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Éditorial
Une feuille de route pour 2022
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Par Zara Nazarian,
Secrétaire générale internationale
Chère consœur, cher confrère,
Voici la deuxième année consécutive que l’Union internationale de la Presse francophone est privée de la possibilité de tenir son événement le plus important – ses Assises internationales. Nous y avons cru jusqu’à la dernière minute, mais la réalité dicte ses règles. Ainsi, à l’instar du Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie, nous avons été contraints de reporter la tenue de nos 49e Assises.
Je mesure la déception de nombre d’entre vous face à cette annonce, mais, croyez-moi, le bureau international de l’UPF n’avait guère d’autre choix. J’ai une pensée spéciale pour les dirigeants de la section tunisienne de l’UPF qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour avancer sur le dossier des Assises, en faisant un nombre considérable de démarches. Je les remercie tout particulièrement pour leur engagement.
Le bureau international de l’UPF penche en ce moment même sur d’autres options de la tenue de nos prochaines Assises, et nous ne manquerons pas de vous faire une annonce spéciale dès que la décision est prise.
En attendant, nous allons nous concentrer sur des activités nationales et, quand la situation le permet, régionales.
Afin d’établir une « feuille de route » de ces activités pour l’année à venir, je m’étais adressée aux présidents de sections en leur demandant de nous faire parvenir leurs plans d’action et projets pour l’année 2022.
En réponse à cette demande, nous avons reçu plusieurs documents proposant des projets hautement intéressants, et je remercie chaleureusement chaque président et présidente qui n’ont pas fait économie de leur temps afin de réfléchir à l’avenir de leurs sections respectives. Après une étude approfondie de l’ensemble de ces propositions, nous allons revenir vers vous avec un plan d’action général et des idées d’activités.
En attendant de nous revoir, prenez soin de vous et de vos proches !
Confraternellement,
Zara NAZARIAN
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ACTUALITES :
Philippines: un journaliste tué à son domicile, le 21e en cinq ans...
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Un journaliste philippin a été abattu à son domicile, a annoncé la police de l'archipel, l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les journalistes, où la plupart de leurs assassins restent impunis.
Orlando Dinoy, reporter pour le site en ligne Newsline Philippines et présentateur sur Energy FM, a été tué de six balles par un homme armé qui a fait irruption dans son appartement à Bansalan, sur l'île de Mindanao, a déclaré le chef de la police locale, le major Peter Glenn Ipong. Le journaliste est mort immédiatement, a-t-il dit, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les motifs du meurtre.
« L'un des angles que nous examinons est son travail en tant qu'homme de presse... mais personne ne peut nous donner de piste concrète jusqu'à présent », a déclaré M. Ipong à l'AFP. Le chef de la police nationale, le général Guillermo Eleazar, a ordonné une enquête approfondie et a promis de protéger les médias contre les attaques.
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Mais M. Dinoy est le 21e journaliste tué depuis l'arrivée au pouvoir du président Rodrigo Duterte en 2016, a indiqué l'Union nationale des journalistes des Philippines.
Le massacre de Maguindanao
Dans un rapport publié ce mois-ci, le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York, a classé les Philippines à la septième place sur son indice mondial d'impunité, créé en 2008, avec 13 meurtres de journalistes non élucidés.
La journaliste Maria Ressa, lauréate cette année du prix de la liberté de la presse de l'Unesco et du Nobel de la Paix, fondatrice et rédactrice en chef du site d'information Rappler, a souvent été victime de menaces, de tentatives d'intimidation et de procès.
Le 23 novembre 2009, dans le sud de l'île de Mindanao, en pleine campagne électorale, des journalistes tombent dans une embuscade. Au total, 58 personnes sont tuées, dont 32 journalistes. Ils auraient été victimes d'une histoire de règlement de compte, avec un principal suspect : le gouverneur de Maguindanao, chef d'un clan très puissant dans la région, celui des Ampatuan.
Le Comité pour la protection des journalistes a décrit ce massacre comme l'événement le plus meurtrier dans l'histoire du journalisme.
RFI
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Un journaliste abattu au Mexique
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Le journaliste Alfredo Cardoso est décédé dimanche 6 novembre après avoir été attaqué par balle vendredi dans le sud du Mexique.
Le monde de la presse est encore une fois en deuil au Mexique. Dans ce pays si dangereux pour la liberté de la presse, un nouveau confrère est tombé sous les balles pour être réduit au silence: le journaliste Alfredo Cardoso, directeur du site d’information Las Dos Costas basé à Acapulco, dans le sud du Mexique, est décédé après avoir été attaqué par balle vendredi, ont annoncé les autorités.
« Je dois présenter mes condoléances à la famille du journaliste Alfredo Cardoso Echeverria, fondateur du site d’information Las Dos Costas, pour cette regrettable perte », a déclaré sur les réseaux sociaux Evelyn Salgado, la gouverneure de l’État de Guerrero, où est située Acapulco.
