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Patageons nos expériences, pour servir l'UPF !
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Par Zara Nazarian
Secrétaire générale internationale
Chère consœur, cher confrère,
Comme attendu, c’est avec beaucoup d’énergie et de projets ambitieux que l’UPF est entrée dans cette nouvelle année.
Mais avant de passer à la réalisation des événements prévus pour 2023 dont l’annonce est imminente, il nous semble utile de faire un « état des lieux » qui permettra à notre organisation de mieux connaître ses ressources et ses forces vives. Ceci concerne pleinement l’UPF internationale, mais peut-être encore plus, nos sections. C’est notamment dans ce but que l’UPF internationale organise, le 7 février, sa première Assemblée générale extraordinaire virtuelle, mais qui n’en sera pas moins productive.
Les présidents de sections, tout comme les administrateurs sur place, mais aussi et surtout, tous les membres de notre Union sont invités à partager leurs expériences positives ou plus difficiles, leurs réflexions et questionnements, leurs propositions.
C’est ainsi que nous pourrons servir au mieux nos objectifs, dont les principaux restent la liberté de la presse et d’expression et la sauvegarde de la francophonie aux quatre coins du monde.
Merci à chacune et à chacun d’entendre cet appel. On vous attend nombreux à y répondre en remontant à vos sections nationales respectives vos idées et initiatives.
Confraternellement,
ZN
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UPF : La campagne d'adhésion 2023
se poursuit
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La campagne d'adhésion/renouvellement pour l'année 2023 se poursuit jusqu'au 30 avril.
Les demandes sont à envoyer à vos sections respectives qui se chargeront de les centraliser et de les valider en amont avant l'envoi au secrétariat international à Paris. Ces demandes seront ensuite validées par le secrétariat général.
Pour les pays qui ne disposent pas de section nationale, les demandes sont à envoyer de façon individuelle à Paris à l'adresse suivante : union@presse-francophone.org.
L'UPF ne vit que par et pour ses adhérents.
Nous vous attendons nombreux pour 2023.
TELECHARGER LE BULLETIN D'ADHESION /
https://mcusercontent.com/3c6ca9fcb7350e140c279ae97/files/e28f04b0-f954-f4b8-4524-dfd9d37ad7ad/Fiche_renouvellement_adhesion_2023.doc
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LA VIE DE L'UPF
Réunion du Comité international le 7 février
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L'Union internationale de la presse francophone réunit son assemblée générale extraordinaire par visio-conférence, le 7 févier 2023 à 12 heures GMT.
A l’ordre du jour :
- Point d’information de la présidente internationale, Anne-Cécile Robert;
- Retour d’expérience des sections et propositions pour un projet de communication autour des missions de l’UPF;
- Règles, conditions et barèmes tarifaires des adhésions institutionnelles à l’UPF;
- Questions diverses.
Pour rappel, seuls les membres du comité international titulaires ou leur représentant(e) peuvent prendre part aux votes. Les membres suppléants peuvent assister à l’assemblée générale sans droit de vote.
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UPF Cameroun réclame une enquête
sur l’assassinat de Martinez Zogo
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L’UPF-CAMEROUN a appris avec consternation la mort de Monsieur Martinez ZOGO, Chef de Chaine d’Amplitude FM, radio urbaine émettant à Yaoundé. Disparu 5 jours plus tôt , son corps sans vie et en état de putréfaction a été retrouvé le dimanche 22 janvier 2023 à Soa, banlieue de Yaoundé dans ce qui ressemble vraisemblablement à une scène de crime.
L’UPF-Cameroun :
• Condamne l’acte de barbarie qui a ôté la vie au Chef de Chaine d’Amplitude FM,
• Réclame diligence et célérité dans la conduite de l’enquête ouverte pour établir la lumière sur cette macabre affaire,
• Appelle les autorités à garantir davantage un environnement de travail sain et sécurisé pour tous les professionnels de la presse,
• Exhorte ses membres à continuer de travailler à l’avènement d’une presse crédible,
• Réaffirme son engagement à défendre la liberté de la presse et l’exercice libre et responsable de notre métier,
• Adresse ses sincères condoléances à la famille de Monsieur Martinez ZOGO.
