|
|
Francophonie : l’étrange torpeur des journalistes français
|
|
Par Anne-Cécile Robert
Présidente internationale
Chaque année, autour du 20 mars, s’organise une semaine spéciale consacrée à la langue française et à la francophonie. Partout dans le monde, les pouvoirs publics, le monde associatif et, bien sûr, l’Organisation internationale de la francophonie proposent des conférences, des événements culturels et toutes sortes d’animation permettant à chacun de célébrer comme il se doit notre belle langue. L’Union de la presse francophone, et ses sections nationales en France et partout dans le monde, se mobilisent en participant à des débats, en publiant des articles et en animant des émissions de radio ou de télévision.
Mais ce vaste mouvement passe généralement inaperçu en France comme si la francophonie n’y était pas un vrai sujet. Pourtant, les études indiquent une dégradation de la qualité de la langue pratiquée au pays de Molière. 55 % des Français maîtrisent entre 5 000 et 6 000 mots, 10 % ne s’exprimeraient qu’avec 400 à 500 mots, selon le rapport remis au ministère français de l’Éducation nationale (1) par le linguiste Alain Bertolila. Le politiste Christophe Clavé s’inquiète ainsi du « rétrécissement du champ lexical et [d’]un appauvrissement de la langue ». Selon lui, « [il] ne s’agit pas seulement de la diminution du vocabulaire utilisé, mais aussi des subtilités de la langue qui permettent d’élaborer et de formuler une pensée complexe (2) ».
Dans l’InfoLettre de l’UPF, notre confrère Jean-Claude Allanic nous alerte chaque mois sur cette dérive dont la presse, notamment dans l’hexagone, ne semble pas consciente. Signe qui ne trompe pas : Jean-Claude ne rencontre jamais de difficulté à trouver le sujet de sa chronique mensuelle ! Les confrères et consœurs abusent des anglicismes inutiles comme « challenge » - bien prononcé à l’anglaise - en lieu et place de nos « défi » et « pari » ; ils se repaissent de mots valises imprécis tel « impacter », ce coronavirus de la langue française, en lieu et place d’affecter toucher, pénaliser, dégrader, souffrir, etc. « Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée, avertit Clavé. Sans mots pour construire un raisonnement la pensée complexe impossible. Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe. ».
Chers confrères et chères consœurs journalistes français, ne sous-estimez pas les enjeux de la francophonie et rejoignez l’UPF !
A.C.R
1- Rapport remis au ministère de l’Éducation nationale, http://media.education.gouv.fr/file/70/4/4704.pdf
2- Christophe Clavé, « Plus le langage est pauvre moins la pensée existe », la guerre des mots, 17 novembre 2019, http://deflandres.over-blog.com/2019/11/plus-le-langage-est-pauvre-moins-la-pensee-existe.html
|
|
UPF : La campagne d'adhésion 2023
se poursuit
|
|
|
La campagne d'adhésion/renouvellement pour l'année 2023 se poursuit jusqu'au 30 avril.
Les demandes sont à envoyer à vos sections respectives qui se chargeront de les centraliser et de les valider en amont avant l'envoi au secrétariat international à Paris. Ces demandes seront ensuite validées par le secrétariat général.
Pour les pays qui ne disposent pas de section nationale, les demandes sont à envoyer de façon individuelle à Paris à l'adresse suivante : union@presse-francophone.org.
L'UPF ne vit que par et pour ses adhérents.
Nous vous attendons nombreux pour 2023.
TELECHARGER LE BULLETIN D'ADHESION /
https://mcusercontent.com/3c6ca9fcb7350e140c279ae97/files/e28f04b0-f954-f4b8-4524-dfd9d37ad7ad/Fiche_renouvellement_adhesion_2023.doc
|
|
|
|
|
LA VIE DE L'UPF
La feuille de route 2023
|
|
L'Union internationale de la presse francophone a tenu mardi 7 février -par visioconférence- son assemblée générale extraordinaire.
L'occasion pour Anne-Cécile Robert d'échanger avec les membres du comité international et de faire le bilan des 6 premiers mois de son action en tant que présidente élue de l'UPF internationale. Ci-après, la feuille de route qu'elle a soumis à l'appréciation des membres du comité international.
Le document, qui était au centre des discussions de l'Assemblée générale et qui fera l'objet des réflexions et des propositions des sections lors de la prochaine réunion, affine les missions et trace les lignes d'action pour l'UPF dans les mois et les années à venir.
L’UPF, UNE ORGANISATION A NULLE AUTRE PAREILLE
L’UPF partage avec d’autres organisations professionnelles - des associations humanitaires comme Reporters sans frontières (RSF) et des syndicats comme la Fédération internationale des journalistes (FIJ) - l’objectif de soutenir et défendre la liberté de la presse et d’expression. En partenariat avec ces dernières, mais sans se confondre avec elles, l’UPF manifeste sa solidarité professionnelle : attirer l’attention sur les confrères en danger, faire connaître leur travail et les soutenir s’ils sont menacés ou emprisonnés ; publier des communiqués et participer à des manifestations ; elle pousse les Etats à assumer leurs responsabilités et leurs obligations envers les journalistes. Par exemple, l’UPF soutient la campagne pour l’adoption d’une convention internationale sur la protection des journalistes, comme le demande la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Mais l’UPF se distingue des autres organisations par son histoire, son identité et ses missions spécifiques. Elle est, à bien des égards, unique. C’est une organisation humaniste au service de l’intérêt général.