7 journalistes assassinés en 2021
Alfredo Cardoso, dont la famille avait reçu des menaces, avait été enlevé jeudi 28 octobre par des individus encagoulés
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qui avaient fait irruption à son domicile. Il avait été retrouvé le lendemain, atteint de cinq balles, à bord de son véhicule, ont rapporté des médias locaux. Transporté d’urgence à l’hôpital, le journaliste a succombé à ses blessures.
Au moins sept journalistes ont été assassinés en 2021 au Mexique. Il n’a toutefois toujours pas été établi que la mort était liée à leur travail. Le Mexique est considéré comme l’un des pays les plus dangereux pour travailler dans les médias avec plus d’une centaine de journalistes assassinés depuis 2000, selon les chiffres de la Commission des droits de l’homme.
Huit journalistes ont été tués en 2020, selon RSF. Plus de 90 % des homicides de journalistes restent impunis, dénoncent les organisations de défense de la liberté d’expression.
Le Point
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La « journaliste citoyenne » chinoise Zhang Zhan en danger de mort
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La « journaliste citoyenne » chinoise Zhang Zhan est en danger de mort. Condamnée à quatre ans de prison au motif de « provocation aux troubles à l’ordre public » pour avoir diffusé des informations sur la pandémie de coronavirus à Wuhan, en 2020, cette ancienne avocate de 38 ans est en grève de la faim.
La « journaliste citoyenne » chinoise Zhang Zhan, emprisonnée après avoir filmé la mise en quarantaine de Wuhan, première ville du monde frappée par le Covid-19, est proche de la mort, a averti sa famille, vendredi 5 novembre.
Zhang Zhang, 38 ans, observe une grève de la faim après avoir été condamnée fin 2020 à quatre an de prison pour « provocation aux troubles à l’ordre public », un motif fréquemment invoqué en Chine à l’encontre d’opposants politiques.
« Elle ne passera peut-être pas l’hiver »
En février 2020, cette ancienne avocate shanghaienne était allée à Wuhan, dans le centre de la Chine, pour rendre compte de la situation sur place quelques jours
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après la mise en quarantaine de la métropole de 11 millions d’habitants. Ses images de malades alités dans un couloir d’hôpital surchargé avaient donné un rare aperçu des conditions sanitaires dans la ville, en proie au coronavirus.
Elle est à présent gravement amaigrie et « risque de ne plus vivre très longtemps », a averti son frère, Zhang Ju, la semaine dernière sur Twitter. « Elle ne passera peut-être pas l’hiver ». « Il semble que pour elle il n’y a plus que Dieu qui compte, et les vérités auxquelles elle croit », a-t-il écrit, précisant avoir prié sa sœur dans ses lettres de « prendre soin d’elle ».
Nourrie de force
Un des avocats de la journaliste, qui a requis l’anonymat, a indiqué que la famille avait demandé il y a trois semaines un droit de visite à la prison pour femmes de Shanghai, mais n’avait pas reçu de réponse.
Les avocats n’ont pas d’information sur l’état de santé actuel de la détenue mais avaient indiqué qu’elle refusait de s’alimenter et était nourrie de force via une sonde nasale. Contactée par l’AFP, la prison s’est refusée à tout commentaire.
Jeudi 4 novembre, Amnesty International a appelé le régime communiste à libérer Zhang Zhan immédiatement « afin qu’elle cesse sa grève de la faim et reçoive le traitement médical dont elle a désespérément besoin ».
« La communauté internationale doit faire pression sur le régime chinois afin d’obtenir la libération immédiate de Zhang Zhan avant qu’il ne soit trop tard », a plaidé de son côté mercredi Reporters sans Frontières (RSF). Outre Zhang Zhan, au moins trois autres journalistes indépendants, Chen Qiushi, Fang Bin et Li Zehua, ont été placés en détention après avoir couvert la crise épidémique à Wuhan.
L'Obs avec AFP
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Au Vietnam, cinq journalistes citoyens condamnés à de la prison pour « abus de droits démocratiques »
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Au Vietnam, cinq journalistes citoyens condamnés à de la prison pour « abus de droits démocratiques »
Cette condamnation a suscité de vives critiques de la part des Etats-Unis concernant la répression de la liberté d’expression par le gouvernement communiste.
Le Vietnam a de nouveau sévi contre la critique sur Facebook. Le tribunal de Can Tho a emprisonné, vendredi 29 octobre, cinq journalistes citoyens pour « abus de droits démocratiques ». Ils travaillaient sur une page d’information en ligne de journalistes citoyens.
Truong Chau Huu Danh, fondateur de la page Facebook Bao Sach (« Le journal propre »), qui publie des articles sur des questions sociales brûlantes et sur la corruption, a été condamné à quatre ans et demi de prison.
Les articles de M. Danh, ancien journaliste, contenaient « des pensées réactionnaires, allant au fond des choses et ne servant pas les intérêts du pays », a déclaré l’agence de presse vietnamienne, citant des documents judiciaires.
Ses quatre coaccusés ont été condamnés à des peines de prison allant de deux à trois ans.