Evelyne Owona Essomba
Présidente de l'UPF Cameroun
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Anne-Cécile Robert invitée du Forum Suisse de Politique Internationale (FSPI)
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La présidente internationale Anne-Cécile Robert s’est rendue en Suisse le jeudi 12 janvier pour trois rendez-vous médiatiques et politiques. C’était pour elle l’occasion de faire la promotion de l’Union de la presse francophone et des nouvelles actions que celle-ci entend mener cette année sur la scène internationale, dans un pays dont la section nationale est l’une des plus importantes de l’UPF, avec plus d’une centaine de membres. Elle y était accompagnée par le président de la section suisse, Jean-Philippe Jutzi.
Après une première étape à Lausanne où elle a participé en direct sur les ondes de la radio publique nationale RTS, à l’émission Médialogues animée par Antoine Droux. Médialogues, Anne-Cécile Robert était l’hôte du Forum suisse de politique internationale (FSPI), pour un déjeuner-débat sur le thème « La liberté de la presse dans l’espace francophone en période de conflit ».
Le FSPI est une plateforme de dialogue et de réflexion entre praticiens et experts des relations internationales, d’horizons professionnels et philosophiques différents, qu’il s’agisse de responsables politiques, de hauts fonctionnaires, de diplomates, d’universitaires, d’entrepreneurs et de représentants de la société civile. En marge de son intervention au débat, la présidente internationale a accordé une interview au Forum Suisse de politique internationale (FSPI). Extraits :
FSPI : Lors des dernières Assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) qui se sont déroulées au Maroc en juillet 2022, vous avez été élue présidente de cette organisation pour trois ans. Les défis qui vous attendent sont nombreux, pouvez-vous détailler l’action générale de votre organisation et vos priorités durant votre mandat ?
Anne-Cécile Robert : L’UPF forme un réseau de milliers de journalistes et de professionnels des médias à travers le monde. Leur point commun est de s’exprimer en français même s’ils vivent dans des pays non francophones.
L’UPF a deux grandes missions : d’une part, défendre et promouvoir la liberté de la presse et la liberté d’expression ; d’autre part, défendre et promouvoir la langue française dans les médias.
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Les défis sont immenses dans les deux cas, les atteintes aux libertés se multiplient : journalistes emprisonnés, enlevés ou assassinés (Ukraine, Mali, etc.), médias sous pression des actionnaires, injonctions et menaces de la part de pouvoirs autoritaires, etc.
Le monde francophone est particulièrement touché, comme le montre la régression de certains pays africains vers des formes d’autoritarisme ou de militarisation guerrière. Il ne faut pas non plus sous-estimer les défis liés à langue française concurrencée par l’essor non seulement de l’anglais international mais, désormais, du chinois ou du turc. Pékin et Ankara investissent des sommes très importantes dans la promotion d’instituts culturels qui proposent des cours de langue dans le monde, en lien avec leurs intérêts économiques et commerciaux. Les Russes font de même avec des moyens moins conséquents. La pratique d’un français dégradé (syntaxe approximative, mots valises, etc.) fait peser par ailleurs une menace presque existentielle sur la liberté d’expression en appauvrissant l’exposition de la pensée et la communication d’idées. L’action de l’UPF consiste à favoriser l’échange et la connaissance réciproque de ces défis et enjeux entre praticiens des médias et aussi entre observateurs éclairés et analystes du monde médiatique. Il s’agit de favoriser une solidarité et une émulation réciproque mais aussi de partager le plaisir et la joie, malgré toutes les difficultés, d’exercer la belle mission de journaliste (décrypter, communiquer, expliquer et transmettre des informations au grand public) et de s’exprimer dans une très belle et riche langue. Nos actions consistent donc en une palette d’initiatives : organisation d’Assises (depuis 1950) et de colloques, formation, réflexion sur les pratiques et le partage de ces réflexions, tenue de symposiums et d’organisation d’expositions, éditions de livres et de manuels, etc.
FSPI
Lire la suite :
https://fspi.ch/2023/01/11/interview-anne-cecile-robert/
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La présidente internationale de l'UPF présente aux vœux de Catherine Colonna
et de Louise Mushikiwabo
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La présidente de l'UPF internationale, Anne-Cécile Robert a participé, le 24 janvier à Paris, aux vœux à la presse de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna. A l'occasion, la ministre a réaffirmé l'engagement de son ministère à lutter contre les infox et à soutenir l'indépendance des médias.
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Anne-Cécile Robert était également présente à la soirée de Gala dédiées au Fonds "La FrancophonieAvecElles", organisée par l'Organisation internationale de la francophonie.
Cette soirée d'engagement pour les femmes était également une soirée de vœux à la presse et aux partenaires de l'OIF.