1. L’UPF, UNE ORGANISATION RASSEMBLEUSE UNIQUE
L’UPF est une organisation non gouvernementale ; elle n’est ni un syndicat ni une organisation humanitaire. Elle est donc particulièrement indiquée pour rassembler largement, au-delà des clivages politiques, philosophiques ou culturels et construire une saine vitalité professionnelle à l’échelle du monde francophone. Là où d’autres organisations peuvent paraître clivantes, l’UPF rassemble. Elle est un lieu et un lien.
Elle poursuit à ce titre plusieurs objectifs spécifiques :
- Favoriser une solidarité et une émulation réciproque entre acteurs des médias.
- Partager les bonnes pratiques, les astuces et savoir-faire. Par exemple, séminaires ou conférences en petits ou en grand comité;
- Partager et transmettre l’expérience entre anciens et jeunes journalistes. Par exemple, conférence-rencontre avec un « ancien », réunions en petits comités, rencontre autour d’un thé ou d’un repas;
- Valoriser l’égale dignité des professionnels des médias qu’ils soient au Nord, au Sud, au Nord et à l’Est. A ce titre, l’UPF se démarque des pratiques et des habitudes « verticales » qui voient les acteurs du Nord se poser en mentors du Sud, notamment dans le domaine de la formation ; elle favorise et valorise une expertise et un savoir décentralisé et diversifié;
- Partager le plaisir et la joie, malgré toutes les difficultés, d’exercer la belle mission de journaliste (décrypter, communiquer, expliquer et transmettre des informations au grand public) et de s’exprimer dans une très belle et riche langue.
- Rétablir la confiance entre les populations et les médias. La défiance des citoyens envers les médias augmente depuis plusieurs années ; les médias sont accusés, à tort, de mal faire leur travail ou de répandre des fausses nouvelles, etc. Par exemple, conférences et débats publics, moments d’échange dans des lieux culturels, journée portes-ouvertes dans les journaux, etc.;
- Stimuler l’échange et la connaissance réciproque des défis et enjeux de l’information entre praticiens des médias, citoyens et société civile. Par exemple, organiser des rencontres ou conférences permettant le dialogue entre des journalistes et acteurs des ONG sur le traitement de l’actualité dans les médias, sur la manière dont un événement est abordé ou non par les médias, etc. Il est aussi possible d’associer les observateurs éclairés et les analystes du monde médiatique (chercheurs et professeurs d’université, etc.).
En résumé :
Les sections nationales de l’UPF peuvent aborder les thèmes et poursuivre les objectifs ci-dessus par :
- organisation de symposiums régionaux et de colloques nationaux,
- organisation de sessions de formation professionnelle ou de décryptage des fausses nouvelles,
- organisation d’expositions de dessins de presse ou de photos de reportage,
- éditions de livres et de manuels,
- création et animation de rubriques spéciales dans les journaux,
- organisation de conférences publiques ou proposition aux pouvoirs publics d’animer des conférences publiques sur ces questions,
- tenir des réunions en petits comités autour d’un thé ou d’un verre
- animer des chroniques sur Facebook ou tenir une série de publications régulières sur les réseaux sociaux
- interventions dans les lieux culturels ou les établissements scolaires
- soirée débat autour d’une pièce de théâtre ou d’un événement culturel.
Les partenariats avec des ONG, des centres et lieux culturels, des institutions et des établissements d’enseignement peuvent faciliter l’organisation et toucher le public.
L’UPF internationale se concentre sur l’organisation d’Assises (depuis 1950) pour atteindre les objectifs ci-dessus exposés.
2. L’UPF, UNE ORGANISATION FRANCOPHONE
La dimension linguistique de notre action permet de nous distinguer des autres organisations professionnelles. L’UPF fait partie du monde des organisations francophones ; elle est la seule organisation spécifique destinée à la presse francophone. Or, les défis liés à langue française grandissent dans un monde bouleversé et traversé de tensions.
La langue française est concurrencée par l’essor non seulement de l’anglais
|
international mais, désormais, du chinois ou du turc. Pékin et Ankara investissent des sommes très importantes dans la promotion d’instituts culturels qui proposent des cours de langue dans le monde, en lien avec leurs intérêts économiques et commerciaux. Les Russes font de même avec des moyens moins conséquents.
Les sections UPF peuvent donc :
- valoriser l’expression en français : rencontrer les institutions et organismes qui promeuvent la langue française (écoles, universités, instituts français, centres culturels, bibliothèques, etc.) ;
- organiser des conférences ou des expositions avec ces institutions et organismes : par exemple, exposer des dessins de presse en français, organiser un concours du meilleur article en français, etc.
- intervenir dans les établissements scolaires pour sensibiliser les élèves et étudiants au métier de journaliste et au décryptage de l’information
- veiller au respect du français par les institutions nationales et internationales actives dans leur pays : les documents officiels, les rapports, les conférences de presse, etc. sont –elles bien toujours en français ?
