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Par Anne-Cécile Robert,
Présidente internationale
A l’orée de mon mandat de présidente internationale de l’UPF, je souhaite d’abord rendre hommage à mon prédécesseur Madiambal Diagne. J’emprunte résolument le chemin qu’il a tracé pour consolider et développer notre organisation.
Dans le monde en plein bouleversement qui est le nôtre, l’UPF dispose d’une force inégalée et inégalable : la vitalité et l’autonomie de ses sections nationales à travers la planète. Il s’agit plus que jamais d’œuvrer et de croître ensemble, portés par nos valeurs communes.
L’UPF, comme aussi bien l’univers médiatique que le monde francophone, affronte des défis inédits qui confirment l’intuition de ses fondateurs quant à la nécessité d’organiser la presse francophone et rendent plus pertinente encore son action. Plus que jamais, la liberté d’expression et celle de la presse, au cœur des missions de l’UPF, sont menacées à travers la planète alors que grandissent les tentations autoritaires et guerrières.
Facteur aggravant, l’univers ultra concurrentiel qui caractérise la mondialisation entraine également une épuisante et imbécile concurrence des langues qui complique encore la tâche des millions de journalistes et médias qui, partout dans le monde, veulent continuer à s’exprimer en français, non pas seulement parce que c’est la langue qu’ils aiment, mais parce que la diversité linguistique est un élément essentiel de l’épanouissement humain et de la fraternité des peuples. Trop souvent, les journalistes et organes de presse affrontent seuls ces enjeux collectifs, attisés par des contraintes économiques injustement pesantes.
A tous, je veux dire que l’UPF sera toujours le lieu de la confraternité professionnelle, un incubateur de la solidarité des médias francophones, un laboratoire d’idées et de pratiques journalistiques exigeantes et porteuses d’avenir. Elle sera toujours le lien qui nous rend plus libres.
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Le pari réussi des 49èmes Assises de la presse francophone
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Plus de 200 journalistes, éditeurs, experts et dirigeants de la presse écrite et audiovisuelle de pays francophones se sont réunis à Ben Guérir (Maroc) pour débattre du rôle des médias dans la promotion du leadership des femmes.
Après trois jours de travaux et des débats riches et intenses, les 49e Assises internationale de la presse francophone ont pris fin, le 27 juillet, à l’université Mohammed VI de Ben Guérir, à 70 km de Marrakech, sur une note d’espoir.
Le rôle des médias dans la promotion du leadership des femmes, thème central, a été largement débattu par des journalistes et experts venus d’une quarantaine de pays de l’espace francophone. Parmi les invités, il y avait l’ancienne Ministre française Christiane Taubira, des femmes leaders dans les médias et la société politique et civile africaine.
À la clôture de ces trois journées de réflexion et de débat, la nouvelle présidente de l’UPF, Anne-Cécile Robert, a remercié tous ceux qui ont participé à la réussite de l’événement. Elle a rendu un hommage appuyé à ses prédécesseurs, Abdelmounaim Dilami (Maroc) et Madiambal Diagne, le président sortant (Sénégal) qui ont ouvert la voie au renouveau de l’UPF. Une organisation qui a fêté dignement ses 72 ans d’existence à Marrakech.
Anne-Cécile Robert a donné rendez-vous pour d’autres Assises et manifestations après l’étude des candidatures reçues et les conditions de possibilité pour les pays d’accueil. « Ces Assises ont pour vocation de réunir toutes les personnes qui peuvent produire des idées pour faire avancer cette nécessité d’ouvrir les médias au leadership féminin, mais aussi que les médias soient des plateformes où la cause de l’égalité des sexes puisse émerger et s’exprimer dans toute son importance », a souligné la nouvelle présidente de l’UPF, Mme Anne-Cécile Robert, qui a succédé à M. Madiambal Diagne, à l’occasion de ces 49è Assises.
Dans ce sens, elle a relevé que son élection constitue un symbole fort parce que l’UPF a toujours été attachée aux droits des femmes. « C’est une façon pour l’UPF de joindre le geste à la parole parce qu’on proclame des idées, mais il faut aussi les mettre en pratique », a-t-elle affirmé.
« Le renforcement du leadership des femmes dans l’espace public médiatique est un impératif de développement et de démocratie. Ce n’est pas un service rendu aux femmes mais un investissement au profit de la performance globale de la société » a déclaré Mme Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle -HACA-.
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Intervenant lors de la première session des Assises, aux côtés de Mme Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux de France et Mme Colette Tshomba Ntundu, députée et ancienne secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, Mme Akharbach a estimé que « L’iniquité genrée dans le traitement médiatique renvoie à des problématiques d’intérêt général.