Une condamnation dénoncée
Tous les cinq seront interdits de travailler dans le journalisme pendant trois ans après avoir purgé leur peine de prison. Ce verdict est le dernier en date d’une « tendance troublante » à la détention de travailleurs de la presse et de tout citoyen « exerçant ses droits à la liberté d’expression et de la presse », a déclaré vendredi le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price.
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« Ce groupe de journalistes se concentre sur des reportages d’investigation sur la corruption, ce qui, bien sûr, n’est pas un crime », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Les Etats-Unis appellent les autorités vietnamiennes (…) à libérer ces cinq journalistes et toutes les personnes injustement détenues, et à permettre à tous les individus au Vietnam d’exprimer leurs opinions librement et sans crainte de représailles. »
Une tendance à étouffer la dissidence
La ligne dure de l’administration vietnamienne agit souvent rapidement pour étouffer la dissidence, en emprisonnant des militants, des journalistes et tout critique ayant une grande audience sur Facebook, largement utilisé dans le pays.
En juillet, l’ancien journaliste de radio Pham Chi Thanh, également un militant pro-démocratie bien connu, a été condamné à cinq ans et demi de prison pour avoir diffusé des informations sur Facebook.
Selon ses détracteurs, le gouvernement a adopté une approche beaucoup plus dure à l’égard de la dissidence depuis la réélection de Nguyen Phu Trong à la tête du Parti communiste, à l’issue d’un congrès secret tenu au début de l’année.
Le Vietnam occupe la 175 e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2021.
Le Monde avec AFP
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Haïti : AHJI exige la désignation d’un juge d’instruction sur l’assassinat du journaliste Diego Charles
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L’Association Haïtienne des Journalistes d’Investigation (AHJI) se dit indignée devant la lenteur de la justice quatre mois après l’assassinat du journaliste Diego Charles. L’AHJI exige la désignation d’un juge d’instruction autour de cet assassinat survenu dans la nuit du 29 au 30 juin 2021.
« Que cesse l’impunité pour le triomphe de la justice et de la liberté de la presse ». C’est autour de ce leitmotiv que l’Association Haïtienne des Journalistes d’Investigation (AHJI) s’est adressée aux autorités haïtiennes concernées à l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité contre les journalistes célébrée le 2 novembre 2021.
L’AHJI plaide en faveur de la fin de l’impunité. Le journaliste d’Investigation a été tué par balles, devant sa résidence, à Christ-Roi, à Port-au-Prince, en compagnie de l’activiste politique Marie Antoinette Duclaire dans la nuit du 29 au 30 juin 2021.
Dans un communiqué de presse daté du 2 novembre 2021, l’AHJI se dit indignée devant la lenteur de la justice haïtienne autour de l’enquête sur ce double assassinat.
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Quatre mois après, le dossier tarde à avancer alors que les assassins profitent de l’impunité, se désole l’AHJI.
L’Association dit, par ailleurs, déplorer qu’aucune arrestation n’a eu lieu et qu’aucun Juge d’instruction n’a été désigné sur ce dossier.
Dans ce contexte l’AHJI exhorte les autorités compétentes du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à désigner dans un bref délai un Juge Instructeur devant conduire l’enquête autour de ce double crime odieux dans l’optique de punir les coupables.
« Il est temps de mettre fin à cette impunité qui gangrène la société et en particulier le système judiciaire haïtien. Bon nombre de journalistes sont assassinés, persécutés et menacés dans le cadre de leur travail. Les enquêtes restent sans suite et aucun procès n’est jamais réalisé. Ce qui donne aux ennemis de la liberté de la presse, aux assassins des journalistes, un sentiment d’être des intouchables, des inattaquables » se révolte l’association.
Par ailleurs, l’AHJI souligne que plusieurs de ses membres se sont mis à couvert ou ont dû laisser le pays en raison des menaces dont ils font objet.
L’AHJI regrette que l’impunité qui s’associe à l’insécurité généralisée en Haïti ces derniers temps, tend à fragiliser le travail des journalistes et constitue un obstacle majeur à l’investigation journalistique
Vant Bèf Info (VBI)
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Yémen : 3000 violations commises contre des journalistes en 7 ans
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Selon un communiqué publié par 33 organisations de la société civile, appelant à poursuivre en justice les auteurs de violations contre les journalistes, à l'occasion de la "Journée internationale de la fin de l'impunité".
Des organisations de la société civile au Yémen ont annoncé mardi 2 novembre avoir repéré 3 000 violations commises contre des journalistes dans le pays, dont 49 meurtres, depuis le début de la guerre il y a près de sept ans.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par 33 organisations non gouvernementales, consulté par l'Agence Anadolu, et ce, à l'occasion de la "Journée internationale de la fin de l'impunité" (approuvée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2013), correspondant au 2 novembre de chaque année.
Parmi les organisations signataires du communiqué figurent « SAM for Rights and Freedoms », « Center for Studies and Economic Media », « Media Freedoms Observatory », « National Organization of Yemeni Journalists », en plus de la « Yemeni Coalition to Monitoing Human Rights (YCMHRV) » pour le suivi des violations commises contre des journalistes.