La pratique d’un français dégradé (syntaxe approximative, mots valises comme « impacter », anglicismes, etc.) par les dirigeants, y compris français, fait peser une menace presque existentielle sur la liberté d’expression en appauvrissant l’exposition de la pensée et la communication d’idées. Elle fait aussi courir un risque de malentendus et de quiproquos. Les sections UPF peuvent donc organiser des conférences et des ateliers sur l’expression en français, par exemple à partir de la chronique mensuelle de Jean-Claude Allanic dans l’InfoLettre de l’UPF ou en se basant sur le compte twitter Défense de la langue française, etc.
Les médias membres de l’UPF peuvent créer des rubriques spéciales ; organiser des concours d’éloquence ou de bonne expression en français en récompensant les meilleures articles ou émissions du point de vue de la qualité de la langue (richesse du vocabulaire, clarté des phrases, références culturelles, etc.)
Il s’agit d’encourager la bonne expression en français mais aussi de donner le goût de s’exprimer en français.
3. L’UPF, UN CADRE DE REFLEXION PACIFIQUE SUR DES QUESTIONS DE FOND
Les organisations internationales (ONU, Union africaine, Union européenne, etc.) et les gouvernements manifestent une inquiétude de plus en plus grande vis-à-vis de la propagation des fausses informations et de l’essor de la propagande anti-démocratique (« illibérale »). Ils dégagent des sommes importantes à destination des médias. L’UPF doit se saisir de ses enjeux.
L’UPF et ses sections nationales organisent d’ores et déjà des formations à destination des journalistes et sont mobilisées contre les infox et les intox. Nous soulignons également ces enjeux lors de nos Assises internationales et dans nos symposiums régionaux.
Notre InfoLettre comprend une rubrique, très suivie consacrée à la déontologie et animée par Pierre Ganz.
Toutefois, les organismes de formation professionnelle sont nombreux et l’UPF ne saurait les concurrencer et n’a pas intérêt à le faire. En revanche, l’UPF peut mettre l’accent sur des aspects particuliers :
a) la formation et l’éducation du grand public aux médias, à la lecture de la presse, au repérage des fausses nouvelles, à la compréhension des images, au décryptage de l’information. Cela passe par des contacts avec les établissements scolaires et les ONG et l’organisation de cours ou de séminaires sur l’éducation aux médias pour les élèves et étudiants. Ou encore des interventions ponctuelles dans les écoles ou l’invitation de classes d’élèves à visiter un journal pour observer et mieux comprendre comment se fabrique l’information.
b) attaquer le problème à la racine : les actions de formation seront vaines, un peu comme Sisyphe remontant sans cesse son rocher, si nous n’attaquons pas le problème à la racine. Pourquoi les infox et les intox se propagent-elles autant et si vite ? Pourquoi nos sociétés y sont-elles si perméables ? dans mon livre « Dernières nouvelles du mensonge » (Lux éditeur, Montréal, 2021), j’analyse la confusion culturelle dans laquelle nos sociétés démocratiques s’enfoncent et qui brouille les frontières de la vérité et du mensonge.
Beaucoup de nos concitoyens, et ce n’est pas seulement – loin de là – une question de diplômes, se montrent incapables de distinguer le vrai du faux. Les colloques, les conférences, les réunions entre professionnels peuvent permettre d’aborder ces questions.
Au-delà des actions indispensables de formation, le rôle spécifique de l’UPF réside sans doute dans l’animation d’un espace professionnel pacifique international où on peut travailler collectivement à sortir de la confusion. L’esprit critique, la déontologie, la culture, l’éthique et le goût de s’exprimer dans une langue exigeante figurent parmi les clés de cette nécessaire clarification.
4. L’UPF, UNE ORGANISATION-RESSOURCE
L’UPF contribue à la compréhension, à l’analyse et au développement de la liberté de la presse et d’expression dans le monde francophone, par la collecte de données et de la production de rapports.
Beaucoup de rapports et de données sur la liberté de la presse et d’expression dans le monde francophone proviennent d’organismes étrangers à l’univers des médias comme l’OIF. Les organisations professionnelles (Reporters sans frontières, Fédération internationale des journalistes, syndicats, etc.) fournissent des données globales qui ne concernent pas spécifiquement le monde francophone.
En outre, l’état exact du français dans la presse et des réseaux sociaux mérite enquête et analyse. Là aussi, il existe des rapports et des données, collectées par des organismes comme l’Organisation internationale de la francophonie et l’Assemblée parlementaire francophone. Mais il serait utile de constituer notre propre base de données professionnelle.
Les sections nationales de l’UPF, qui ont une connaissance proche du terrain de l’état des choses, peuvent recueillir des informations sur la situation dans leur pays : combien de médias, quels types (imprimés, en ligne, etc.), blogs et réseaux sociaux, problèmes et enjeux, etc. Cartographier la presse et les réseaux sociaux du pays.
Constituer une base de données ad hoc conçues par notre réseau professionnel valorise l’UPF en la rendant utile aux professionnels, aux pouvoirs publics et aux organisations internationales
|
|
UPF-Tunisie solidaire avec Radio Mosaïque
|
|
|
L'Union de la Presse Francophone _ Section Tunisie exprime sa solidarité avec Radio Mosaïque, suite à l'arrestation de son Directeur général, Noureddine Boutar, pour une affaire en lien avec la ligne éditoriale, selon son avocate.
L'UPF _ TN veille à la propagation et la défense de la liberté d'expression en Tunisie et dans le monde. Elle rejette toute ingérence dans les choix éditoriaux .