La sous -représentation des femmes et leur représentation stéréotypée dans les médias contribuent à leur disqualification dans l’espace public réel ».
Illustrant son propos par les données du monitoring des programmes et les études thématiques réalisées par la HACA, elle a révélé qu’entre 2010 et 2021, le temps de parole des femmes dans les médias audiovisuels publics et privés a plafonné à 18% du temps de parole global des acteurs publics et des experts.
« Ces inégalités de représentation des femmes dans les médias persistent et ne reflètent fidèlement ni la réalité de la société ni les aspirations citoyennes et démocratiques de la société » a commenté Mme Akharbach
Ce conclave a traité de différentes thématiques, liées principalement au «leadership féminin dans les entreprises de presse : Etats des lieux, expériences réussies, mesures pro-actives, travail de plaidoyer… », «pouvoir médiatique au féminin : le rôle des médias pour une participation accrue des femmes et des hommes à la production et à la prise de décision », « leviers et actions pour améliorer le pouvoir éditorial et manageriel des femmes dans les médias et lutter contre l’écart salarial », « femmes journalistes dans les zones de crises/conflits (y compris la crise sanitaire)», « femmes dans la vie publique : politique, culture, économie, femmes leaders d’opinion ».
Espace de réflexion et de partage, les 49e Assises de la presse francophone ont donné la parole à des femmes leaders pour questionner ces problématiques fondamentales et initier des pistes de travail pour un accès plus juste aux droits économiques, sociaux et politiques de base.
Pour rappel: les Assises internationales de la presse francophone sont organisées depuis 70 ans dans des régions différentes de l’espace francophone. Ils accueillent en moyenne 250 à 300 participants sur 3 jours de conférences.
Les 49es Assises de la presse francophone, les premières depuis deux ans de pausée due à la pandemie, ont réussi le pari de repositionner l'UPF comme espace incontournable du débat et de la réflexion entre professionnels des médias de l'espace francophone.
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Anne-Cécile Robert aux commandes de l'UPF
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Les 49è assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) ont consacré l’élection d’un nouveau bureau international. Il est dirigé désormais par Anne-Cécile Robert.
La nouvelle Présidente est directrice des relations et des éditions internationales au journal « Le Monde diplomatique », auteur de plusieurs livres et essais. Sa secrétaire générale est Zara Nazarian, directrice de la publication du Courrier d'Erevan, qui a été reconduite à son poste avec brio.
Les défis de la nouvelle présidente : défendre une liberté de presse de plus en plus menacée et promouvoir la langue française dans les médias.
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Selon elle, « le français se dégrade dans le monde parce que les français dorment sur leurs lauriers un peu fanés ». Néanmoins, le français n’est qu’une dimension d’une francophonie plurielle et diversifiée.
Elle fait de la liberté de presse sa deuxième préoccupation. « Je sors le double drapeau des valeurs : les valeurs de la liberté de presse et les valeurs de la francophonie ».
Elle succède à ce poste Madiambal Diagne, directeur général d'Avenir Communication, qui a passé 8 ans à la tête de l'UPF et qui part en laissant une organisation en bonne santé et en plein essor.
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Le nouveau bureau de l'UPF
Présidente internationale : Anne-Cécile ROBERT, directrice des éditions et des relations internationales du Monde diplomatique (France);
Secrétaire générale internationale : Zara NAZARIAN, directrice de la publication, Le Courrier d'Erevan (Arménie);
Secrétaire générale internationale adjointe : Margareta STROOT, journaliste, correspondante des médias moldaves à l’ONU, à Genève et en Suisse depuis 1996, correspondante auprès de la Commission européenne de 1999 à 2003 à Bruxelles, (Moldavie);
Vice-Présidente internationale : Meriem OUDGHIRI, rédactrice en chef de L'Economiste, membre du Conseil national de la presse (Maroc);
Vice-Président international : Jean-Philippe JUTZI, journaliste, consultant en communication, ex-conseiller diplomatique (Suisse);
Vice-Président international : Abdoulaye THIAM, journaliste, le Soleil (Sénégal) ;
Vice-Président international : Jean-Claude RODES, directeur de la publication, Le Progrès Social (Guadeloupe);
Trésorier international : Christian PERRIN, ancien rédacteur-en-chef adjoint à Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin (Monaco);
Trésorière internationale adjointe : Daniela COMAN, correspondante de Radio Roumanie à Paris (Roumanie)
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L’UPF et la FIJ créent un prix annuel
en l’honneur de Shereen Abou Akleh
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L'Union de la presse francophone (UPF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont lancé, le 27 juillet dernier, un Prix pour le courage et l'engagement des femmes journalistes qui sera décerné annuellement en hommage à la journaliste palestinienne Shereen Abu Aqleh, grand reporteur d'Al Jazeera, tuée en reportage le 11 mai 2022.