"Nous condamnons toutes les formes de violence perpétrées par toutes les parties en conflit au Yémen (sans les nommer) contre les journalistes depuis le début de la guerre, qui ont entraîné le meurtre de 49 journalistes et professionnels des médias en plus de l’érosion catastrophique et sans précédent des libertés de la presse", lit-on dans la communication officielle de ces organisations.
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Et d’ajouter, "alors que le monde s'efforce de faire de tenir les auteurs de violations comptables de leurs actes, près de trois mille violations contre la liberté de presse et d'expression ont été commises au Yémen au cours des sept dernières années".
La même source a ajouté que de nombreuses villes yéménites sont devenues des zones fermées, en plus de l'absence de la diversité médiatique dont le pays bénéficiait auparavant dans de nombreuses régions du pays.
Dans ce contexte, les signataires du communiqué ont appelé à la nécessité de poursuivre en justice les auteurs de violations contre les journalistes, en conjonction avec la Journée internationale pour la fin de l'impunité.
Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les forces, du gouvernement reconnu par la communauté internationale, aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran et qui ont pris le contrôle d'une partie du territoire, dont la capitale Sanaa. La situation s'est encore compliquée avec l'intervention du voisin saoudien en 2015, dirigeant une Coalition arabe qui mène des opérations militaires pour soutenir les forces pro-gouvernementales.
La guerre au Yémen en cours pour la septième année a coûté la vie à 233 000 personnes, tandis que 80% de la population d'environ 30 millions de personnes dépend de l'aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.
Agence Andalou
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Assassinats de journalistes - des donneurs d'ordre toujours en liberté
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Menacés, attaqués, battus, emprisonnés et tués - de nombreux journalistes paient chaque année de leur vie leur engagement en faveur de la liberté d'information et de la démocratie.
À l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, la FIJ lance sa campagne annuelle pour demander aux gouvernements de mettre fin à l'impunité et dénoncer l'éternel maintien en liberté des donneurs d'ordre.
L'impunité se produit lorsque les États ne sanctionnent pas les crimes commis contre les travailleurs des médias, notamment le harcèlement physique et en ligne, les menaces, les attaques, les arrestations arbitraires et les meurtres. Mais ce n'est pas tout. L'impunité se produit également lorsque ceux qui ont ordonné ces crimes restent libres et demeurent au pouvoir alors que d'autres sont utilisés comme boucs émissaires.
Cette année, nous portons notre attention sur cinq pays où les niveaux d'impunité menacent gravement la liberté des médias: le Yémen, l'Inde, la Russie, le Mexique et la Somalie.
Alors que les crimes contre les journalistes restent largement impunis - selon l'ONU, seul un crime sur dix aboutit à des condamnations – nous avons récemment enregistré de bonnes nouvelles et quelques cas historiques de meurtres de journalistes ont été résolus
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Aux Philippines, justice a enfin été rendue avec la condamnation des responsables du massacre de Maguindanao. Le 23 novembre 2009, 32 journalistes avaient été tués dans l’attaque la plus meurtrière jamais perpétrée contre les médias. A Malte, des individus impliqués dans l’assassinat brutal de la journaliste Daphne Caruana Galizia ont été arrêtés, tandis que le commanditaire présumé du meurtre fait l’objet d’une procédure pénale.
En Somalie, le procureur général a désigné un procureur spécial pour enquêter sur les meurtres de journalistes, une preuve manifeste d’une volonté d’en finir avec l’impunité. Du côté de la Colombie, la justice a condamné dans un verdict historique les responsables des menaces, du harcèlement et de la torture psychologique subis par la journaliste Claudia Julieta Duque et a obligé l’Etat colombien à lui verser une compensation.
Ces exemples encourageants de victoires contre l'impunité prouvent que les gouvernements peuvent réduire les niveaux d'impunité dans leur pays s'ils ont la volonté politique nécessaire pour le faire. Cependant, les cas positifs sont rares et il reste encore beaucoup de travail à accomplir.
La FIJ, aux côtés de ses affiliés partout dans le monde, continuera à suivre et à couvrir les enquêtes sur chaque journaliste tué, où qu'elles se produisent, et à pousser les autorités à rendre justice. Parce que l'impunité est un passeport pour justifier encore plus de violence et d'attaques contre nos collègues.
Au nom de nos camarades assassinés, de la sécurité et de l'avenir du journalisme: dites non à l'impunité!
FIJ
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Burkina Faso: le festival international
de la liberté d’expression et de la presse 2021 annonce ses couleurs
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La neuvième édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) annonce déjà ses couleurs.
Sous l’égide du Centre national de presse Norbert Zongo (CNPNZ), l’édition 2021 se tient du 10 au 13 novembre 2021 comme à l’accoutumée à Ouagadougou, au Burkina Faso. Le thème choisi cette année est « Au carrefour des crises sanitaire, sécuritaire, politique et des mutations technologiques, construisons des médias résilients au service des citoyens africains ».
Comme les précédentes éditions, le thème de cette année fera l’objet d’un colloque dont la conférence inaugurale sur le thème « Face aux crises multidimensionnelles et des mutations technologiques, quels médias pour l’Afrique ? » qui sera animée par Abdou Latif Coulibaly, écrivain, journaliste d’investigation, grand éditorialiste du Sénégal.
