« L’UPF détermine librement ses positions »
Par Madiambal Diagne,
Président international
Il n’a certainement pas échappé à tout le monde, qu’à chaque fois que l’UPF se prépare à tenir une manifestation importante dans un pays, quelques personnes cherchent à soulever une polémique, pour sans doute mesurer le niveau d’engagement de notre organisation quant au respect scrupuleux de la liberté d’expression et de la défense des journalistes. Sans doute que ce n’est pas une mauvaise chose car la défense de la liberté d’expression et la préservation des droits des journalistes relèvent du sacerdoce pour une organisation comme la nôtre. Il reste également que ces questions ne sont jamais irrémédiablement et définitivement acquises. Mais il est important de relever, si cela peut rassurer davantage, que l’UPF ne saurait transiger en aucune façon sur ses principes et sa mission.
Ainsi, quand il s’était agi d’organiser des rencontres internationales tour à tour au Togo, à Madagascar, au Maroc, en Guinée, au Burkina Faso, il n’avait pas manqué de trouver des personnes, membres ou non de notre organisation, pour se questionner sur la posture que l’UPF adopterait sur le registre des libertés des médias face aux autorités de ces différents pays. Notre organisation a systématiquement assumé pleinement ses responsabilités et a su faire montre de liberté et rester strictement attachée à ses missions. Mieux, ces manifestations ont pu être des opportunités pour rappeler nos interlocuteurs à leurs devoirs vis-à-vis des médias.
Ce n’est donc pas étonnant que ces dernières semaines, l’UPF se trouve invitée, à son corps défendant, dans un débat qu’elle avait tenu au sein de ses instances régulières et sur lequel elle avait fini de prendre position en toute liberté et en toute indépendance. Il s’agit de la campagne pour la libération d’un journaliste camerounais, Amadou Vamoulké, emprisonné depuis de longs mois.
C’était le 22 mars 2017 que le Bureau international de l’UPF s’était saisi du cas de Amadou Vamoulké. Les investigations effectuées avaient amené à la conclusion que notre organisation ne pourrait apporter un soutien à une personne emprisonnée pour des motifs de droit commun, qui ne relèvent pas de la défense et de la protection de libertés de journaliste. En effet, il s’avéra que Monsieur Amadou Vamoulké avait été emprisonné dans le cadre d’une procédure relative à une affaire de détournement de deniers publics dans le cadre de la gestion administrative et financière de la CRTV.
Ainsi, avions-nous estimé que notre organisation ne saurait se prononcer solidairement en faveur d’une personne poursuivie pour une infraction de droit commun. Il n’en demeurait pas moins qu’il restait loisible à toute personne qui le souhaitait, d’apporter un soutien amical et personnel à Monsieur Vamoulke. Au demeurant, si tant est que des droits de Monsieur Vamoulké n’auraient pas été respectés au regard du déroulement de la procédure judiciaire ou des conditions de son incarcération, il existe d’autres organisations qui s’assignent la mission d’intervenir dans de pareils cas.
Le Bureau international avait choisi de ne pas rendre publique sa position sur cette affaire pour éviter de jeter en pâture une personne dans une situation difficile. D’autres organisations de journalistes avaient peut-être estimé agir autrement. Nous leur en reconnaissons le droit mais que pour autant, l’UPF tient scrupuleusement à déterminer librement ses prises de position et ne saurait s’engager dans un combat quelconque par mimétisme. Le Bureau international avait de nouveau été saisi de ce cas et en avait délibéré une nouvelle fois le 29 mars 2018, pour rester sur la même position. C’est dire, s’il est encore besoin de le rappeler, que la position de l’UPF sur cette question n’est nullement tributaire de la tenue prochaine de nos Assises au Cameroun en novembre 2019. La décision à l’unanimité des membres du Comité international d’accepter l’invitation de la section camerounaise de l’UPF à tenir les Assises 2019 à Yaoundé, avait été prise en octobre 2018 en Arménie.
Nous avons malheureusement pu découvrir, à la faveur de la nouvelle polémique sur le cas Amadou Vamoulké, qu’un communiqué avait été posté sur la page Facebook de notre organisation le 30 octobre 2017, apportant un soutien à la campagne pour la libération de Amadou Vamoulké ; un communiqué qui n’était absolument pas conforme à la position de notre organisation. Nous le regrettons vivement car la publication d‘un tel communiqué a été un acte déloyal. L’UPF veillera à prendre les mesures nécessaires quant à un tel dysfonctionnement intolérable.
Il reste que cette situation nous a permis de réaffirmer notre position sur cette affaire Vamoulké et la même position, exprimée depuis 2017, continue de bénéficier d’un large soutien des membres du nouveau Bureau international mis en place suite l’Assemblée générale tenue en Arménie en octobre 2018. Encore une fois, nous aurions préféré n’avoir pas à nous exprimer publiquement, de cette façon, sur le cas Amadou Vamoulké.
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La cérémonie de la 8e édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) s’est ouverte mercredi 25 septembre 2019 à Ouagadougou. L’Union de la presse francophone y était représentée par le président Madiambal Diagne. Pendant quatre jours (du 25 au 28 septembre), les spécialistes de l’information ont débattu du thème « Des plumes, des micros et des caméras pour une Afrique libre et unie ».
