Mauritanie: série d’interpellations dans le milieu de la presse

déc 11, 2017

En Mauritanie, la presse est à nouveau dans le collimateur du pouvoir. Quatre journalistes ont été interpellés et longuement interrogés par la Direction de répression des crimes économiques avant d’être libérés, vendredi 25 août. Parmi eux, Babacar Mbaye Ndaye, rédacteur en chef du site d’information francophone Cridem ainsi que sa directrice administrative, Rella Ba. Ont également été interpellés Jeidna Deida, journaliste indépendant ainsi que le rédacteur en chef du Quotidien de Nouakchott, Moussa Samba Sy. Ahmed Ould Cheikh, du journal Le Calame, a également été convoqué, vendredi. Aucune raison officielle n'a été fournie. En un an, c'est la troisième fois que des journalistes sont interpellés. Joint par RFI, Mamoudou Sy, président du Regroupement de la presse mauritanienne, s'insurge contre ces arrestations sans motifs qu'il qualifie d'atteintes délibérées à la liberté de s'exprimer et d'informer en Mauritanie. Vendredi également, les secrétaires généraux de deux centrales syndicales, la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) et la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) ont également été interrogés par les services de sécurité. Ils sont sortis libres après avoir répondu aux questions des enquêteurs sur leurs sources de financement ainsi que leurs liens avec l’ex-sénateur frondeur Mohamed Ould Ghadde et avec l’homme d’affaires Mohamed Ould.
Mariya Ladji Traoré, présidente de la section UPF Mauritanie nous a fait parvcenir le message suivant : « Je tiens a affirmer et renouveler l’engagement de la section mauritanienne de l’UPF pour la défense et la promotion de la liberté de la presse et de l’expression en général et des médias francophones en particulier. Nous n’hésiterons en aucun cas à manifester notre mécontentement et à condamner toute sorte de persécution des journalistes dans le cadre de l’exercice de leurs métier ».