Dans « Chroniques de déontologie », son dernier ouvrage, le Vice-président d’observatoire de déontologie de l’Information (ODI) Pierre Ganz édifie les professionnels des médias et autres sur les questions d’éthiques et de déontologie du journalisme. Cet ouvrage est un recueil de chroniques publiées par l’auteur, par ailleurs membre de l’UPF, dans l’infolettre mensuelle de l’UPF Internationale. La présentation s’est faite en présence du Secrétaire général de la fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger. L’occasion pour ce dernier de présenter la Charte éthique de la FIJ adoptée à Tunis lors de son 30e congrès mondial.
Après avoir planté le décor sur la définition des concepts d’éthique et déontologie, à l’occasion de la présentation de son ouvrage tenue le 21 novembre 2019 à Yaoundé, Pierre Ganz a présenté l’importance du professionnalisme dans la pratique journalistique. En expliquant que le journaliste a un devoir d’informer et de traiter l’information en toute responsabilité. Dénonçant certaines dérives de ces derniers, qui, ne respectent pas les normes du métier, il a rappelé l’importance de la notion d’éthique et de la déontologie face à la précarité de la presse. Il a mis en garde les journalistes sur la manière d’utiliser les réseaux sociaux et a indiqué quelques balises pour aider les professionnels à répondre efficacement aux questions qu’ils se posent dans l’exercice du journalisme quotidien. Qui est journaliste ? Il n’a cessé de rappeler que les notions d’éthique et de déontologie passent nécessairement par une bonne formation. Le journaliste pour mieux assoir et mettre en exergue les questions d’éthique doit être bien formé et encadré. Car pour lui le journalisme est un métier très délicat. La limite du journaliste Sur cette question complexe, l’exposant du jour a déclaré que les hommes publics ont droit à une vie privée.
Dès lors, le journaliste doit informer lorsque le fait dont ils sont auteur devient social. Le journaliste a longuement expliqué que l’information doit être diffusée lorsqu’elle touche le public ou l’opinion publique. Il a, en conclusion, exhorté les journalistes à plus de prudence pour éviter de se faire manipuler par leur émotion. La présentation du livre « Chronique de déontologie », qui est une édition UPF/Riveneuve, a montré tout l’intérêt et l’utilité pour les professionnels des médias d’avoir recours à ce genre de publication. Elles leurs rappellent, en effet, les fondamentaux de leur métier et leur donnent des clés pour aborder des situations complexes dans leur pratique quotidienne du métier. AL particularité des chroniques de Pierre Ganz c’est qu’elle s’adaptent aux situations actuelles qui font débat et tentent de réfléchir sur des problématiques nouvelles. Il ne s’agit pas d’un recueil rébarbatif de règles de déontologie mais d’une réflexion dynamique et actuel sur ce qui fait l’essence du métier dans un objectif de crédibilité et de professionnalisme des approches journalistiques. Chronique de déontologie est donc un outil utile pour les journalistes et comme le disait Aurélie Mupepe journaliste de la radio nationale de la RDC « Chroniques de déontologie est le garde-fou de notre profession ».
La Charte éthique de la FIJ Chroniques de déontologie font écho à la Charte éthique que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) vient d’adopter lors de son dernier congrès mondial tenu au mois de juin 2019 à Tunis. Cette nouvelle charte éthique mondiale a pour objectif e permettre aux journalistes de s'adapter aux enjeux contemporains, comme les réseaux sociaux. L’occasion pour le Secrétaire général, Anthony Bellanger, présent à cette présentation à Yaoundé de préciser que la charte éthique de la FIJ "va servir pendant de nombreuses années". "Il était grand temps de revenir aux fondamentaux du métier, de rappeler ses principes professionnels, tout en y ajoutant des droits", a-t-il déclaré. Les 16 articles de la charte éthique de la FIJ reprennent les principes de la Charte de Bordeaux adoptée en 1954 en l'adaptant au contexte contemporain, notamment à travers la mention du secret des sources et des médias sociaux. L'article 3 souligne que "le/la journaliste ne rapportera que des faits dont il/elle connaît l'origine" et "sera prudent dans l'utilisation des propos et documents publiés sur les médias sociaux".
Pour Anthony Bellanger, "l'accélération de la circulation de l'information pose des problèmes éthiques et de contenu." "C'est pour cela qu'il est essentiel de rappeler ce triptyque composé de la déontologie, des bonnes conditions de travail et d'un bon salaire du journaliste", a-t-il souligné. Ces trois conditions sont "nécessaires à une bonne pratique du métier, car lorsqu'il y a un bon dialogue social au sein de l'entreprise, le travail est meilleur", selon lui. Créée en 1926, la FIJ représente 600.000 journalistes appartenant à 187 syndicats et organisations professionnelles présents dans plus de 140 pays.
Avec La dépêche Africaines et Agences