Le prix a été lancé conjointement par les deux organisations à Benguerir, au Maroc, lors des 49e Assises internationales de la presse francophone organisées par l'UPF.
Il s'inscrit dans le cadre d'un mémorandum de collaboration entre la FIJ et l'UPF signé à Benguerir par la Présidente de la FIJ, Dominique Pradalié, et la Présidente de l'UPF Anne-Cécile Robert.
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Dominique Pradalié, Présidente de la FIJ, a déclaré: "Avec l'UPF, nous créons un prix francophone pour saluer le travail de nos consœurs à travers le monde. Shereen Abu Akleh, journaliste chevronnée qui couvrait pour Al-Jazeerah le conflit israélo-palestinien de manière remarquable, a été tuée à Djenine (Territoire palestinien occupé), le 11 mai 2022 par une balle de l'armée israélienne. Le monde entier en a été choqué. Avec sa famille, la profession exige la vérité sur ce meurtre et son ou ses commanditaires.
Ce prix, c'est l'hommage que nous rendons à son courage et son engagement sans faille pour le droit d'Informer et d'être Informé.
Chaque année, son travail consciencieux, indépendant et respectueux des principes de déontologie sera rappelé comme un exemple."
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Les 49èmes Assises en quelques images
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LIBERTE DE LA PRESSE
Deux journalistes tués par balle dans le nord de la Colombie
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Selon les premiers éléments de l’enquête, le meurtre des journalistes est lié à un « acte d’intolérance » pendant des festivités dans les Caraïbes colombiennes, une expression utilisée par les autorités colombiennes pour désigner les bagarres et les altercations physiques.
Deux journalistes colombiens ont été tués par balle, dimanche 28 août, dans le nord du pays par des personnes circulant à moto alors qu’ils revenaient d’un reportage sur une fête populaire. Leiner Montero Ortega, âgé de 37 ans, et Dilia Contreras Cantillo, âgée de 39 ans, circulaient en voiture sur une route située entre les villes d’El Copey et Fundacion quand ils ont été approchés « par deux criminels à moto » qui ont « tiré avec une arme à feu », a déclaré le colonel Andres Serna, commandant de police du département de Magdalena.
Les deux journalistes travaillaient pour un site Internet, Sol Digital, situé à Fundacion. L’attaque a également fait un blessé « qui reçoit des soins médicaux », a déclaré M. Serna, qui n’a pas précisé si la personne blessée est également journaliste. Une vidéo publiée vers 19 h 30 samedi sur la page Facebook de Sol Digital montre plusieurs personnes participant à une fête populaire dans le village de Santa Rosa de Lima, à environ 16 kilomètres de Fundacion.
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A l’origine de ces deux meurtres, il y aurait eu une altercation durant les festivités, selon les premiers éléments de l’enquête. Mais la Fondation pour la liberté de la presse (FLIP), une ONG colombienne, a demandé aux autorités de « prendre en compte dans l’enquête le travail journalistique de Leiner et Dilia ». Cette dernière dirigeait également un site Internet baptisé « La Bocina ».
Danger pour le métier
Selon cette ONG, les violences contre les journalistes dans le pays ont augmenté en 2021, avec 768 agressions, parmi lesquelles un assassinat. « Nous condamnons le meurtre des journalistes », a déclaré Juan Pappier, de l’ONG Human Rights Watch, sur Twitter.
Le président du Sénat, Roy Barreras, de la coalition de gauche au pouvoir, Pacto Historico, a dénoncé une attaque contre « la vie de la démocratie » et a exigé que le crime soit élucidé.
Le sénateur Alirio Barrera, du parti d’opposition Centre démocratique (droite), a également exprimé ses condoléances, rappelant que les deux journalistes avaient couvert sa campagne pour les élections législatives de mars.
Depuis la signature de l’accord de paix avec l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie, en 2016, dix reporters ont été tués, faisant de la Colombie le troisième pays le plus dangereux d’Amérique latine pour exercer le métier de journaliste, derrière le Venezuela et le Mexique, selon Reporters sans frontières.
Le Monde avec AFP
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Au Liban, le photographe Hassan Chaabane à nouveau menacé : un engin artisanal placé près de son véhicule
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Un engin électronique relié à une bouteille d'essence a été placé près de la voiture du photographe Hassan Chaabane alors qu'elle était garée devant son domicile, à Beit Yahoun, dans le mohafazat de Nabatiyé (Sud), a rapporté jeudi le centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture.