L'UPF _ TN dénonce toute intention de mainmise sur les médias indépendants en Tunisie, en provoquant des affaires en lien avec leurs choix éditoriaux, ce qui constitue une atteinte a la liberté d'expression.
Vive la liberté d'expression
Non à l'ingérence du pouvoir politique dans les choix éditoriaux
L'Union de la Presse francophone
Section Tunisie
|
|
UPF-Cameroun organise une formation
sur la transparence des finances publiques
|
|
La section camerounaise de l’Union internationale de la presse francophone et l’Institut des hautes études sur la Gouvernance territoriale et la Décentralisation organisent trois ateliers régionaux de formation des professionnels de médias.
Martinez Zogo, de regrettée mémoire, a fait de la bonne gouvernance des ressources publiques son cheval de bataille. Il dénonçait à tout – va les prévaricateurs de la fortune publique. Son assassinat monstrueux montre la pertinence de son combat et surtout l’urgence de continuer dans la même lancée avec professionnalisme.
Pour Yvonne Eloundou, vice-présidente en charge de la déontologie à la section camerounaise de l’UPF, «notre objectif n’est pas de devenir des économistes experts en Finances publiques, mais nous avons besoin de renforcer nos capacités, d’apprivoiser toutes ces notions que nous manipulons au quotidien sans toujours en dégager la quintessence ou la différence: PIB, PNB, Balance Commerciale, Balance de paiement, Emprunt Obligataire, Titrisation…» Au fond, il est question de changement de paradigme en adoptant des bonnes pratiques professionnelles dans la recherche, le traitement et la diffusion de la bonne information en matière de gestion des finances publiques.
Selon Yvonne Eloundou, «l’espace est envahi par une cohorte de spécialistes en tout, et experts en rien, qui profitent du vide et du silence laissé par ceux qui maitrisent».
|
L’UPF et HEGTD main dans la main
Pour bien outiller ses membres répartis sur l’ensemble du territoire national, la section camerounaise de l’UPF se lie de partenariat avec le HEGTD.
Une coopération étroite entre experts financiers et journalistes. Afin de maitriser les instruments et les nouveaux paradigmes de pilotage de la performance des finances publique au Cameroun. Plus spécifiquement, la formation porte entre autres sur la maitrise du code de transparence et la loi de finances 2023, le contrôle citoyen et la participation citoyenne au processus de transparence des finances publiques.
Le changement de paradigme souhaité par l’UPF- Cameroun se fera au moyen de trois ateliers régionaux de formation à venir : Centre- Sud-Est à Yaoundé ; Littoral, Sud-Ouest, Nord-Ouest et Ouest à Douala ; Adamaoua, Nord et Extrême-Nord à Garoua. Trois dates sont à retenir pour ces formations. Yaoundé – Mbankomo du 3 au 4 mai. Douala du 1er au 2 juin. Garoua du 6 au 7 juillet 2023.
Il faut également noter que seul 60 professionnels des médias sont sélectionnés par atelier sous la houlette de l’UPF – Cameroun.
|
|
La présidente internationale de l'UPF participe à une conférence sur "le pouvoir des langues"
|
|
La présidente de l'UPF internationale, Anne-Cécile Robert va participer, le 23 mars, à Paris, à une conférence sur "le pouvoir des langues".
Organisée dans le cadre du Café diplo et initiée par le cercle les Amis du Monde diplo, cette conférence s'interrogera sur les enjeux et la portée des langues dans le monde d'aujourd'hui.
"Les langues : outils de pouvoir ou de partage ?" . C'est à cette question que répondront les deux intervenants : Anne-Cécile Robert, présidente internationale de l'UPF et Philippe Descamps, journaliste au Monde diplomatique et directeur en philosophie.
|
|
Chronique de Pierre Ganz :
La justice québécoise défend
le principe des conseils
de presse indépendants
|
|
Le Conseil de presse du Québec a remporté en février une victoire contre un de ses adversaires les plus déterminés. Le groupe de presse Québecor ne voulait pas que le Conseil se prononce sur le respect de la déontologie dans ses contenus. La Cour supérieure du Québec l’a débouté de toutes ses demandes. Une décision qui donne des arguments à tous les défenseurs d’une instance d’autorégulation indépendante de la déontologie.
Le contentieux entre le Conseil de presse du Québec (CPQ) et les médias du groupe Québecor est ancien. Dès 2010, ce groupe a décidé de quitter le conseil. Il lui reprochait la façon dont les plaintes étaient traitées - dont celles concernant ses principaux titres Le Journal de Montréal et Le Journal du Québec, quotidiens très lus, ou sa filiale TVA propriétaire de télévisions régionales et de la chaine d’information LCN.
Mais comme d’autres conseils de presse, le CPQ ne limite pas ses décisions aux médias qui y adhèrent. Il a donc continué à se prononcer sur des contenus Québecor, objets d’une cinquantaine de plaintes entre 2015 et 2017. Le groupe de presse a choisi en 2018 de saisir la justice pour faire taire le conseil à son endroit.
Il demandait des dommages et intérêts pour atteinte à sa réputation pour la publication de deux décisions du conseil. Surtout, il considérait qu’il était brimé dans son droit de ne pas s’associer au CPQ.