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UPF Guadeloupe : Le président de ARCOM reçu à la Maison de la presse
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Le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a effectué une visite en Guadeloupe deux jours durant, dans le cadre d’une tournée aux Antilles-Guyane. C’est par un échange avec l’équipe de RHT (Radio Haute Tension), à la Maison de la presse, jardin botanique à Basse-Terre, qu’il a débuté sa visite dans notre département.
Roch-Olivier Maistre, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), s’est rendu en Guadeloupe les 30 et 31 janvier derniers, avant de poursuivre sa tournée à Saint-Martin, puis à la Martinique et à la Guyane.
À la tête d’une forte délégation composée de sa directrice de cabinet, Justine Boniface, de sa directrice
de la communication, Marie Liutkus, de sa secrétaire générale aux territoires, Christine Laudrin, de son directeur de la Radio, Francois-Xavier Meslon, et du secrétaire général du comité territorial d’Antilles-
Guyane, Boris Odry, Roch-Olivier Maistre s’est d’abord retrouvé à Basse-Terre à la Maison de la presse qui abrite le siège de la section UPF Guadeloupe. Il a été accueilli par l’équipe de Ruddy Cornélie, à laquelle se sont joints des membres et le président Jocelyn DURIZOT de l’UJMG (Union des Journalistes et des Médias Guadeloupéens et de l’UPF Guadeloupe.
Le DAB, en phase de déploiement
Pour Roch-Olivier Maistre, cette visite a beaucoup de sens. « Je suis très heureux de commencer les visites en Guadeloupe par RHT, dont je sais l’action qu’elle mène notamment dans l’éducation aux médias qui est un enjeu très important afin de former les plus jeunes. Car dans ce paysage qui se transforme, il faut savoir bien utiliser les médias, tout comme les réseaux sociaux.
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Cette action que conduisent M. Cornélie et son équipe est tout à fait exemplaire et c’est pour cela qu’il me plaît de me retrouver à ses côtés aujourd’hui, afin de lui signifier toute ma reconnaissance ».
Les difficultés, notamment financières, que rencontrent les radios dans notre département, se trouvent au centre des préoccupations du président de l’Arcom. " Une radio, même si cela coûte quand même moins cher qu’une télévision, doit supporter des frais de diffusion et d’autres charges ", reconnaît-il. Pour les radios associatives qui ne disposent pas de recettes publicitaires, c’est encore plus compliqué.
" Certes, il existe un Fonds de soutien à l’expression radiophonique que gère le ministère de la Culture ; il y a les collectivités locales qui peuvent apporter leur aide ; mais c’est souvent une économie fragile ".
D’où l’intérêt pour R.O Maistre d’être à l’écoute, de mesurer les difficultés des uns et des autres, et de faire de l’Arcom l’ambassadrice des radios auprès des pouvoirs publics.
Il n’a pas non plus manqué d’évoquer ce qui devrait révolutionner le paysage radiophonique. On veut parler de la radio numérique terrestre, ou DAB (Digital audio broadcasting) qui entre dans une phase de déploiement. " C’est un mode de diffusion qui a beaucoup d’avantage, notamment en termes de qualité sonore ", fait remarquer le président de l’Arcom.
" C’est aussi beaucoup de confort en mobilité, qui permet de donner à l’auditeur des informations sur le produit qu’il écoute. Dans l’Hexagone, on espère couvrir rapidement 50 % de la population, et en Outre-mer, nous sommes en phase de démarrage. Une phase d’expérimentation débute en Martinique et j’espère qu’en Guadeloupe on va pouvoir bientôt expérimenter le DAB, et que RHT participera à cette belle aventure ».
40 millions de Français écoutent la radio, chaque jour, de façon prolongée. C’est un média de fidélité, de cœur. Il n’y a aucune raison que cela ne se poursuive.
RJC
Le Progrès social
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Disparition de Silvija Luks, présidente de l'UPF Croatie
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L'UPF internationale a appris le décès ce jour de Silvija Luks, sa représentante en Coratie des suites d'une longue maladie.
Silvija Luks, l'une des journalistes de télévision les plus célèbres en Croatie, est décédée.
Au cours de sa longue carrière, elle a été journaliste, rédactrice en chef, présentatrice vedette de la télévision crotae et a occupé divers postes de direction dans les médias de son pays.
Présidente de la section Croate, Silvija Luks était de toutes les 8manifestations internationales organisées par l'UPF.
L'UPF internationale présente ses condoléances attristées aux membres de sa famille, ses proches et ses amis nombreux au sein de la grande famille UPF.