Plusieurs panels permettront de décortiquer le thème général. Ces panels aborderont les sous-thèmes : journalisme d’investigation, terrorisme et protection des journalistes au Sahel, l’impact socioéconomique de la crise sanitaire (Covid-19) en Afrique, la persistance des crises institutionnelles et la remise en cause des acquis démocratiques en Afrique, la problématique des journalistes exilés, le renouveau médiatique panafricain et les projets médiatiques à l’ère de la digitalisation, la liberté de la presse à l’ère du Numérique au sahel etc.
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A ce Filep 2021, le Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation sera décerné en collaboration avec la CENOZO et l’ONG Média et Démocratie. Il devient le Prix africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) avec plusieurs innovations. Le prix passe de quatre à treize récompenses dont le grand prix « Segbo d’or ».
Cette année le prix a enregistré un nombre record de cent un (101) candidatures venues de toute l’Afrique. La remise des prix de récompense interviendra au cours de la soirée gala du samedi 13 novembre 2021. L’édition 2021 offrira également d’autres espaces de rencontres entre professionnels, des projections de film suivi de débats, une exposition peinture, photos, caricatures et dessins de presse, une visite du Mémorial Thomas Sankara, une foire marchande sur la valorisation des produits et savoir-faire locaux, des prestations d’artistes et bien d’autres activités.
Plus d’une centaine de participants de toutes les régions de l’Afrique, de la France, du Canada et des Etats-Unis d’Amérique sont attendus à cette 9è édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse.
Journal des Nations
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LA VIE DE L’UPF
Daniel Favre n'est plus
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Nous avons appris avec tristesse le décès, hier soir, de notre confrère et ami Daniel Favre.
Ancien président de la section Suisse, Daniel Favre était très engagé dans les activités de notre Union. C'était également un défenseur infatigable de la langue française et de liberté des médias.
L'UPF internationale s'associe aux membres de la section suisse pour présenter ses sincères condoléances à la famille du défunt.
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UPF-Moldavie : des nouvelles du Coing d’or
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En pleine pandémie de Covid 19 et en dépit des difficultés et de l’incertitude sanitaire, la section moldave de l’UPF et la rédaction du Courrier de Moldavie, ne pouvait pas se permettre d’annuler la XVe édition du concours annuel « Le Coing d’or », et les jeunes francophones de notre pays ont répondu présents par un nombre de participants jamais atteint auparavant.
Toute en respectant les mesures sanitaires en vigueur, les organisateurs ont réussi parfaitement l’édition 2021 en combinant présentiel et distanciel. Ce succès est aussi dû au travail remarquable du jury, qui a examiné à distance les travaux envoyés, avant de se retrouver dans la salle de la bibliothèque B.P. Hasdeu de Chisinau en présence des lauréats et de certains partenaires pour la dernière étape du concours.
Si à ses début le concours était plus connu dans les établissements scolaires de la capitale et très peu dans les autres
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villes de Moldavie, aujourd’hui, nous nous réjouissons de l’intérêt croissant pour cette manifestations francophone d’automne que l’on observe partout dans le pays.
En 2021 le premier prix revient à Andreea Bujor (Ungheni), le deuxième à Livia Covaliov (Ungheni), le troisième à Martina Gutan (Orhei), tandis que la mention du jury va à Ana Grib (Chisinau). Il faut aussi mentionner les vifs encouragements à Daniel Chiriac (Chisinau), le seul garçon à avoir été parmi les dix premiers finalistes.
Les participants l’ont dit et nous sommes fiers de le répéter : les enseignants de notre pays font un travail remarquable, et la participation au concours le montre chaque année. Une si belle édition a été possible grâce à l’énergie des organisateurs et du jury, des jeunes et des partenaires parmi lesquels la Délégation Wallonie-Bruxelles à Bucarest, l’Antenne de Chişinău de l’Agence universitaire de la Francophonie et la Communauté moldave de Suisse.
Nous avons vivement regretté l’absence de l’OIF et de son bureau dans la région, qui n’ont pas participé à cette XVe édition du Coing d’or.
La rédaction du Courrier de Moldavie
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UPF-Tunisie présente son projet des clubs
de la presse francophones
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La Section Tunisie de l’UPF a été heureuse de présenter son projet sur les clubs de la presse francophone dans les collèges et à l’IPSI dans le cadre d’une journée sur “Les Jeunes et les médias”, organisée par l’Instiut Français de Tunisie (IFT).
Lors de cette journée, l'UPF Tunisie a présenté les productions des élèves et des étudiants, notamment les articles de presse et les journaux muraux réalisés tout au long de ces sessions d'information. Un concours d’écriture sur un sujet relatif à la Francophonie avait également été organisé dans le cadre du projet.
La journée était enfin l'occasion pour les responsables de la section tunisienne de l'UPF de remercier les directeurs des collèges, les professeurs de français, les animateurs des clubs, les élèves et les étudiants qui ont partagé leurs expériences dans ces clubs de la presse francophone.
