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Éditorial
Cap sur la Tunisie !
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Par Zara Nazarian,
Secrétaire générale internationale
Chère consœur, cher confrère,
En ce mois d'octobre, la nouvelle la plus attendue par tous les membres de l’Union à lire dans La Lettre d'information est certainement celle des 49èmes Assises qui sont prévues du 17 au 19 novembre 2021, en Tunisie.
L’UPF internationale et sa section tunisienne travaillent d’arrache-pied aux derniers préparatifs pour accueillir cet événement, et cela dans un contexte plutôt complexe qui concerne aussi bien la situation sanitaire que politique et logistique dans le pays.
Les inscriptions aux prochaines Assises, qui ont été clauses le 30 septembre dernier, montrent un intérêt très important des journalistes pour ce rassemblement si marquant dans la vie de notre Union. Nous ne saurons tarder à vous communiquer les détails de l’événement, ainsi que la version finale du programme (à ce propos, je profite de l'occasion pour vous remercier de vos précieuses suggestions).
En attendant de nous retrouver aux 49e Assises, je voudrais vous faire part de la visite en Arménie, les 4 et 5 octobre, de Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie. Une visite destinée à dresser le bilan de la présidence arménienne de la Francophonie avant de passer la main au pays hôte du prochain Sommet – la Tunisie.
Au cours de cette visite, la Secrétaire générale, très attendue en Arménie, a été accueillie avec une grande ardeur à tous les niveaux, des jeunes étudiants au président de la République et Premier ministre. Mme Mushikiwabo a par ailleurs reçu le titre de Docteur Honoris Causa à l’Université d’Etat, à Erevan. Une visite au mémorial du génocide a également été au programme.
Durant tous ses entretiens, Mme Louise Mushikiwabo a été particulièrement attentive aux problématiques de la jeunesse et des femmes. Et parmi ses déclarations, celle-ci qui semble particulièrement correspondre à la cause qui nous réunit tous au sein de l’Union de la Presse francophone :
« En 2021, la Francophonie ne se réfère pas seulement à la langue française. Le français est une langue commune aux pays membres de l’OIF, mais, d’abord, chacun a sa propre langue nationale, il a d’autres langues étrangères. La Francophonie est aujourd’hui décomplexée. Le français peut coexister avec d’autres langues. C’est la réalité de tous nos Etats membres. Alors, bien sûr, nous accordons de l’importance à la langue française, qui permet aux jeunes francophones de trouver un emploi, d’avoir de nouvelles opportunités, de voyager, de comprendre le monde. C’est cela la Francophonie aujourd’hui.”
Il est vraiment difficile d’y ajouter quelque-chose. A nous la Francophonie !
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ACTUALITES :
Journalistes assassinés : un "tribunal" pour demander des comptes aux gouvernements concernés
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Trois grandes organisations de défense de la liberté de la presse ont annoncé, mardi 28 septembre, la création d'un "tribunal" chargé d'enquêter sur des meurtres de journalistes et demander des comptes aux gouvernements jugés responsables de ces crimes.
Il s'agit avant tout de dénoncer la violence en hausse contre cette profession dans le monde entier : depuis 1992, plus de 1.400 journalistes ont été tués, et dans huit cas sur dix où un journaliste est assassiné, les meurtriers ne sont pas appréhendés, souligne Reporters sans frontières (RSF), dans un communiqué.
Outre RSF, basé à Paris, Free Press Unlimited (FPU), qui a son siège à Amsterdam, et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, participent à la création de ce "tribunal d'opinion".
Cette instance va prendre la forme d'une assemblée délibérative où des personnalités vont dénoncer sous une forme juridique des actes qu'elles jugent répréhensibles vis-à-vis de journalistes, en particulier par rapport au droit international. Leurs avis seront ensuite remis aux autorités concernées. L'objectif est de faire en sorte que les Etats responsables de violations du droit international vis-à-vis de journalistes assument leurs responsabilités, explique le communiqué.
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Composé de juristes internationaux, ce "tribunal" aura sa première audience le 2 novembre à La Haye pour évoquer trois affaires retentissantes, l'assassinat en 2009 du rédacteur en chef du journal "The Sunday Leader" Lasantha Wickrematunge au Sri Lanka, celui du journaliste mexicain Miguel Ángel López Velasco en 2011 et celui du Syrien Nabil Al-Sharbaji en 2015. "Le tribunal du peuple mettra en accusation les gouvernements du Sri Lanka, du Mexique et de Syrie pour ne pas avoir rendu justice dans les (trois, ndlr) affaires de meurtres", écrit RSF. Une célèbre avocate des droits de l'Homme, l'Espagnole Almudena Bernabeu, dirigera l'accusation pendant cette première audience.
