L'UPF se réjouit des déclarations positives faites dans le cadre de la journée internationale de la francophonie. Tout effort francophone consenti pour l'éducation ne peut qu'aider à la progression du français.
Si le français est une langue très partagée, elle n'arrive aujourd'hui qu'au 5eme rang des langues les plus parlées dans le monde. Maintenir ce rang et à fortiori soutenir sa progression nécessite des efforts constants non seulement pour l'éducation, mais encore pour les médias francophones.
Pourquoi écouter une radio, lire la presse, regarder une émission télévisée, consulter un site sur internet en français ? D'abord pour la qualité de l'information. Les vides laissés par l’insuffisance de diversité sont le plus souvent remplis par les liberticides de tout poil, et les exemples sont malheureusement nombreux dans le monde francophone de régimes qui ne tolèrent qu’un journalisme utilitaire, s'en prenant quotidiennement à la liberté de la presse. Cette pratique là du français vise à pérenniser certains systèmes politiques ou économiques dominants et parfois despotiques. Les médias francophones dignes de ce nom doit d'abord enrichir les débats, permettre la confrontation libre et contradictoire des opinions ?
La francophonie qui se débat en conférences oublie trop souvent le rôle primordial d’une information ouverte, plurielle, indépendante pour le développement économique et la démocratie. Le journalisme francophone n’est utile que lorsqu’il est authentiquement journalisme : sa capacité à informer contradictoirement, à donner à voir et à comprendre, à éclairer la surface des choses en faisant surgir les éléments des profondeurs. Pas facile, parfois risqué, toujours nécessaire. Les médias et le journalisme francophones n’ont d’utilité que s’ils résonnent comme un exemple de qualité et d’indépendance de l’information. Nous avons besoin de ce journalisme francophone là ! La francophonie dans les médias progressera d'abord en s'appuyant sur ces valeurs.
Paris, le 20 mars 2018