"J'ai trouvé un carton près du pneu arrière avec à l'intérieur une bouteille d'essence et deux petites batteries connectées", a déclaré M. Chaabane à SKeyes affirmant qu'il s'agirait d'une tentative de mettre le feu à son véhicule. Le photographe précise avoir contacté les services de renseignements.
Réagissant à cet incident, le Rassemblement alternatif de la presse a appelé "collègues et activistes à manifester devant les ministères de l'Intérieur et de l'Information à Sanayeh, demain vendredi 2 septembre, à 16h30".
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Il y a moins d'un moins, le photographe avait annoncé qu'un groupe d'individus, qui seraient des partisans du Hezbollah, l'ont attaqué au Liban-Sud en raison de vidéos et de messages publiés sur les réseaux sociaux au sujet d'un groupe d'habitants de la ville de Beit Yahoun qui manifestaient contre les pénuries d'eau dans un pays en crise. Le lendemain, une balle avait été placée sur le véhicule de Hassan Chaabane. Et quelques jours plus tard, le pneu de sa voiture avait été crevé et portait un message contenant des menaces.
L’Orient le Jour
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Un organisme de surveillance appelle
à la protection des journalistes en Irak
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Le Comité pour la protection des journalistes, une organisation indépendante à but non lucratif qui promeut la liberté de la presse dans le monde, a appelé à garantir la liberté et la sécurité des journalistes en Irak.
L’organisme de surveillance a incité «les autorités irakiennes à permettre aux journalistes de faire leur travail librement et en toute sécurité» après les récents événements survenus à Bagdad, la capitale du pays.
L’organisation, basée à New York, a également annoncé qu’elle «enquêtait sur de multiples informations selon lesquelles les forces de sécurité irakiennes auraient agressé et détenu des journalistes qui couvraient les manifestations dans la Zone verte de Bagdad». La Zone verte est un quartier qui abrite plusieurs bâtiments gouvernementaux ainsi que des missions diplomatiques.
De violentes manifestations ont éclaté à Bagdad après que le dirigeant chiite Moqtada al-Sadr a annoncé son retrait définitif de la politique irakienne, entraînant des affrontements entre les milices dans la Zone verte.
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Selon l’Agence France-Presse, au moins trente personnes auraient été tuées et des centaines d’autres blessées lorsque des violences ont éclaté entre les forces chiites rivales et l’armée lundi.
Le Comité pour la protection des journalistes craint que l’autorité irakienne ait illégalement agressé et détenu des journalistes qui couvraient les événements survenus dans la Zone verte.
Après des mois de tensions politiques après des tentatives infructueuses qui avaient pour objectif de former un gouvernement, les partisans de Moqtada al-Sadr ont exigé la dissolution du Parlement et la tenue de nouvelles élections sans la participation des factions chiites soutenues par l’Iran, qu’ils accusent d’être à l’origine du statu quo.
Les autorités internationales ont appelé toutes les parties à recourir à des solutions pacifiques pour résoudre la situation.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à faire preuve de «retenue» en Irak, demandant à toutes les factions de «prendre immédiatement des mesures de désescalade».
Moqtada al-Sadr avait incité ses partisans à se retirer immédiatement de la Zone verte. Bien que la situation semble être de nouveau sous contrôle, les tensions perdurent à travers le pays.
Arabnews.com
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LA VIE DES SECTIONS
Conférence de l'UPF du 28 au 30 septembre
à Bari : Les défis de l'information en Europe aujourd'hui et demain
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L'Union internationale de la presse francophone renoue avec son cycle de rencontres régionales. C'est à Bari, au sud de l'Italie, que l'Union a choisi d'organiser une conférence internationale sur le thème des "défis de l'information en Europe aujourd'hui et demain".
L'initiative de cette rencontre revient à la section italienne de l'UPF, nouvellement créée, en association avec la section de la Vallée d'Aoste.