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Chronique de Pierre Ganz :
ChatGPT et la déontologie du journalisme
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Impossible depuis un ou deux mois d’échapper à ChatGPT. Dernier avatar de « l’intelligence artificielle », ce robot en accès libre est présenté comme capable de générer une réponse à toute question. Émoi dans les salles de rédaction : il va remplacer les journalistes !
J’ai fait comme des dizaines de confrères ces dernières semaines. Je me suis adressé à ChatGPT - histoire d’avoir une chronique toute prête - et lui ai demandé : « écris un article sur le thème intelligence artificielle et déontologie du journalisme ». En moins d’une minute, j’avais un article. De quoi faire rêver les actionnaires des médias et les rédacteurs en chef !
D’ailleurs, Chat GPT va dans ce sens : « Si l'IA peut aider les journalistes dans des tâches telles que l'analyse des données et la vérification des faits, elle pourrait également être utilisée pour rédiger des articles entiers, ce qui pourrait remplacer les journalistes humains » écrit le robot quand il est interrogé en anglais. Mais, sa réponse est autre quand la même question lui est posée en français « Tout d'abord, il est important de souligner que l'IA ne doit pas être utilisée pour remplacer les journalistes humains. Elle peut certes les aider dans certaines tâches, comme la recherche de sources ou la vérification de faits, mais elle ne peut pas remplacer l'expertise et le jugement humain qui sont nécessaires pour produire une information de qualité ». ChatGPT s’adapte à son public !
Cette différence démontre que ce que répond ChatGPT dépend de qu’il a appris en scannant l’internet, dont les contenus varient selon les langues et donc selon les choix, les priorités, les centres d’intérêt qui différent en fonction des aires culturelles (accessoirement cela prouverait-il que les anglo-saxons seraient moins préoccupés de la dimension sociale de la question que les francophones ?...).
Mais le robot est aussi inventif. Quand on lui demande de faire le portrait de quelqu’un, soit il répond qu’il ne sait pas, ce qui est honnête, soit il brode. Sous sa « plume » un ami moyennement référencé sur les moteurs de recherche est devenu dans un portait d’un feuillet « un célèbre artiste français du XXe siècle, né en 1907 et mort en 1983 (mon ami est bien vivant), surtout connu pour son style expressionniste, qui met l'accent sur les émotions et les sentiments plutôt que sur la réalité objective, dont l’ œuvre la plus connue est "Le cri" (mon ami ne s’appelle ni Edouard ni Munch et n’est pas norvégien) qui est un tableau exprimant un cri primal et déchirant. Il l'a peint en 1953, l'année où il a participé à l'exposition universelle de Paris (il n’y a pas eu d’exposition universelle à Paris en 1953…). Tout cela est écrit dans un style simple et fluide, convaincant, très journalistique. Un néophyte, ou un journaliste sans éthique, s’y ferait prendre.
Conclusion de cette petite expérience : ChatGPT est sympa, mais n’est pas près de remplacer les journalistes. Les spécialistes le reconnaissent. Mais pour qui veut produire à la chaine de petits articles pièges à clics, la tentation est grande de le mettre à contribution, sans être trop regardant sur le respect de la déontologie de l’information
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Le site Buzzfeed spécialisé dans les quiz, les potins et les articles sponsorisés a annoncé un accord a annoncé un accord avec OpenAI, la compagnie qui a développé ChatGPT. Son directeur promet que « les robots n'écriront pas des reportages (…] mais aideront à améliorer les contenus, tandis que les humains fourniront des idées »
Il n’est pas inutile de rappeler ce que j’écrivais dans une chronique en février 2020 : travailler avec un logiciel dit d’intelligence artificielle suppose d’une part que les journalistes ne perdent jamais la main sur ce que fait l’algorithme, d’autre part que le public soit informé de son intervention.
J’ajouterais aujourd’hui qu’il faut que les données qui servent de sources soient identifiées et connues, et que les biais qu’elles importent ou peuvent générer soient contrés. Car s’il apprend sur des bases de données qui véhiculent des discriminations ou des préjugés, le robot produira un article raciste ou xénophobe. Plusieurs ont été rapidement « débranchés » pour cette raison. Plus généralement, il est nécessaire que le journaliste qui travaille avec un créateur de contenu doté d’« intelligence artificielle » ait une connaissance minimale du sujet traité par la machine, histoire de « renifler » ses élucubrations ou ses biais. Et la relecture humaine de ce que produit l’IA avant publication est impérative.