Il demandait donc au juge d’interdire de façon permanente au Conseil de se prononcer sur les productions de ses médias, car arguait-il ceux-ci « se retrouvent pris au piège par le Conseil de presse puisque, bien qu'ils ne soient aucunement obligés de participer aux processus du Conseil de presse, s'ils ne le font pas, ils courent le risque d'être indument et publiquement blâmés, et ce, sans que le Conseil de presse ne dispose de leur version des faits qui pourrait, les exonérer ».
Il dénonçait également une logique de publicité des décisions du CPQ qui conduirait à lui imposer « de manière insidieuse les opinions et les valeurs » du conseil de presse
Le juge n’a retenu aucun de ces arguments. Il a considéré qu’aucun texte législatif ou réglementaire ne contraignait
|
le groupe de presse à s’associer au Conseil, et que celui-ci ne pouvait forcer personne à la rejoindre. Il a souligné que refuser de participer au processus d’enquête du CPQ sur un dossier concernant Québecor ne permet pas de conclure que ce processus est incomplet « entre autres, en raison de ce choix ». Il a constaté d’ailleurs avec malignité que des journalistes des médias du groupe répondaient, eux, au CPQ.
Enfin, le juge a souligné que le conseil de presse se prononçait sur la base d’un Guide déontologique mais n’imposait pas aux médias d’y souscrire, et qu’il n’y avait pas coercition idéologique comme le disait le groupe de presse. D’autant, ajoute le juge, que ce Guide repose sur des principes qui se retrouvent dans d’autres textes déontologiques : l’indépendance, la recherche de la vérité, la rigueur et le respect des personnes.
Le juge rejette donc la demande de Québecor : interdire au CPQ de répondre aux saisines qui concernent ce groupe de presse serait, écrit-il, « imposer au Conseil un bâillon préventif », ce qui « relèverait de l’arbitraire et violerait sa liberté d’expression ».
Concernant les demandes de dommage et intérêts, le juge a conclu que le conseil « comme toute personne physique ou morale jouit de la liberté d’expression ». Partant, il n’avait pas commis de faute en rendant public ses décisions relatives à son appréciation déontologique d’articles publiés par le groupe Québecor. Là encore, il souligne que si les arguments de Québecor ne sont pas repris, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
Ce jugement renforce clairement la légitimité du conseil de presse québécois. Au-delà, il rappelle quelques principes de base en démocratie : la liberté d’expression est aussi la liberté de critiquer, y compris les médias, leurs contenus et la façon dont ils travaillent.
Cette critique doit être indépendante des pouvoirs politiques et administratifs et de tout groupe de pression. Portée par des professionnels et des citoyens, elle contribue à l’autorégulation éthique des médias, et à la promotion d’une information de qualité. A méditer, et pas qu’au Québec.
Pierre Ganz
|
|
Chronique de Jean-Claude Allanic :
Et le perdant est …
|
|
Pour parfaire mon anglais (très imparfait) un professeur m’a conseillé de regarder la BBC ou CNN. Pourquoi se compliquer la vie quand il suffit d’être un fidèle téléspectateur des télévisions françaises de plus en plus soumises à l’anglomania ? Entre les news, les talkshows, les best of et les films mainstream en prime time et autres battles, les progrès en anglais sont assurés.
Autrefois, une affichette annonçait sur certains commerces « English spoken ». De ce point de vue, la télévision française (toutes chaînes confondues) est un modèle de « melting pot » linguistique de mauvais français mâtiné de mauvais anglais. Et inversement.
Au palmarès mensuel du programme le plus « charabiant » (participe présent du verbe charabier - langage incompréhensible, galimatias, selon mon dictionnaire), la « winneuse » est sans conteste la cérémonie des « Victoires de la musique ». Diffusée sur une chaîne de la télévision publique, on se doute, évidemment, de son niveau de qualité).
A ce moment de cette chronique, je dois vous faire un aveu : je n’ai pas le courage de regarder ce type d’émissions où plus c’est long, moins c’est bon et où, pendant d’interminables heures, l’entre-soi des professionnels de la profession se félicite de leur talent (ne pas oublier de remercier les techniciens, mes parents et de dénoncer, passage obligatoire, la politique du gouvernement).
Je fais confiance aux chroniqueurs de télévision qui sont là pour nous dire à quoi nous avons échappé. Ils sont payés pour ça ; tant pis pour eux.
Donc, je n’ai pas vu mais j’ai lu les critiques. Et j’ai savouré le compte-rendu de notre confrère Samuel Piquet dans l’hebdomadaire « Marianne ».
|
Devoir oblige, notre courageux collègue a enduré avec humour cette soirée qui a permis de célébrer, en particulier, « le trio le plus impactant de l’année » (ne me demandez pas lequel).
Grâce à lui, j’ai tout compris de la dure réalité de la création artistique. Avec compassion (et un gros brin de persiflage), Samuel Piquet a retenu que la chanteuse Angèle « a passé des heures à se prendre la tête sur le son d’un kick ou la reverb d’une snare ». C’est, sans doute, ce qui lui valut à cette digne représentante de la Belgique francophone d’être félicitée en ces termes par l’animatrice de la France francophone : « Bravo, tu es une putain de queen ». Moi, j’aurais pas apprécié. Réponse émue de la gagnante : « Ben, c’est vraiment cool, quoi, genre … ». Je ne vous le fais pas dire.