«L’Information face au drame de la guerre en Europe», «Les minorités linguistiques confrontées aux défis médiatiques actuels», «Que faire contre les «fake news»? Exploits et dangers de l’information en ligne», «Les journaux locaux sont-ils le dernier recours pour la presse écrite?» et «L’avenir de la télévision et de la radio entre l’évolution du web et le déclin de la presse écrite», «L’Europe de l’information, garantie de notre avenir », sont au programme
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de cette session qui invite au débat des journalistes et éditorialistes de la presse européenne. Gabriele Nissim, journaliste et essayiste, Président de la Fondation Gariwo-Forêt des Justes, Zoja Svetova, journaliste indépendante russe, Cristina Deffeyes, membre du Conseil national de l'Ordre des journalistes italiens, Tore Cubeddu, fondateur d'Eja-tv, première télévision en Sardaigne, Gilles Gressani, Fondateur et Directeur du site web européen Le Grand Continent, Giulio Gambino, Directeur de The Post Internazionale, Francesco Cancellato, Directeur de Fanpage et bien d'autres noms de la presse italienne et internationale comptent parmi les participants à la rencontre.
Les travaux seront introduits par Alberto Toscano, Président de UPF Italie, ancien Président de l'Association de la presse étrangère en France.
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Lutte contre les infox : UPF- Bénin échange avec des étudiants de Parakou
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Après le campus d’Abomey-Calavi, dans le cadre de son projet de lutte contre les infox, l’UPF section Bénin est allée à la rencontre des étudiants de l’université de Parakou, ville située à plus de 400 kilomètres au nord du Bénin. Cette séance s’est déroulée le samedi 27 août dernier.
Les étudiants venus de différentes facultés ont pris part aux échanges qui ont concerné, en premier lieu, la question des fausses nouvelles devenue incontournable pour les utilisateurs du net et des réseaux sociaux.
Ces infox peuvent être instrumentalisées à des fins diverses, notamment pour diffuser les discours haineux. Elles sont véhiculées principalement via les réseaux sociaux qui sont une des sources principales, sinon, LA source principale de l’information chez les jeunes.
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Comment les distinguer ? Comment les éviter ? Comment contribuer aussi à lutter contre ces infox ? Ces questions ont été au cœur des échanges qui visaient en définitive à éveiller la curiosité des jeunes et à aiguiser leur sens critique pour débusquer les fausses nouvelles.
A l’occasion de cet échange, les participants ont également eu des informations sur le processus de candidature au « Campus France » destiné aux étudiants désireux de continuer leurs études en France.
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UPF Géorgie organise une formation sur le journalisme entrepreneurial
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Fraîchement créée, la section géorgienne de l'UPF lance sa première activité ciblant la formation des journalistes.
C'est au mois de juin dernier que l'UPF Géorgie a vu le jour. Dans la foulée de l'Assemblée générale constitutive initiée par la secrétaire générale de l'UPF, Zara Nazarian, le président élu, Guillaume Moulaert s'est envolé au Maroc pour représenter la section aux travaux des 49es Assises de la presse francophone.
De retour à Tbilissi, le président initie le premier projet dans le programme d'activité de l'année 2022. Il s'agit d'un atelier de formation de trois jours sur le thème du journalisme entrepreneurial au profit des membres de la section géorgienne.
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Une première édition de cette formation a eu lieu en novembre-décembre 2021 à Erevan, sur l'initiative de l'UPF Arménie.
La session de formation 2022 dure trois jours - les 31 octobre, 1er et 2 novembre - et se déroulera dans l'enceinte de l'Université d'Etat de Géorgie, à Tbilissi. Elle sera animée par Laurent Couderc, membre de l'UPF Roumanie.
La très récente section de l'UPF Géorgie entend défendre les véhiculer les valeurs de la presse francophone, associées à la culture géorgienne.
Et ce, à travers l’organisation de projets/événements permettant la réalisation de cet objectif (master class, expos photos, conférences,...). Ce sont là quelques objectifs que les participants, très enthousiastes de l'idée de rejoindre la famille internationale des journalistes francophones, ont assignés à leur jeune section.
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Chronique de Pierre Ganz :
Vous chantez, j’en suis fort aise … mais laissez-moi travailler
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L’été des festivals a été l’occasion en France de rappeler quelques règles de base du journalisme à des artistes et à leurs proches. L’épisode illustre des dérives qui se produisent un peu partout.
Le schéma est simple. Un chanteur, un humoriste, un comédien, se produit dans une ville de province à l’occasion d’une tournée ou d’un festival (il y en a plusieurs centaines chaque été en France). Il a besoin que les médias locaux annoncent sa venue pour remplir la salle. Horaires du spectacle, bref portrait de la vedette, voire interview exclusif, c’est du point de vue du journal, de l’information « service » et culturelle. Du point de vue de l’artiste et de sa production, c’est de la « promotion ». Jusqu’ici tout le monde est content.
Vient le jour du concert ou du spectacle. La presse veut en rendre compte - c’est un événement culturel dans la région, tout le monde ne peut y être et il est donc d’intérêt public de lui consacrer un reportage ou une critique. C’est là que parfois les choses se corsent.