Récemment le site américain CNET spécialisé dans les technologies a reconnu que 75 articles avaient été écrits en quelques semaines par ChatGPT. Cette signature n’était pas clairement indiquée, ce que CNET s’est engagé à corriger. Il a précisé que « bien que le moteur d'IA ait compilé l'ébauche de l'article ou ait rassemblé certaines des informations contenues dans l'article, chaque article sur CNET - et nous publions des milliers d'articles nouveaux et mis à jour chaque mois - est revu, vérifié et édité par un rédacteur spécialisé dans le domaine concerné avant d'être publié ».
Pour l’instant les experts considèrent que c’est davantage à l’optimisation des articles, plutôt que l’écriture des papiers eux-mêmes que ces outils vont être utilisés. Les techniques de référencement répondent à des logiques qui sont parfois loin de l’éthique journalistique. On peut alors s’interroger sur l’impact que des ChatGPT et ses semblables auront sur la hiérarchie et la circulation de l’information s’ils remplacent les équipes spécialisées en SEO, déjà pas spécialement mobilisées sur la déontologie du journalisme.Qu’on le veuille ou non, les médias de demain proposeront de plus en plus des contenus, textes, images, sons, issus de ces technologies. Et demain, c'est maintenant comme le montre cet excellent blog, Journalism.design, qui suit le développement de ces nouveaux outils. Les journalistes ne doivent pas les laisser aux seules mains des financiers, des informaticiens et des gens du marketing. Ils doivent sans tarder s’en emparer, pour les soumettre à l’éthique d’une information indépendante au service du public : exactitude et véracité des faits rapportés, indépendance et responsabilité du journaliste, respect du public, de la dignité des personnes et de la vie privée. Sinon…
Pierre Ganz
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Chronique de Jean-Claude Allanic :
J’ai une problématique
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Plus ça va, moins je me sens en capacité de comprendre le français tel qu’on le cause désormais. Je me sens vraiment impacté par cette problématique. Heureusement que je ne suis plus en responsabilité dans une rédaction car j’ai de plus en plus de mal à suivre certaines conversations et à lire certains papiers.
Il paraît qu’on va renforcer les heures de français dans les écoles françaises. Bonne initiative mais il faudrait que cette réforme soit « obligationnelle » comme je l’ai entendu dire sur une radio.
Cela permettrait, peut-être, d’apprendre à nos jeunes « apprenants » (comme disent les « pédagogistes ») le sens des mots. Cela éviterait, sans doute, d’afficher à l’entrée de mon centre commercial cette perle : « le port du masque obligatoire est facultatif » ! (Photo à votre disposition).
La langue française comporte plus de 100 000 mots. Dans la vie courante, nous n’en utiliserions que 500. Et, en théorie, un journaliste cultivé (ce que nous sommes tous) serait susceptible d’en utiliser 5 000. En théorie. Mais comme disait Pierre Desproges : « un jour, j’irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien ».
Certains mots ne correspondent plus aux nécessités du moment et passent de mode, d’autres paraissent obsolètes ou trop compliqués et tombent dans l’oubli, d’autres encore naissent et enrichissent la langue.
Les langues sont le miroir des sociétés. Elles témoignent de leur dynamisme comme de leur décadence.
Une langue reste vivante quand elle est capable de s’adapter à un monde qui bouge. Elle se meurt quand elle se dissout dans une autre langue étrangère ou/et qu’elle se met à avoir peur de ses propres mots.
Elle devient ridicule quand elle n’ose plus appeler un chat un chat et se réfugie dans des tournures de phrases compliquées et des circonvolutions pour dire les choses
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sans les dire tout en les disant, le tout assaisonné d’une pincée de pédanterie.
Petite revue, donc, des modes du moment – avec leur traduction en français courant :
Honneur au verbe « impacter » utilisé à toutes les sauces médiatiques : pourquoi ne pas dire, au choix, « concerner », « toucher », « affecter », « répercuter » ? ;
« Une problématique » : en quoi serait-ce un problème de parler de « problème » ?