Entre les remerciements « à ma team », les « enjoy » et les « méga winneuses », ce fut, certainement, une soirée très réussie. Seul bémol, la frustration du chanteur, lui aussi belge, Pierre de Maere (ultratop, me dit-on, des « 50 singles francophones »), récompensé mais victime, selon ses dires, de « shitstorm » * parce qu’il a battu le rappeur Tiakola.
Heureusement, un autre rappeur, le breton Lujipeka (de son vrai nom Lucas Taupin) a sauvé l’honneur de la langue française en n’hésitant pas à fredonner, en direct live : « me cassez pas les couilles ».
Justement, je ne voudrais pas abuser de votre patience. Permettez-moi de terminer rapidement avec une page de publicité pour le dernier disque consacré à Mozart, vendu sous le titre « The beginning and the end ». Vous pouvez l’écouter également en streaming.
Et le perdant est … le français. Requiem pour une langue ?
*A ne pas confondre avec un vulgaire « bashing ».
JCA
|
|
FRANCOPHONIE
Où sont les francophones dans le monde ?
|
|
Publié en Janvier 2023 sur le site Statista.com, le dernier classement de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) révèle la liste des pays qui dénombrent le plus de francophones dans le monde. Ainsi, on apprend que nous sommes 300 millions à parler la langue de Molière, mais beaucoup moins que les 500 millions annoncés pour 2050 soit dans à peine plus d’un quart de siècle.
29 pays ont le français comme langue courante ou officielle.
Selon le dernier classement de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) au titre de l’année 2022, ce sont au total 29 pays qui ont pour langue courante et officielle le français dans le monde. Dans ces 29 pays, on dénombre plus de 300 millions de francophones.
Sur la liste, la France est, évidemment, en tête du classement avec la première place. Elle dénombre 66,4 millions de personnes qui parlent couramment le français soit 97 % de la population française.
En République Démocratique du Congo (RDC), ce sont 48,9 millions de personnes qui sont francophones soit plus de la moitié de la population avec 51 %.
|
Elle arrive ainsi à la deuxième place du classement.
Bientôt la RDC sera le premier pays francophone devant la France.
Le Québec est «la croisée des chemins concernant son avenir pour le français», a fait valoir le ministre Roberge dans un communiqué qui appelle les Québécois à un «réveil national». «Nous avons le devoir de faire alliance», ajoute-t-il.
Ainsi, des ministres se réuniront toutes les deux semaines pour discuter de la survie du français, avance la Presse canadienne.
Le Maroc, 4e de la liste, dénombre 13, 5 millions de personnes qui sont francophones, soit 36% de la population. Au Canada, ils sont au nombre de 11,1 millions, soit 29% de la population canadienne, à la 9e place. En Belgique, ce sont 8,8 millions de personnes qui parlent le français. Et ces francophones en Belgique constituent 76 % de la population générale d’où la 11e place. En Tunisie 6,3 millions de personnes sont francophones et constituent 52% de la population avec la 13e place. La Suisse, elle détient 5,9 millions de francophones avec 67% de la population. Ce qui l’emmène à la 14e place.
Des francophones un peu partout
Mais au-delà des pays où le français est une langue commune, l’apprentissage de notre langue et donc l’attrait pour notre culture ne se dément pas sur tous les continents.
Lesfrançais.presse
Lire la suite :
https://lesfrancais.press/ou-sont-les-francophones-dans-le-monde/
|
|
LIBERTE DE LA PRESSE
Afghanistan : 50 jours de détention pour le journaliste Mortaza Behboudi
|
|
Arrêté le 7 janvier par les talibans, notre confrère franco-afghan Mortaza Behboudi demeure détenu à Kaboul. Vendredi 24 février, Reporters sans frontières a demandé à l’ONU d’intervenir pour obtenir sa «libération immédiate».
Il manque à son épouse Aleksandra, à ses amis, ses confrères. Et il manque au journalisme. Ce dimanche 26 février marque le cinquantième jour de détention de notre collègue franco-afghan Mortaza Behboudi, détenu par le régime taliban en Afghanistan depuis le 7 janvier dernier. Détenu dans une prison de Kaboul, il serait sous le coup d’une aberrante accusation d’espionnage.
Après avoir conservé le silence pendant un mois sur son arrestation, avec l’espoir que cette discrétion puisse faciliter une libération rapide, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) et quinze médias, dont Libération, avaient décidé début février de rendre l’information publique et de lancer un appel aux autorités de Kaboul. «Nous appelons le régime des talibans à mettre un terme à cette situation insensée. Nous espérons que notre message portera jusqu’à la capitale afghane dans les bureaux des autorités qui ont pris la décision de son arrestation et qui détiennent la clé de sa libération», indiquait cet appel. Le lendemain, les talibans reconnaissaient pour la première fois détenir Mortaza, sans donner de détails sur sa situation.
«50 jours de trop»
Dans un communiqué, RSF, qui a ouvert un canal de discussions auprès des autorités talibanes, a indiqué avoir demandé à l’ONU d’intervenir afin d’obtenir la «libération immédiate» de Mortaza Behboudi, âgé de 28 ans.
|
L’organisation de défense de la liberté de la presse a adressé une plainte à la rapporteuse spéciale sur la liberté d’opinion et d’expression des Nations unies, Irene Khan, ainsi qu’au rapporteur spécial à la situation des droits de l’homme en Afghanistan, Richard Bennett.