Tel festival interdit carrément la présence de photographes - on a même vu des vigiles exiger que les journalistes entrent sans leurs appareils photo ! Tel producteur exige la signature d’un « contrat » dans lequel le photo journaliste s’engage à lui soumettre ses images avant publication. Ou à ne pas les réutiliser plus tard comme photo d’archive. Mieux, des clauses prévoient même que le journal cédera gratuitement ses photos pour la promotion de l’artiste. Le phénomène n’est pas nouveau, pas exclusivement français, mais a été particulièrement fréquent ces dernières semaines.
On peut comprendre qu’un artiste n’ait pas envie d’être sous le feu roulant des photographes pendant sa prestation. Qu’il demande par exemple qu’il n’y ait pas de flash pendant tel ou tel titre, s’il a prévu une ambiance lumineuse précise. Ce genre de chose se règle à l’amiable entre professionnels avant le concert. Mais les exigences formulées depuis plusieurs années sont inacceptables. « Les boîtes de production veulent tout contrôler et verrouiller » expliquait au site Arrêt sur Image Yannick Vernini, journaliste à L’Est Républicain, « elles mettent en avant la peur de la mauvaise photo. Ce n'est pas dans notre intérêt de mettre des photos qui seraient ratées. Ils n'ont juste pas compris notre métier ».
Accepter une validation des photos avant publication par des tiers est impossible. C’est une entorse au principe d’indépendance des journalistes. Et quelle serait l’étape suivante ? « Ils demandent aussi à relire les papiers ? » s’indignait un photographe de La Voix du Nord sur un chat professionnel. Accepterait-on en effet que le manager du chanteur ou de l’humoriste valide le compte rendu du spectacle avant publication ?
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Faut-il rappeler cette règle qui figure dans de nombreux codes de déontologie, formulée ainsi à l’article 13 de la Charte d’éthique mondiale de la déontologie de la Fédération internationale des journalistes : « La/le journaliste évitera toute confusion entre son activité et celle de publicitaire ou de propagandiste » ?
Certaines rédactions ont craint d’être « tricardes » lors d’un prochain festival si elles bravaient ces consignes et interdictions. Car les producteurs n’aiment pas perdre le contrôle de l’image de leur poulain et de plus en plus, comme certaines formations politiques, « choisissent » les médias et/ou les journalistes qu’ils acceptent en avant -scène. D’autres ont choisi de faire des photos depuis le public – quand elles sont autorisées – mais avec un rendu évidemment beaucoup moins bon.
Mais après débat, la plupart des médias concernés ont choisi une solution nette : pas de photos, pas de papier. Il paraît que cela fait réfléchir les productions … s’il n’y a pas de papier, c’est un espace publicitaire gratuit - pardon, « promotionnel » - qui disparaît.
Devant l’intransigeance de certains artistes - ou de leur entourage - des journaux ont remplacé le compte-rendu de l’événement par un billet explicatif. La Nouvelle République a illustré le reportage d’un concert d’une photo ainsi légendée : « Scène vide, avant le concert de Barbara Pravi. Dernier cliché que nous avons pu faire librement avant le passage de l’artiste ». Avec cette précision dans le corps de l’article : « Nous n’étions autorisés à prendre librement qu’une seule et unique photo, nous avons décidé de n'en prendre aucune ».
Un autre quotidien régional, La Voix du Nord, expliquait à ses lecteurs au lendemain d’un festival : « L’équipe de conseil en communication de l’artiste a fait parvenir à La Voix du Nord un contrat limitant les conditions d’exercice de notre photographe. Ce dernier prévoit notamment la possibilité pour l’artiste « à tout moment, [d]exercer son droit à l'image et [de] réclamer le retrait des prises de vue. » Des conditions que nous ne pouvons accepter. C’est pourquoi nous ne couvrions pas le concert de Véronique Sanson ce vendredi soir. Veuillez, chers lecteurs, nous en excuser ».
Ce sont les seules réponses qu’il faut apporter à ces exigences extravagantes. Disons-le sans fioriture, comme l’a écrit le Syndicat National des Journalistes dans une Lettre ouverte à la ministre de la Culture, en lui demandant de rappeler au monde du spectacle que « la liberté de la presse n'est pas un cliché » : ces contraintes sont « incompatibles avec la liberté de la presse. Qu'il s'agisse des textes, des photos, des sons et des vidéos, un journaliste n’a pas à se soumettre à une autorité extérieure s'arrogeant le droit de se substituer aux professionnels ».