« Être en capacité », « Être en responsabilité » (expressions favorites des politiciens) : autrement dit, plus simplement, être capable, être responsable (mais pas coupable – ils ne disent d’ailleurs jamais « être en culpabilité » !) ;
« Obligationnelle » : je propose, en option, le mot obligatoire ;
« Se mettre en retrait » d’une fédération de football ou de rugby (très en vogue, ces temps-ci, dans le monde sportif français : manière de démissionner sans démissionner, tout en gardant son poste et son salaire ;
« Changer de logiciel » : au choix, changer de paradigme ou, plus élémentaire, changer de logique, de raisonnement ;
« Du jamais vu depuis … » (un grand classique du journalisme) : si on comprend bien, ce « jamais vu » a déjà « été vu » ;
Enfin, ce tout nouveau concept « d’homme déconstruit » : selon Rousseau (Sandrine) cela ne s’applique, par définition, qu’aux hommes qu’elle semble vouer aux gémonies. Mon dictionnaire propose, comme synonymes de « déconstruire », « démolir », « défaire », « abattre », « casser ».
Décidément, les amoureux de la nature n’aiment pas forcément leurs prochains ou prochaines. Ainsi, cet autre Rousseau (Jean-Jacques) qui prétendait que « la femme est faite pour céder à l’homme et pour supporter même son injustice ». Propos que je désapprouve, cela va de soi.
JCA
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FRANCOPHONIE
Québec réfléchit aux moyens à prendre pour arrêter le déclin du français
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Le gouvernement Legault a annoncé, vendredi 27 janvier, la création d’un groupe d’action pour l’avenir de la langue française, qui doit notamment trouver des solutions au déclin de la langue de Molière au Québec.
C’est le ministre de la Langue française Jean-François Roberge, soutenu par plusieurs autres ministres (dont Bernard Drainville et Mathieu Lacombe), qui pilotera le projet ayant comme principal objectif de cerner les «orientations» que prendra le plan du gouvernement.
Le gouvernement juge qu'il y a «urgence d'agir» pour mettre fin au déclin de la langue française et le groupe devra proposer un «plan ambitieux» pour y remédier.
M. Roberge entend recueillir des idées auprès d’«experts» afin de ralentir l’affaiblissement du français dans la province. Québec confirme aussi qu’il se dotera «d’indicateurs» pour mieux suivre l’évolution de la situation linguistique année après année.
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Le Québec est «la croisée des chemins concernant son avenir pour le français», a fait valoir le ministre Roberge dans un communiqué, qui appelle les Québécois à «réveil national». «Nous avons le devoir de faire alliance», ajoute-t-il.
Ainsi, des ministres se réuniront toutes les deux semaines pour discuter de la survie du français, avance la Presse canadienne.
Le premier ministre Legault n’a pas caché ses intentions dans le dossier du français au Québec depuis sa réélection en octobre dernier.
Lors du discours inaugural en novembre dernier, M. Legault avait lui aussi affirmé qu’il était de notre «devoir» de faire cesser le dépérissement de la langue française. «En matière d’identité, l’objectif c’est carrément d’arrêter le déclin, en particulier à Montréal», avait mentionné M. Legault devant les députés rassemblés au Salon Bleu.
Noovo
Lire la suite :
https://www.noovo.info/nouvelle/quebec-reflechit-aux-moyens-a-prendre-pour-arreter-le-declin-du-francais.html
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LIBERTE DE LA PRESSE
72 journalistes sont détenus dans les prisons birmanes, selon Reporters sans Frontières
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Depuis deux ans, la Birmanie se sert d'un nouvel arsenal juridique pour punir de trois ans de prison la diffusion de ce qu'elle considère être de fausses nouvelles.
72 journalistes sont détenus dans les prisons birmanes, alerte lundi 30 janvier Reporters sans Frontières auprès de la Direction Internationale de Radio France. La Birmanie est d'ailleurs le deuxième pays à emprisonner le plus de journalistes, derrière la Chine. Face à ce constat, certains journalistes choisissent la clandestinité, d'autres se résignent à ne plus informer ou à partir à l'étranger, indique RSF.
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Burundi : La condamnation d’une journaliste viole le droit à la liberté d’expression
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Les autorités devraient libérer Floriane Irangabiye et mettre fin aux procès politisés.
La condamnation de la journaliste burundaise Floriane Irangabiye pour « atteinte à l’intégrité du territoire national », le 2 janvier 2023, viole ses droits à la liberté d’expression et à un procès équitable, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. La Haute Cour de Mukaza l’a condamnée à 10 ans de prison et à une amende de 1 000 000 francs burundais (480 USD). Les avocats de Floriane Irangabiye ont interjeté appel le 23 janvier.
D'après le verdict du tribunal, sa condamnation fait suite à une émission diffusée sur Radio Igicaniro qu’elle a animée en août 2022, au cours de laquelle elle a interviewé un défenseur des droits humains et un journaliste en exil, qui ont tous deux critiqué le bilan du Burundi en matière de droits humains.