«Le journaliste Mortaza Behboudi est détenu depuis 50 jours et ce sont 50 jours de trop. Nous appelons les Nations unies à appuyer auprès des autorités talibanes notre demande d’une libération de Mortaza Behboudi.
C’est un journaliste respecté par toute sa profession, il doit être libéré immédiatement», insiste Antoine Bernard, directeur du plaidoyer et de l’assistance de RSF, dans ce communiqué.
Libération
Lire la suite :
https://www.liberation.fr/international/afghanistan-50-jours-de-detention-pour-le-journaliste-mortaza-behboudi-20230226_LWK5IQKIJBBI3NRPNITSKYMFKE/
|
|
La Chine accusée d'avoir traqué et harcelé des journalistes étrangers en 2022
|
|
Les médias étrangers en Chine ont subi, en 2022, des contrôles anti-Covid stricts, un harcèlement généralisé et une surveillance constante, a rapporté mercredi le Club de la presse étrangère dans le pays.
L'an dernier, près de la moitié des journalistes étrangers ont reçu l'ordre de quitter un lieu ou s'en sont vu refuser l'accès pour des raisons de santé et de sécurité alors qu'ils ne présentaient "aucun risque pour la santé selon les normes chinoises", souligne le Club des correspondants étrangers de Chine (FCCC) dans son rapport annuel.
Une proportion similaire de reporters ont rapporté que des problèmes liés aux pass sanitaires sur leurs téléphones portables les avaient empêchés de voyager à un moment donné en 2022.
|
Près de 40% d'entre eux ont en outre déclaré qu'au moins une de leurs sources avait été harcelée, détenue, interrogée ou avait subi des répercussions négatives pour leur avoir parlé, tandis que 45% ont fait état de pressions officielles similaires sur des collègues chinois.
Pendant la majeure partie de 2022, la Chine a maintenu des restrictions sanitaires parmi les plus strictes au monde pour lutter contre la pandémie avant de brusquement y mettre un terme début décembre.
Mauvais élève
"Une ribambelle de restrictions imposées par l'Etat, une surveillance numérique permanente et le harcèlement continu des sources et des collègues chinois signifient que des obstacles demeurent pour une véritable liberté de la presse en Chine", souligne le club de la presse étrangère.
RTS
Lire la suite :
https://www.rts.ch/info/monde/13825012-la-chine-accusee-davoir-traque-et-harcele-des-journalistes-etrangers-en-2022.html
|
|
La Lettonie, l'espoir pour les journalistes russes de retrouver la liberté d'expression
|
|
La répression de la presse libre par les autorités russes dure depuis de nombreuses années, mais elle est devenue encore plus brutale après l'invasion de l'Ukraine.
En effet, selon la législation russe, toute personne qui ose qualifier "l'opération spéciale en Ukraine" de "guerre" s'expose à des poursuites pénales.
"Au début du mois de mars, dans les premiers jours après l'introduction de la censure militaire, la police est venue chez nous", dit Denis Kamaliagin le rédacteur en chef de Pskovskaya Gubernia.
"Les forces spéciales russes sont venues avec des armes et ont fait peur à tous les stagiaires qui étaient à ce moment-là dans la rédaction. Ils ont menacé de les envoyer sur le front, les stagiaires sont jeunes, en âge d'aller à l'armée", poursuit Denis Kamaliagin.
Denis Kamaliagin poursuit son action au sein du Media Hub basé à Riga. Depuis le début de la guerre, cette structure a fourni une assistance à plus de 500 professionnels des médias originaires d'Ukraine, du Bélarus, mais surtout de Russie.
|
Riga, porte de secours
Exilés en Lettonie après le début de la guerre en Ukraine, des médias libres russes s'efforcent de fournir des informations indépendantes à des millions de Russes soumis à la propagande du Kremlin.
Les services russes de Deutsche Welle et de la BBC, le Washington Post et d'autres ont également ouvert des bureaux en Lettonie.
Euronews
Lire la suite :
https://fr.euronews.com/2023/02/23/la-lettonie-lespoir-pour-les-journalistes-russes-de-retrouver-la-liberte-dexpression
|
|
Tunisie : la liberté de la presse de plus
en plus menacée
|
|
Alors que les arrestations et intimidations de journalistes se multiplient depuis le coup de force du président tunisien, certains professionnels des médias confient à MEE leurs inquiétudes pour la liberté de la presse dans le pays
Lorsque la révolution tunisienne a éclaté, en janvier 2011, après des décennies de contraintes et de répression, la presse a soudain eu la liberté de critiquer et d’examiner.
« Ce fut véritablement une explosion. Le secteur privé foisonnait d’organes de presse, notamment de nouvelles chaînes de télé et de nouveaux journaux en ligne », raconte à Middle East Eye Amine Snoussi, journaliste tunisien vivant à Strasbourg. « Chaque grande chaîne de télévision disposait d’émissions politiques, toutes très agressives à l’égard de tous les pouvoirs. »
Fadil Aliriza, journaliste et rédacteur en chef du site d’informations tunisien indépendant Meshkal, a lui aussi constaté cette nouvelle ouverture après le renversement du dirigeant autoritaire de longue date Zine el-Abidine Ben Ali.
|
« La liberté de la presse a éclos après 2011 », rapporte-t-il à MEE. « Il y avait bien sûr encore de nombreux problèmes, comme l’implication des barons de la presse dans la politique et la répression policière, en particulier dans les zones rurales, mais il y avait bien plus d’espace pour la presse libre. »
Dix ans plus tard, le président tunisien Kais Saied persiste à s'accaparer les pouvoirs et ces libertés arrachées de longue lutte sont de plus en plus menacées.