Pierre Ganz
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FRANCOPHONIE
Canada : le français a perdu du terrain
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Ici même au Québec, au royaume du français en Amérique du Nord, des assemblées annuelles de sociétés québécoises se tiennent strictement en anglais, des entreprises bafouent les règles d’affichage, d’autres enfreignent les règles sur les services en français, la connaissance de l’anglais s’impose de plus en plus...
Et « The cherry on the Sundae » ? Le nouveau PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, prononçait une allocution uniquement en anglais devant la Chambre de la Chambre e commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Ce qui n’empêchait pas le gratin du milieu des affaires montréalais d’y assister en grand nombre.
Heureusement, le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, a cru nécessaire la veille de lancer un avertissement au milieu des affaires. Il estime que l’allocution du grand patron d’Air Canada devait être livrée en français.
« Air Canada et sa direction doivent faire mieux, dit-il. C’est une marque de respect de s’adresser à la communauté d’affaires de Montréal, métropole francophone du Québec, dans la langue officielle et commune, le français. »
Le ministre Jolin-Barrette affirme que la CCMM doit elle aussi jouer son rôle dans ce genre d’invitation des personnalités d’affaires.
« Protéger la langue française va demander des efforts de tous les acteurs de la société. »
À la suite de six plaintes dirigées contre l’allocution en anglais du PDG d’Air Canada, le Commissariat aux langues officielles a contacté Air Canada pour rappeler à la haute direction de l’entreprise montréalaise que « Le bilinguisme est une compétence cruciale pour tout leader, particulièrement pour ceux des institutions assujetties à la Loi sur les langues officielles », comme c’est le cas pour Air Canada.
Notez qu’au cours des cinq dernières années, Air Canada a fait l’objet, d’environ 80 plaintes par année pour non-respect de la Loi sur les langues officielles.
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Force est de constater que le français comme langue de travail et langue des affaires au Québec a perdu du terrain.
Le je-m’en-foutisme
Dans le milieu des affaires, il y a un je-m’en-foutisme qui semble avoir pris de l’ampleur au fil des années face à la protection du français au Québec.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Voilà pourquoi le gouvernement Legault a décidé de freiner l’érosion du français.
Le 13 mai dernier, le ministre Jolin-Barrette a déposé le projet de loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français.
Le projet de loi propose des modifications importantes qui visent à moderniser la Charte de la langue française. On y retrouve des nouvelles dispositions qui encadrent l’usage du français comme langue de travail, de commerce et d’affaires, ainsi que d’enseignement.
Les consultations que mène le ministre Jolin-Barrette sur son projet de loi 96 vont bon train.
L’internationalisation
Dans le dessein de ne pas se retrouver avec des nouvelles dispositions en matière de langue française trop restrictives pour le milieu des affaires québécois, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain a soulevé quatre préoccupations :
1. La nécessité de faciliter l’internationalisation de nos entreprises et la croissance des activités de siège social à partir de la métropole ;
2. L’importance de limiter les charges administratives additionnelles imposées aux PME ;
3. Le risque de créer une multiplication de procédures judiciaires contre des entreprises bien intentionnées ;
4. Le rôle crucial de l’accompagnement sur le terrain pour la francisation des PME et de leur personnel.
Cela dit, il est évident que l’usage de l’anglais a son importance au Québec au sein des multinationales et des entreprises exportatrices. Tout le monde sait que la langue internationale des affaires, c’est l’anglais.
Mais l’un n’empêche pas l’autre. Une entreprise implantée au Québec a tout intérêt à protéger le français comme langue de travail, tout en desservant ses clients étrangers dans la langue anglaise.
Le Journal de Montréal
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Chronique de Jean-Claude Allanic :
CEMDC
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Traduction du titre : Ceci Est Ma Dernière Chronique (CQFD). Et cela exige quelques explications.
Avant d’aborder le recours abusif aux sigles et acronymes, je m’explique sur « mon abandon de poste ».
Chaque mois, je me suis élevé contre l’emprise de l’anglais, l’emphase permanente des mots utilisés dans les publicités et les programmes télévisés ainsi que contre les approximations, les contre-sens, et les accords douteux entendus sur les radios ou lus dans la presse.
Je n’ai jamais eu la prétention de vaincre les vagues destructrices qui s’attaquent à la langue française avec la complicité active de nos grands médias et, il faut le dire, l’indifférence coupable de beaucoup de journalistes français.