Parmi les témoins clés qui livreront leurs témoignages figureront Hatice Cengiz, universitaire et fiancée du journaliste saoudien Jamal Khashoggi assassiné en 2018, Matthew Caruana Galizia, journaliste et fils de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia assassinée en 2017, et Pavla Holcová, journaliste d'investigation et collègue du journaliste slovaque Ján Kuciak assassiné en 2018.
L’Orient-Le Jour
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Rwanda : la blogueuse Yvonne Idamange condamnée à 15 ans de prison
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La youtubeuse a été condamnée pour incitation à la violence et à l'insurrection. Yvonne Idamange était absente à la lecture du verdict la déclarant coupable.
C’est en février que Yvonne Idamange a été arrêtée à Kigali pour incitation au désordre public et résistance à une arrestation légale.
Yvonne Idamange, dont la chaîne YouTube compte 18.900, se présente comme une survivante du génocide de 1994. Il lui était reproché d'avoir accusé le président Paul Kagame et son gouvernement d'avoir mis en place une dictature et d'instrumentaliser le génocide de 1994.
Le droit à la liberté d'opinion
Pour le journaliste indépendant John Willam Ntwali, le verdict dans l’affaire Idamange est une mise en garde pour quiconque osera s’aventurer sur le même chemin.
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"La liberté d’expression est bien définie au Rwanda et cette liberté est garantie par la loi. Mais sa pratique dans la réalité est toute autre. Il y a certains sujets qu’on ne peut pas aborder et espérer rester sain et saufs. Les artistes, les journalistes et les religieux sont quasiment coincés car la liberté d’expression est réduite et la liberté d’opinion interceptée", confie le journaliste.
La liberté d’opinion est et reste fondamentale au Rwanda et il est possible d’avoir des opinions contradictoires, estime toutefois Joel Ndoli Pierre, responsable de la communication à l'ambassade du Rwanda à Bruxelles.
"Ce n'est pas un crime au Rwanda d'avoir des opinions contradictoires sur les politiques gouvernementales ou sur la façon de faire les choses différemment, » explique Pierre Ndoli
Il insiste par ailleurs sur le fait que "comme pour tous les droits et libertés, ils doivent être exercés dans les limites strictes de la loi.
D'une part, nous avons des lois contre la minimisation du génocide et l'incitation à la violence, qui sont là pour protéger notre société et garantir la sécurité des personnes.
D'autre part, les tribunaux rwandais sont indépendants, ils tranchent les affaires en se basant sur la loi et les preuves qu’ils ont pu récolter. Personne n'est au-dessus de la loi au Rwanda,» conclut-il.
DW
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Somalie : un journaliste arbitrairement détenu pour avoir couvert les attaques
d'un groupe armé
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Reporters sans frontières (RSF) et l'Union nationale des journalistes somaliens (NUSOJ) condamnent l'arrestation et la détention arbitraire d'un journaliste indépendant par la police de Galmudug, État du centre du pays, et exigent sa libération immédiate et inconditionnelle.
Le journaliste indépendant Mohamed Abdiweli Tohow a été arrêté dans la soirée du mardi 29 septembre. Il partait alors vérifier des informations faisant état de nouvelles attaques menées par Ahlu Sunna Waljama'a, une milice armée qui conteste le pouvoir des autorités locales de Galmudug, un État du centre de la Somalie.
Selon les informations obtenues par NUSOJ, l'arrestation de Tohow a été ordonnée par le commandant de police Mohamed Sanjeh, mécontent de la couverture du journaliste faisant état d’un regain d’activité du groupe armé dans la région.
Le reporter a été présenté devant un tribunal de première instance ce 1er octobre mais n’a pas pu comparaître, le vendredi n’étant pas un jour ouvrable en Somalie. Il restait détenu au poste de police de Samareb au moment de la rédaction de ce communiqué.
“Nous déplorons l'arrestation illégale et le maintien en détention de Mohamed Abdiweli Tohow et exigeons sa libération inconditionnelle, a déclaré le secrétaire général de NUSOJ, Omar Faruk Osman
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Les autorités de Galmudug ne doivent pas utiliser la force pour incarcérer un journaliste innocent, mais doivent plutôt se concentrer sur la gestion de la situation sécuritaire sur leur territoire. Nous appelons le pouvoir judiciaire à ne pas se laisser instrumentaliser par la police de Galmudug pour légitimer l'incarcération illégale et continue de Tohow.”