La semaine dernière, la police a perquisitionné le domicile de Noureddine Boutar, directeur de Mosaïque FM, l’une des plus grandes et populaires stations de radio en Tunisie.
Il est accusé de blanchiment d’argent et d’enrichissement illégal, mais son incarcération est dénoncée comme une tentative d’intimidation des journalistes qui critiquent le gouvernement.
Mohamed Mehdi Jelassi, qui dirige le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a annoncé jeudi qu’une enquête judiciaire le visait pour sa couverture d’une manifestation de juillet 2022 contre le récent référendum constitutionnel tunisien.
MEE
Lire la suite :
https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/tunisie-liberte-presse-menace-saied-medias-arrestations-journalistes
|
|
La presse n'a plus bonne presse au Burkina Faso
|
|
Les journalistes au Burkina Faso ont du mal à exercer leur profession dans un contexte de transition politique militaire marquée notamment par la recrudescence des attaques de groupes armés.
Suspension de Radio France internationale au Burkina Faso, auditions de journalistes locaux et internationaux, mise en garde à travers des communiqués, menaces diverses : depuis les deux putschs militaires putschs militaires du colonel Paul-Henri Damiba et du capitaine Ibrahim Traoré, les journalistes burkinabè ont du mal à exercer leur profession, sur fond de transition militaire et de recrudescence des attaques de groupes armés.
Pressions et menaces
Des pressions de divers ordres rendent de plus en plus complexe le traitement de l'information au Burkina Faso.
Le président de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), Inoussa Ouédraogo estime que la "pression [provient] aussi bien de la rue, des nouveaux acteurs qui veulent nous imposer une sorte de pensée unique et qui vont jusqu'à accuser les journalistes et leurs organisations professionnelles d'être des terroristes. Il y a aussi les autorités qui de plus en plus durcissent le ton, aussi bien vis-à-vis des journalistes au niveau local que des médias internationaux."
|
Lamine Traoré est journaliste à Radio Oméga et correspondant de la Voix de l'Amérique à Ouagadougou. Il subit lui aussi cette pression morale et la menace de certains auditeurs.
"J'ai reçu des menaces, confie-t-il. D'autres journalistes et médias sont pris pour cibles, soupçonnés de faire le jeu de l'ennemi. On ne nous dit pas clairement ce que signifie : faire le jeu de l'ennemi. Récemment, le Premier ministre a demandé à recadrer les plateaux télé, les analyses qui s'y font. C'est difficile."
Quelle régulation ?
Le président du Conseil supérieur de la communication, l'instance en charge de la régulation, affirme jouer sa partition pour que les journalistes exercent leur profession dans de meilleures conditions. Aziz Bamogo déclare "porter un plaidoyer auprès des autorités. Nous avons besoin de faire la guerre pour sécuriser notre territoire mais également nous avons besoin de donner un certain nombre d'informations au public.
DW
Lire la suite :
https://www.dw.com/fr/burkina-faso-libert%C3%A9-presse/a-64832943
|
|
Mali: les dirigeants de la Maison de la presse comptent porter plainte après son saccage
|
|
Au Mali, les dirigeants de la Maison de la presse de Bamako comptent porter plainte contre X après son saccage le 20 février 2023, en plein lancement d'une nouvelle plateforme de l'opposition. « Nous sommes choqués par ce qui s’est passé », réagit le président des lieux, Bandiougou Danté.
Au Mali, les dirigeants de la Maison de la presse restent stupéfaits après le saccage de leurs locaux le 20 février 2023 à Bamako. Rixes, klaxons, jets de chaise : des casseurs se sont introduits dans l'édifice pour perturber la conférence de presse d'une nouvelle plateforme de l'opposition baptisée « L'Appel du 20 février pour sauver le Mali ».
Cette plateforme est composée d'une dizaine de partis politiques et d'organisations de la société civile
|
opposés au projet de réforme constitutionnelle et favorable à des élections civiles. « Nous sommes choqués par ce qui s’est passé à la Maison de la presse, réagit Bandiougou Danté, son président, au micro de Claire Fages. C’est le lieu des expositions plurielles. Elle accueille tout le monde, elle donne la parole à tout le monde. C’est la première fois que la Maison de la presse du Mali est attaquée et saccagée ».
« Une scène inexplicable »
Il raconte : « On a vraiment assisté à une scène inexplicable, d’une violence extraordinaire : des chaises qui défilaient dans l’air, des coups de poing qui partaient dans tous les sens, des vitres cassées et même les carreaux n’ont pas été épargnés. Nous condamnons les auteurs de cette situation inadmissible et les complices également. »
RFI
Lire la suite :
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230221-mali-les-dirigeants-de-la-maison-de-la-presse-comptent-porter-plainte-apr%C3%A8s-son-saccage
|
|
|
|
|
|
|