En ce qui concerne l’UPF, j’ai eu l’écoute intéressée que je pouvais espérer ; j’ai prêché des convaincus. Mais, si vous me permettez ce mauvais jeu de mots : « A convaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Venons-en à l’invasion des sigles qui transforment notre langue en un volapük dénoncé autrefois par De Gaulle. Réduit à une litanie de sigles, le français se transforme en charabia pire que l’écriture inclusive (je sens quelques poils se hérisser), pire que les raccourcis des SMS (Short Message Système) du style : « 10 moi si tu kiffes mon kdo ».
Avec les sigles, iI y en a pour tous les âges, toutes les situations et tous les goûts.
Vous êtes jeunes ? Une récente campagne publicitaire du gouvernement français vantait une aide de l’État en précisant qu’elle pouvait se cumuler avec …. S’ensuivait une liste aussi impressionnante qu’absconse de sigles. Allez savoir si avez droit aux APL, ou aux ALS, ALF, RSA, AM, ACS, BCS, à l’AILE, au VISALE+, au BRESUP voire au StaRTer +. Mais, jeunes gens, évitez les MECS, les Maisons d’Enfants à Caractère Social !
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Vous êtes vieux (je sais bien : on doit dire seniors) ? L’acronyme EHPAD vous guette. A moins que vous ne préfériez le confort d’une MRG (Maison de Retraite et de Gériatrie).
Si vous êtes admis dans un CDS (Centre De Santé), n’oubliez pas de passer par le BDE (Bureau Des Entrées). Cet établissement a-t-il un PASA (un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés) ? On l’espère.
Si vous avez la malchance d’être handicapé, vous serez peut-être accueilli dans une MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) ou dans une MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Dans ce dernier cas, vous devrez obtenir l’accord de la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées).
Dernier exemple, avec la transformation du mouvement LGBT en LGBTQI+ voire LGBTQIA+ (pour Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et + pour toutes les autres minorités sexuelles).
Les revendications des personnes concernées ne sont pas, ici, mises en cause. Il s’agit seulement de s’interroger sur cette dérive « siglistique » (permettez-moi, pour cette dernière chronique, d’inventer un mot) qui obscurcit le sens des phrases.
Le journal français « Libération »* a décidé, quant à lui, de s’en tenir, dans ses papiers, à l’expression LGBT+.
Sage décision pour éviter que le français ne se transforme en langue des sigles.
Et merci, enfin, à tous mes collègues et amis de m’avoir suivi. Et longue vie à l’Union de la Presse Francophone – pour faire court, disons à l’UPF !
* « Libé » nous apprend, par ailleurs, qu’aux Etats-Unis, on utilise l’expression LGBTTQQIAAP (Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Transexual, Queer, Questioning, Intersex, Asexual, Allies, Pansexuals).
JCA
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Radio France :
Le tournant écologique
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Radio France s’engage pour l’environnement et le fait savoir haut et fort. « Les antennes de Radio France font de la crise climatique un axe éditorial majeur. Il se déclinera dans nos programmes et nos tranches d’information, au quotidien et dans des spéciales », annonce un communiqué de la chaine. Pour illustrer son engagement, le média public dit se tenir « résolument du côté de la science », fournir des informations de confiance et éclairer sur la transition écologique.
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Médias numériques
TF1 cède Unify à Reworld
Le groupe Canal+ a annoncé vendredi 5 septembre "renoncer" à la diffusion des chaînes gratuites du groupe TF1, dans le cadre du renouvellement du contrat de distribution entre les deux parties, en raison notamment de l'exigence d'un versement "d'une rémunération très conséquente". Les téléspectateurs ne pourront plus accéder aux chaînes du groupe : TF1, TMC, TFX et TF1 Séries Films depuis Canal +.
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Twitter :
Modifier ses tweets ?
La fonctionnalité permettant de modifier ses propres tweets, réclamée depuis longtemps par de nombreux utilisateurs du réseau social, est testée par les équipes internes. Avant, sans doute, d'être étendu à ses utilisateurs payants. C'est un serpent de mer dans l'océan des réseaux sociaux. Twitter, qui travaille depuis plusieurs mois sur un bouton permettant de corriger un message déjà publié, est passé à une nouvelle étape en testant concrètement la fonctionnalité « Edit Tweet ».
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Radio France lance le plus grand plan de formation de son histoire à destination de ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs, sur les questions climatiques et scientifiques
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Le groupe TF1, filiale de Bouygues, précise qu'il "reste ouvert aux discussions dans l'optique de trouver un accord rapidement" pour le renouvellement du contrat de distribution entre les deux partenaires.
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Telle que conçue actuellement, la nouvelle fonctionnalité permet de modifier plusieurs fois les tweets dans les 30 minutes suivant leur publication et les tweets modifiés seront accompagnés de symboles indiquant clairement que le message initial a été corrigé.
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