« La condamnation de Floriane Irangabiye met en lumière la manipulation du système judiciaire par les autorités burundaises pour faire taire les voix critiques », a déclaré Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique de Human Rights Watch. « Si les autorités burundaises sont sincères quant à leur volonté d’introduire des réformes, elles devraient mettre fin à leur vendetta contre les personnes qu’elles perçoivent comme des opposants au gouvernement, y compris les dizaines de journalistes et de défenseurs des droits humains qui ont fui après la crise politique du pays en 2015. »
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Lors du procès de Floriane Irangabiye le 16 décembre, le parquet a fondé ses accusations sur son travail de chroniqueuse et d’animatrice sur Radio Igicaniro, un média en ligne qui diffuse des contenus critiques ainsi que des débats sur la politique et la culture burundaises. Le journaliste qu’elle a interviewé, Bob Rugurika, est le directeur de Radio publique africaine. Il a été reconnu coupable par contumace d’atteinte à la sûreté de l’État, tout comme 11 autres journalistes et défenseurs des droits humains à l’issue d’un procès inéquitable en 2020.
D’après le verdict rendu à l’issue du procès de Floriane Irangabiye, le parquet s’est fondé sur ses voyages réguliers entre le Rwanda, où elle était basée, et le Burundi, et l’a accusée de critiquer le gouvernement burundais et d’inciter les jeunes à renverser le gouvernement, notamment du fait de sa participation à des rencontres avec des jeunes Burundais en exil au Rwanda.
Human Rights Watch
Lire la suite :
https://www.hrw.org/fr/news/2023/02/02/burundi-la-condamnation-dune-journaliste-viole-le-droit-la-liberte-dexpression
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Togo: accusés de diffamation, deux journaux suspendus de parution pour trois mois
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La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication a suspendu deux journaux pour trois mois de parution. La décision a pris effet dès le jeudi 2 février. Tous les directeurs de publications, le patronat de la presse togolaise, désapprouvent la décision.
Liberté a été poursuivi en justice suite à une plainte de la Première ministre pour diffamation. La justice a condamné le journal à trois mois de suspension et à 15 millions de francs CFA d’amende. Or, cette suspension serait illégale, selon le code de la presse. Mais la cour d’appel a entériné la décision et le patron de presse s'est pourvu en cassation pour dénoncer la suspension.
La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a pris les devants. Médard Amétépé, le directeur de publication est déçu : « Notre perspective maintenant, c’est de saisir la chambre administrative de la Cour suprême pour que la décision de la HAAC soit rapportée ».
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Plainte en diffamation
Tampa Express, un bimensuel, a été suspendu lui aussi suite à une plainte en diffamation du PDG du groupe Bolloré à Lomé. Selon Francisco Napo-Koura, directeur de publication du journal, la Haac a pris une sanction sans gradation : « Il aurait fallu au moins une mise en demeure, un avertissement avant d’aller à une sanction peut-être d’un mois ».
Pour Badjibassa Babaka, ancien journaliste et rapporteur de la Haac, c’est dans les prérogatives de l’instance de régulation. « La première n’est qu’une décision d’application, d’exécution d’un arrêt de la cour d’appel. Pour Tampa Express, l’instance a considéré qu’il y a des cas de récidive et donc a décidé d’infliger une sanction ».
Les patrons de presse togolais sont sidérés. Ils estiment que ces sanctions excessives de la Haac visent à museler l’ensemble de la profession.
RFI
Lire la suite :
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230203-togo-deux-journaux-suspendus-de-parution-pour-trois-mois-pour-diffamation
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Ethiopie : la région Somali suspend 15 médias étrangers
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Une quinzaine de médias étrangers ont été suspendus dans une région éthiopienne sur décison de l'autorité éthiopienne des médias.
Située dans l'Est, la Somali qui porte le même nom que le pays voisin est aussi l'une des dix régions de l'Ethiopie. Parmi ces 15 médias se trouveraient, BBC Somali, MM TV, Universal TV, Horyaal TV, RTN TV, Universal TV, Five TV, Sahan TV, Horn Cable TV, et Goobjoog TV.
Le bureau des communications de la région a pris cette décision après la réception d'un courrier de l'autorité éthiopienne des médias envoyé le 27 janvier qui l'exhortait à prendre des mesures contre les médias et journalistes exerçant sans licence de presse.