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En octobre la presse francophone a rendez vous à Monaco. Elle va couvrir la thématique de la conférence ministérielle « Réconcilier l’humanité et la planète : perspectives dans l’espace francophone à la veille des 50 ans de l’OIF » des 30 et 31 octobre prochain. L’occasion choisie par UPF-Monaco de lancer une vaste réflexion, dans le cadre d’une table ronde, en faveur du développement durable, dans toutes ses composantes alliant économie, social et environnement.
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La section Centrafrique de l’Union de la Presse Francophone a tenu son assemblée générale élective le samedi 7 Septembre 2019 à Bangui et a procédé au renouvellement des instances dirigeantes. Joachim Magombassa est ainsi élu président de la section en remplacement de Christian-Noël Panika.
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Les 22 et 23 septembre dernier dans la grande salle de conférence du palais du peuple à Djibouti, l’union de la Presse Francophone de Djibouti a organisé en collaboration avec le ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme un atelier sur la vulgarisation des défis environnementaux destiné aux professionnels des médias.
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L’image est partout. Photos ou vidéos sont désormais au cœur des échanges réels ou virtuels entre les individus et les groupes. Pour les journalistes, leur utilisation est presque aussi banale que l’écriture. Mais capturer et publier des images ne se fait pas sans respecter quelques précautions.
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Le propre d’une langue vivante est de ne pas être figée. L’orthographe, les prononciations, les constructions grammaticales changent. Des mots disparaissent, d’autres apparaissent, d’autres encore changent de sens au gré de l’évolution morale, sociale, économique, et technologique des sociétés. Entre la nécessité de nouvelles définitions et les effets de mode plus ou moins éphémères, le vocabulaire est en perpétuel réforme.
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Un an après l’exécution extrajudiciaire de Jamal Khashoggi, des citoyens saoudiens rendent hommage à son action en poursuivant le combat pour leur droit inaliénable à la liberté d’expression, malgré la répression des autorités et le manque de volonté d’amener les responsables de son assassinat à rendre des comptes, a déclaré Amnesty International le 2 octobre 2019.
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La journaliste est poursuivie pour avoir lu à la radio une chronique hostile aux services de sécurité russes. Trois mois après avoir sorti des griffes de l’appareil policier leur confrère Ivan Golounov, accusé à tort de trafic de drogues, la communauté des journalistes russes se mobilise à nouveau, cette fois pour sauver Svetlana Prokopieva, journaliste de la région de Pskov (non loin de la frontière estonienne).
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La journaliste marocaine Hajar Raissouni, 28 ans, a été condamnée lundi 30 septembre à un an de prison ferme pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage” par le tribunal de Rabat, a constaté un journaliste de l’AFP. Son procès divise et indigne le Maroc.
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Urmondzhon Sufiev a fui le Tadjikistan où il est harcelé par le régime suite à une enquête sur la corruption. A Bordeaux, sa demande d’asile avec sa famille vient de lui être refusée et une procédure d’expulsion est sur le point d’être engagée. Une pétition est lancée et un comité de soutien créé. Rue89 Bordeaux a rencontré le journaliste exilé.
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Au cours des quinze dernières années, le journalisme a perdu peu à peu le contrôle de plusieurs territoires où il exerçait sans partage ou presque. Les journalistes ne sont plus les seuls à raconter le monde. Jusqu’à preuve du contraire, l’enquête reste un terrain de résistance et de légitimation du journalisme. Une analyse de Daniel Cornu.
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Une vingtaine de Juges des Cours Suprêmes des pays de la CEDEAO ont pris part, à Dakar (Sénégal) du 24 au 25 septembre 2019, à un atelier régional de formation de promotion de la jurisprudence internationale et régionale relative à la liberté d’expression et à la sécurité des journalistes. Objectif : promouvoir et encourager les échanges sur la jurisprudence internationale et régionale en matière de liberté d’expression et de sécurité des journalistes.
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Internet ressemble parfois à une allégorie du corps humain : ses câbles sous-marins, qui transportent des paquets de données en continu, font penser aux vaisseaux dans lesquels circule le sang. Et, comme l’homme, la Toile a besoin de check-up réguliers pour s’assurer qu’elle se porte bien. Or en 2019, internet est loin d’être en bonne santé : le réseau se referme, on s’y sent de moins en moins en sécurité, et tout le monde n’y est pas encore bienvenu.
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Les Congolais (RDC) et les Gabonais sont ceux qui regardent le plus la télévision, mais c’est au Mali et au Burkina Faso qu’on écoute le plus la radio. Concernant l’usage d’internet, les Sénégalais sont en tête des usagers, nous apprend le cabinet Kantar dans sa récente étude intitulée Africascope.
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Big bang de l’audiovisuel public. Prochainement, les entreprises de l’audiovisuel public seront regroupées au sein d’une « BBC à la française » (hormis TV5 Monde et Arte), et le gouvernement va retirer au CSA le pouvoir de désigner leurs dirigeants, pour le confier aux conseils d’administration de ces sociétés.
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