Entrée en fonction de Louise Mushikiwabo à la tête de la Francophonie

fév 05, 2019

Lors d’une cérémonie brève organisée au siège parisien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a officiellement pris ses fonctions de Secrétaire générale du mouvement francophone ce jeudi. Elle succède à ce poste à la sortante Michaëlle Jean, en poste depuis 2015.

La passation de pouvoirs entre l’ancienne Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, la Canadienne Michaëlle Jean et sa successeure la Rwandaise Louise Mushikiwabo a eu lieu ce jeudi 3 janvier 2019, au siège parisien de l’OIF. Désignée par consensus, comme le veut la tradition, par les chefs d’Etat et de gouvernements, lors du XVIIe Sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Erevan (Arménie) en octobre dernier, l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda a pris ses nouvelles fonctions dans le cadre d’une cérémonie brève, à laquelle la presse n’avait pas été conviée.

L’OIF est composée de 88 Etats et de gouvernements et représente près de 300 millions de francophones dispersés sur les cinq continents. « Nous travaillerons dans un esprit de dialogue permanent afin de répondre efficacement aux priorités de nos chefs d’Etat et de gouvernement », a déclaré la nouvelle patronne de la Francophonie, nommée pour un mandat de 4 ans. Deuxième femme à occuper ce poste, Louise Mushikiwabo devient la quatrième secrétaire générale à diriger l’OIF, après Michaëlle Jean (2015-2018), le Sénégalais Abdou Diouf (2003-2014) et l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali (1998-2002).

Giron africain

Avec l’arrivée de Louise Mushikiwabo à la tête de l’organisation francophone, le poste revient dans son berceau africain. On se souvient que cette institution, créée en 1970 au lendemain de la décolonisation africaine dans le but de promouvoir les relations entre les pays ayant la langue française en partage, avait été portée par des pères fondateurs tels que le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Tunisien Habib Bourguiba et le Nigérien Hamani Diori. Ce mouvement francophone qui a depuis pris une ampleur exceptionnelle et dont on célébrera dans deux ans le cinquantième anniversaire, a aussi été dirigé par deux secrétaires généraux africains, depuis la création de ce poste il y a 16 ans. Exception à la règle, la Canadienne Michaëlle Jean avait accédé à ce poste faute de consensus parmi les Etats africains sur un candidat commun.

Source : RFI