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Pour rappel, ces clubs de la presse francophone se tiennent d'une manière hebdomadaire, dans une logique de salle de rédaction. Les étudiants sont appelés à produire des articles et des reportages écrits sur des thèmes d’actualité.
Le projet est le fruit d'une collaboration entre l'UPF-Tunisie et l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI). Il vise à dénicher des talents dans les facultés et lycées de Tunisie.
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L'UPF- Hongrie organise son assemblée générale
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UPF Hongrie a tenu, dimanche 31 octobre, son assemblée générale annuelle en visioconférence. Les participants ont passé en revue les activités de la section et discuté du plan d’action de l’année à venir.
L’UPF Hongrie est très présente dans les activités culturelles et scientifiques qui se déroulent à Budapest. La section hongroise a ainsi consacré une bonne couverture et animation dans le cadre de l'Année Cziffra. La Hongrie célébrait, le 5 novembre, le centenaire de Georges Cziffra, pianiste virtuose, citoyen franco-hongrois. Un hommage est ainsi rendu à celui qui est considéré comme un des meilleurs pianistes du XXème siècle en Hongrie, en France et dans une quinzaine de pays.
L’UPF Hongrie était également présente à la Maison de la Presse pour la
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présentation du livre de Valentin Basilides « Le ciel bleu au fond du puits ». L'écrivain y relate sa vie - a partir de la 2eme guerre mondiale jusqu'à la révolution de 56 en Hongrie, puis son émigration en Suisse ou il s’installe avec sa mère dans la ville de Jean-Jacques Rousseau.
L’UPF Hongrie a, par ailleurs, participé au 3e Forum franco-hongrois de la recherche scientifique.
Projets pour l'année 2022
L’UPF Hongrie a inscrit dans l’agenda de ses activités 2022 des rencontres régulières en présentiel, en zoom ou en format mixte – autour de personnalités de la scène littéraire et des cinéastes - spécialistes de l'éducation et de vulgarisation scientifique. Elle participera, par ailleurs activement aux débats autour des élections parlementaires en Hongrie au printemps 2022.
Lors de cette assemblée générale, les participants ont procédé au renouvellement des membres du bureau dirigeant de l’UPF Hongrie Ainsi, la présidente, Eva Vamos a été reconduite dans ses fonctions à la tête de la section.
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Chronique de Pierre Ganz :
Présomption d’innocence
et liberté d’expression
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Un rapport a été publié le mois dernier en France sur les moyens d’améliorer le respect de la présomption d’innocence. Tous les aspects de cette question y sont analysés*. Et, bien sûr, les journalistes y sont interpellés sur la façon dont ils prennent en compte cette règle essentielle en démocratie. Et il faut bien le reconnaître, ils oublient parfois certaines règles déontologiques.
La présomption d’innocence est une notion centrale de l’état de droit. L’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme est net : «Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées». De cette règle découlent trois principes du droit pénal : il ne peut y avoir d’opinion préconçue de la culpabilité de l’accusé, la charge de la preuve incombe à l’accusation, l’accusé bénéfice du doute. Tous ceux qui concourent à l’enquête et à la décision de justice doivent respecter ces principes.
Les journalistes sont-ils concernés ? On observera d’abord qu’ils ne concourent pas à l’enquête judiciaire. Les chartes déontologiques ne disent-elles pas que le journaliste «ne confond pas son rôle avec celui du juge ou du policier» ? Le principe de présomption d’innocence « principe général de droit, ne lie pas les journalistes » rappelait en 2014 André Linard, alors secrétaire général du Conseil de déontologie journalistique en Belgique francophone. Il ajoutait que les journalistes «possèdent la pleine et entière liberté de présenter des personnes comme responsables de certains faits à l’issue d’une investigation journalistique, pour autant que celle-ci aura été menée dans le respect des règles déontologiques»
Rapporter les faits sans nuire
Mais cela n’est pas une autorisation pour dire et écrire n’importe quoi. Parmi les fautes professionnelles graves citées par la Charte d’éthique mondiale des journalistes figurent «la calomnie, la médisance, la diffamation, les accusations sans fondement», dérives qui nuisent à la présomption d’innocence des personnes citées. Le journaliste, pour ne pas tomber dans ces manquements, doit en permanence arbitrer entre plusieurs exigences déontologiques, entre le refus des accusations sans fondement, la protection de ses sources, le respect des personnes, et sa responsabilité d’informer le public des faits d’intérêt général.
La première règle qui s’impose à lui est de s’assurer de l’exactitude des faits qu’il rapporte. C’est aussi de ne pas reproduire de rumeurs, de ne pas présenter comme un fait avéré ce qui n’est qu’une hypothèse. C’est ne pas chercher à présenter le suspect comme coupable - le journaliste n’a pas à exprimer d’intime conviction - et éviter de travailler d’une façon unilatérale, en ne s’appuyant que sur les déclarations de la police, du procureur ou des amis de la victime. C’est encore sourcer ses informations, et s’interdire le plus possible l'utilisation de sources anonymes, notamment lorsque celles-ci chargent le suspect.
