La formation des journalistes camerounais antenne de l’Union internationale de la presse francophone (UIPF) à Douala, a au cours de la toute dernière journée mondiale de la liberté de la presse, a choisi de conduire les journalistes sur les opportunités de la 4G.
Bien que cette 25e édition portait sur le thème « Médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir », les standards de la téléphonie mobile ont plutôt été une occasion pour le point focal Littoral des membres de l’UIPF, Dipita Tongo, d’échanger sur les opportunités de la 4G et les hommes de médias, en partenariat avec Orange Cameroun. Les journalistes participants ont été initiés au stockage d’informations sur le « Cloud » (nous pourrions dire « nuage » !). Il est question de « montrer aux journalistes, tous les avantages, toutes les possibilités de traitement de l’information que l’on peut acquérir à travers la 4G », a déclaré Dipita Tongo. « Selon les statistiques, en 2021 il y aura pratiquement 7 millions d’abonnés sur la 4G. » Ce qui va conditionner, selon lui, la pratique de la profession dans l’avenir. Avec une vitesse de trafic estimée à 150 mégabits par seconde, la 4G est adéquate pour le transfert instantané d’informations, de photos et de vidéos. D’où l’importance pour les journalistes de « s’accaparer » cette nouvelle technologie qui vient faciliter leur travail.
Réseau essentiellement internet, elle a la particularité d’apporter une vitesse supplémentaire dans le trafic des données et un confort dans le travail (possibilité d’ouvrir plusieurs programmes à la fois). Mais aussi, une capacité de transfert de données en quantité et en qualité. Opérationnelle au Cameroun depuis décembre 2015, cette technologie s’est davantage imposée à cause de la saturation de la 3G, du fait d’un fort trafic de données en zone urbaine. Parlant du Cloud, cette mémoire de stockage virtuelle accessible gratuitement à partir d’une connexion internet, permet aujourd’hui de contourner le problème de compatibilité des logiciels, et de leur mise à jour. Un véritable avantage pour les journalistes, quand on sait la vitesse à laquelle va l’actualité, et la menace pressante des réseaux sociaux. »
Cette formation vient à point nommé. Parce que nous utilisons les téléphones, internet, mais nous ne maitrisons pas toujours ces outils. Aujourd’hui, il était question de renforcer nos capacités dans l’usage de ces outils, pour nous permettre dans le cadre de la profession de rendre nos travaux en temps opportun, et en temps réel », pense Hervé Villard, journaliste au quotidien La Nouvelle Expression. « Nous sommes à l’air du numérique. Et lorsqu’une opportunité en un jour comme celui-ci s’offre à nous, nous devons la saisir. L’Uipf a mis à notre disposition un professionnel du numérique pour venir nous parler de la 4G, c’est une aubaine en ce sens qu’aujourd’hui pour être un bon journaliste, on doit s’octroyer tout ce qui peut nous faciliter le travail, à l’instar du numérique », explique un autre participant. « La 4G existe bel et bien au Cameroun. » Ces mots de Serge Mbarga Owona, professionnel du numérique en service à Orange Cameroun.
Face à cette polémique qui met en doute l’effectivité de la 4G au Cameroun, il pense que cela résulte de l’utilisation de matériels inadéquats par les clients. « Les opérateurs peuvent mettre en place un réseau 4G, mais il nécessite que l’utilisateur ait les moyens pour l’utiliser. C’est-à-dire un téléphone et une carte Sim compatibles », explique le professionnel du domaine. Jean-Claude NOUBISSIE Cio mag