L'association régionale des journalistes a déclaré que des demandes d'autorisation d'émettre avaient bien été formulées comme l'exige la loi, tous les six mois. Et pour son porte-parole, Abdulrazaq Hassan, ces mesures sont un moyen pour museler la presse qui évoquait
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la sécheresse, corruption ou les conflits internes, exposant le pouvoir.
Ravagée par un conflit dans le Tigré, l'Éthiopie a réduit la liberté des médias ces dernières années. En mai 2022, le journaliste du magazine The Economist Tom Gardner s'est vu retirer son accréditation et contraint de quitter le pays et le gouvernement a menacé de poursuivre une vingtaine de médias en juin dernier pour avoir diffusé "de fausses informations" et répandu des "discours haineux".
AfricaNews
Lire la suite :
https://fr.africanews.com/2023/02/01/ethiopie-la-region-somali-suspend-15-medias-etrangers//
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Deux journalistes condamnés en Finlande pour avoir révélé des informations classifiées
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Un tribunal d'Helsinki a condamné vendredi 27 janvier deux journalistes pour avoir révélé des informations classifiées sur le renseignement militaire finlandais, dans une affaire qui suscite des inquiétudes sur la liberté de la presse.
«Nous sommes déçus par le jugement. Malgré des peines réduites, le dommage pour la liberté d'expression a déjà été fait», a réagi dans un communiqué Antero Mukka, le rédacteur en chef de leur journal, le quotidien de référence Helsingin Sanomat. Un des coauteurs a écopé de 50 jours-amende, soit quelques milliers d'euros, tandis que l'autre a été dispensé de peine.
La condamnation porte sur un article publié en décembre 2017 contenant des informations vieilles de 10 ans sur des opérations du renseignement militaire finlandais «qui sont classifiées dans l'intérêt de la sécurité extérieure de la Finlande», a expliqué la cour.
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L'article d'investigation contenait des détails sur «l'organisation, les capacités et l'approvisionnement» d'un centre de communication de l'armée à Jyväskylä, à 230 kilomètres au nord d'Helsinki.
Selon Sanoma Media, maison-mère du journal, «il y avait de fortes raisons sociétales d'écrire cet article». À l’époque, la Finlande préparait une nouvelle loi sur le renseignement, qui visait à étendre les capacités du renseignement pour surveiller le trafic de données.
Ce projet «limitait les droits fondamentaux d'un citoyen», selon Sanoma Media. Le tribunal a jugé que la révélation des informations n'aurait été justifiée par un motif d'intérêt public qu'en cas de «révélation significative», comme «un abus de pouvoir ou d'autres activités illégales des autorités».
Révéler un secret d'intérêt national, qui rentre dans la charge de trahison, peut entraîner jusqu'à quatre ans de prison en Finlande;
Le Figaro
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https://www.lefigaro.fr/flash-actu/deux-journalistes-condamnes-en-finlande-pour-avoir-revele-des-informations-classifiees-20230127
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Médias et secret bancaire: un combat inégal
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Le secteur bancaire, cette vache sacrée helvétique. Il y a une année, l’affaire des Swiss Secrets éclaboussait une nouvelle fois la place financière suisse.
Des milliers de comptes douteux, voire recelant de l’argent de la corruption, avaient été identifiés à la suite d’une fuite de données. Las, comme le révèle la lettre d’information Gotham City, spécialisée dans les questions de criminalité économique, une enquête a été ouverte… pour identifier le lanceur d’alerte qui a déclenché ce scandale plutôt que contre les banques prises la main dans le pot de confiture.
Le droit suisse est ainsi – mal – fait. L’article 47 de la Loi sur les banques, durcie à partir de 2010, prévoit de telles poursuites. Crédit Suisse a porté plainte, l’affaire est instruite… Un cas particulièrement révélateur de la culture du secret qui permet tant d’accommodements avec la morale des affaires.
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En 2022, la presse suisse s’était retrouvée dans l’impossibilité d’exploiter ces données, qui avaient été confiées à un consortium international de journalistes spécialisés dans ce type d’enquêtes. La presse internationale y avait consacré des dizaines de pages. Pour les médias de la place, en revanche, motus, ou presque. La menace judiciaire était trop patente avec, à la clé, des risques de prison et des amendes dissuasives. Les choses vont-elles changer? Une petite lueur d’espoir est apparue hier.
Le Courrier
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https://lecourrier.ch/2023/02/02/medias-et-secret-bancaire-un-combat-inegal/
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