C’est bannir le sensationnel : les expressions spectaculaires comme «ennemi public n°1», les métaphores ou les comparaisons chargées comme «le vampire de XXX» ou «Le Landru de YYY» sont des stigmatisations, pas des faits. Il est sage également de s’en tenir à l’affaire elle-même : faire référence à des affaires criminelles passées impliquant le suspect, voire à des condamnations antérieures, si elles sont sans rapport avec le dossier en cours, n’ajoute le plus souvent rien de pertinent. Plus avant, le journaliste devra se garder de présenter un suspect qui invoque son droit au silence comme potentiellement coupable et ne pas perdre de vue qu’il a droit au respect de sa dignité et de sa vie privée.
Lorsqu’il est impossible d’avoir d’autres sons de cloche que ceux qui accusent, le reportage risque de dessiner une quasi présomption de culpabilité.
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Des expressions comme « rappelons que X bénéficie de la présomption d’innocence » ne répondront pas complètement à l’exigence d'équilibre. C’est dans le choix des mots que le journaliste devra chercher à donner malgré tout une image équitable du suspect. En ayant présent à l’esprit cette analyse de la Cour de cassation française selon laquelle l’atteinte à la présomption d’innocence doit être constituée « non par simple insinuation ou de façon dubitative, mais par une affirmation péremptoire ou des conclusions définitives manifestant, de la part de celui qui les exprime, un clair préjugé tenant pour acquise la culpabilité de la personne visée » **
Protéger les citoyens sans museler les médias
Le rapport publié en octobre en France ne charge pas les journalistes. « Dans la presse, les atteintes à la présomption d’innocence se caractérisent rarement par une volonté de nuire dans la plume du journaliste mais plus généralement par l’usage de termes inappropriés ou par un déséquilibre dans le traitement d’une information » peut on y lire. Il est donc préconisé une meilleure formation des jeunes journalistes à la compréhension de cette notion, et de ce qu’elle implique pour eux.
Au-delà des nobles réflexions sur la présomption d’innocence, des voix se font entendre pour demander une meilleure protection de tous les citoyens contre ce qui est présenté comme des abus de la presse. Notons au passage que ces inquiétudes se réveillent à chaque fois que des affaires qui mettent en cause des pouvoirs défraient la chronique. Deux exemples.
En France le code civil prévoit que lorsque quelqu’un qui est l’objet d’une enquête judiciaire est « présenté publiquement comme étant coupable des faits faisant l'objet de cette enquête » un juge peut prendre des mesures pour « faire cesser l'atteinte à la présomption d'innocence ». Certains souhaitent étendre cette possibilité même en l’absence d’une procédure pénale. Autrement dit, potentiellement dès que quelqu’un est cité par une enquête journalistique.
En Suisse, le code civil stipule qu’un juge peut décider à l’encontre d’une publication des mesures provisionnelles (jusqu’à l’interdiction) s’il estime qu’une « atteinte est imminente et propre à causer un préjudice particulièrement grave » à un requérant et que cette atteinte est « injustifiée ». Le Conseil des Etats - la chambre haute du Parlement suisse - a retiré le mot « particulièrement » de cet article, ce qui fait craindre, si ce vote est confirmé, la multiplication des procédures pour empêcher des enquêtes.
Défendre le principe de présomption d’innocence dans les débats judiciaires est indispensable en démocratie. Mais à trop vouloir la protéger dans les débats publics, dont les médias sont un acteur essentiel, on prend le risque de museler la liberté d’expression et la liberté de la presse. Jacques Englebert, avocat spécialiste en droit des médias et professeur à l'Université Libre de Bruxelles conclut*** que cela « conduirait à interdire à la presse d’encore ne fût-ce qu’évoquer les « affaires» en cours et, a fortiori, de dénoncer celles dont la justice ne se serait pas encore saisie, ce qui relève pleinement de son rôle de «chien de garde» de nos démocraties ».
Pierre Ganz
*http://www.presse.justice.gouv.fr/art_pix/Rapport%20pr%E9somption%20innocence%2020211015.pdf`
** https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007055080/
***https://www.englebert.info/fr/notre-doctrine/droit-de-l-information/imposer-a-la-presse-le-respect-de-la-presomption-d-rsquo-innocence-est-incompatible-avec-la-liberte-d-rsquo-expression.html
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Chronique de Jean-Claude Allanic :
Ma langue au chat
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Mon chat ne veut plus que je l’appelle chat. Il prétend qu’appeler un chat un chat est politiquement incorrect. Et il se fâche quand je parle de lui comme mon animal domestique ; j’établirais un rapport de domination humiliant. Heureusement, comme c’est un mâle déconstruit après un court passage chez le vétérinaire, nous n’avons, entre nous, aucun problème de genre.
Mon chat qui est tout ce qui a le plus tendance, comme vous l’avez compris, est un farouche partisan d’un français enrichi. Adieu, veaux, vaches, cochons et toutes les vieilleries linguistiques.
« l est temps, me dit-il, que tu apprennes à parler un français inclusif qui respecte tous les genres, toutes les espèces animales, végétales et minérales et toutes les opinions et tous et tout.e.s».
Cela doit être mon côté «vintage» voire «boomer» mais je ne suis pas convaincu*. Ceci ne m’empêche pas de faire des efforts pour m’adapter au nouveau français tel qu’on me dit qu’il faut le causer.
Ainsi, en me rendant dans le nouveau centre commercial de mon quartier, j’ai découvert ce qu’on appelle désormais une «forêt urbaine» et je me suis extasié devant cinq arbres plantés au milieu du béton. Mon ami le petit Robert soutient qu’une forêt est «une vaste étendue de terrain peuplée principalement d’arbres». Mais ce petit Robert est un peu chipoteur, voire pinailleur.
Comme mon chat, je ne jure plus, désormais, que par les espaces végétalisés. J’ai même créé un «topager» sur mon balcon au cinquième étage. «Un top âgé, c’est quelqu’un qui est très vieux ?» m’a demandé ma petite-fille. Elle n’avait rien compris au concept. Il faut dire qu’elle ne sait même pas ce qu’est un «rooftop».
Évidemment, mon chat déteste les «engins carbonés» qui, sous le prétexte que la nuit, tous les chats sont gris, ont la détestable manie d’écraser ses congénères qui traversent les rues. Militant de la cause animaliste, mon chat est un adepte des « mobilités souples », des «déplacements apaisés» et des «vélorues» réservées aux «vélopolitains». Ayant adopté la «novlangue», il ne se permet plus d’utiliser des expressions humiliantes telles «sans abri» ou «SDF».
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Il préfère parler de «personnes en situation de rue» (peut-être bientôt des PSR ?).
En tant que membres de l’Union de la Presse Francophone, nous nous réjouissons tous de cet enrichissement permanent de notre belle langue commune. L’avenir est à la néologie, à la création de nouveaux mots.
Il faut dire qu’entre les 300 000 mots de l’anglais (dont une grande partie sont d’origine française) et les 32 000 couramment employés du français (dont 20 000 sont d’origine étrangère) , il y a de la marge pour innover.
Nous aurons l’occasion de revenir, dans une prochaine chronique, sur l’apport spécifique de l’arabe au français.
Pour rester dans le domaine de la diversité strictement francophone, j’ai emprunté les exemples suivants à deux consœurs du « Figaro » Alice Develey et Claire Conruyt. Histoire de ne pas mourir « bobet » (idiot) comme disent les Suisses, si un Belge vous dit qu’il « fait douf », c’est que le temps est lourd. Et si un Québécois entreprend de « faire un petit velours à quelqu’un », c’est qu’il veut lui faire plaisir.
J’aime aussi l’expression belge « avoir le cul dans le beurre » (être aisé) que je trouve plus poétique que le « bordé de nouilles » (avoir de la chance) du français. Vous allez me dire que ces exemples sont « guedin », voire franchement « pourraves ». J’ai grave la honte !
Que ceux qui n’ont pas tout compris, donnent leur langue au chat. Quant au mien, il va bien. Merci.
J’entends d’ici son ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response) ou, si vous préférez, « sa sensation de bien-être provoqué par un stimulus, notamment auditif ».
Autrement dit, il ronronne.
* N’en déplaise à mon chat, j’approuve pleinement le Conseil international de la langue française lorsqu’il constate que la dite écriture inclusive rend certaines phrases orales, « imprononçables » et, à l‘écrit, « conduit à des amalgames (comme « iels ») qui gênent le lecteur et nuit (…) à la compréhension d’un texte ».
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Journal Le Monde :
Jackpot du numérique
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Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde, s'est félicité que son média avait su changer de paradigme en deux ans. «Pendant la crise du Covid, nous avons gagné 130 000 abonnements lors du premier confinement, soit une hausse de 136 % a-t-il indiqué. De quoi sortir le média du mode «survie» dans lequel il était depuis plusieurs années et envisager l’avenir de manière plus sereine.
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Maboke TV,
1e chaîne 100% en lingala
Le Groupe CANAL+ a lancé, mardi 2 novembre, MABOKE TV, la première chaîne de fiction 100% en lingala. MABOKE TV est une chaîne éditée en Afrique subsaharienne et dédiée à l'univers du Maboke à travers ses séries, son cinéma et ses programmes.
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France médias monde :
Le pari des podcasts
RFI, qui développe des podcasts natifs depuis plusieurs années, lance « Témoins d’actu », son podcast d’info bihebdomadaire dès le 9 novembre.
Ce seront des podcasts de dix minutes, livrés les mardis et jeudis à 18h, avec un correspondant, un envoyé spécial ou un spécialiste, avec Alexandra Cagnard. L’occasion de raconter les coulisses d’un événement et de rapporter des anecdotes ou des émotions ressenties sur le terrain..
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50 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 400 000 abonnements
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Mireille Kabamba, D-G Canal+ RDC : «le lancement permettra aux artistes comédiens de pouvoir vivre grâce à l'art».
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Des podcasts également sur MCD et France 24.
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