“ Il n’y a aucune base légale pour justifier l’arrestation et le maintien en détention de ce journaliste, arrêté alors qu’il partait vérifier des informations, dénonce le responsable du bureau Afrique de RSF, Arnaud Froger. Il est grand temps que les autorités cessent d’utiliser les arrestations et les détentions arbitraires pour faire taire les journalistes. RSF et NUSOJ restent déterminées pour qu'un moratoire sur les arrestations de journalistes soit mis en œuvre par la Somalie sans plus tarder.”
Ce n'est pas la première fois que Mohamed Abdiweli Tohow est visé pour son travail journalistique. Depuis le début de l’année, il a été victime de harcèlement et d'intimidation de la part des forces de sécurité, qui l'ont convoqué ou brièvement arrêté à deux reprises après la publication d’articles sur la situation politique et sécuritaire à Galmudug.
RSF
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Turquie: poursuite de l’acharnement judiciaire contre le journal Özgür Gündem
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Şebnem Korur Fincancı, Erol Önderoglu et Ahmet Nesin font face à un nouveau procès dans l’affaire du journal Özgür Gündem, après avoir été acquittés des accusations d’appartenance à une organisation terroriste en juillet 2019.
L’audience dans l’affaire contre les participants de la campagne de solidarité avec le journal Özgür Gündem interdit par décret-loi en 2016, s’est tenue jeudi 30 septembre à Istanbul. Şebnem Korur Fincancı, présidente de la Fondation des Droits de l’Homme de Turquie (TIHV), Erol Önderoglu, représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, et le journaliste-écrivain Ahmet Nesin doivent faire face à un nouveau procès dans cette affaire, après avoir été acquittés des accusations d’appartenance à une organisation terroriste en juillet 2019.
La TIHV a tenu jeudi une conférence de presse devant le palais de justice de Çağlayan, à Istanbul, avant l’audience, en présence de Mme Fincancı, de M. Önderoğlu, du député HDP (Parti démocratique des Peuples) Musa Piroğlu, des représentants des sections britannique et allemande de RSF et de plusieurs organisations de la société civile.
Poursuivre la lutte
« Nous luttons pour les valeurs humaines, et nous n’abandonnerons jamais ce combat. Alors que l’incendie et le bombardement du journal Özgür Ülke [ancien nom du quotidien Özgür Gündem] et le meurtre de ses employés n’ont pas fait l’objet d’une
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enquête dans ce pays, le fait de soutenir le journal a fait l’objet d’une enquête et a même entraîné des arrestations. Le crime qu’ils prétendent que nous avons commis est un “crime de solidarité”. Nous sommes déterminés à poursuivre cette lutte jusqu’à ce que la parole soit libre dans ce pays », a déclaré Mme Fincancı.
Önderoğlu a déclaré qu’il ne s’attendait pas à un acquittement dans cette affaire : « Il est très difficile de s’attendre à un acquittement, étant donné la dépendance du système judiciaire en Turquie, car il y a un terrain juridique ouvert à l’intervention [du pouvoir exécutif].
Nous pouvons être condamnés dans cette affaire, mais nous poursuivrons nos activités pour nous assurer que la Turquie dispose de médias transparents. Parce qu’une grande partie de la société est consciente de notre juste combat, nous continuerons notre lutte. »
Le secrétaire général de la TIHV, Coşkun Üsterci, a fait remarquer que Fincancı, Önderoğlu et Nesin étaient poursuivis pour avoir défendu la liberté de la presse et le droit du public à recevoir des informations. Il a dénoncé par ailleurs le harcèlement judiciaire à l’encontre du quotidien Özgür Gündem et souligné le nécessaire devoir de solidarité avec le journal.
Report de l’audience
L’audience devant la 13e Cour criminelle d’Istanbul s’est déroulée en présence de Fincancı et Önderoğlu, Ahmet Nesin qui se trouve à l’étranger étant représenté par ses avocats.
Le tribunal a décidé d’envoyer une commission rogatoire à l’étranger afin de recueillir les déclarations d’Ahmet Nesin. L’audience a été reportée au 1er février 2022.
Rojinfo
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Le journaliste érythréo-suédois Dawit Isaak
a déjà passé 20 ans en prison en Erythrée
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Il est le plus ancien journaliste prisonnier au monde.
Cela fait exactement 20 ans que Dawit Isaak, 56 ans, croupit dans une prison en Erythrée, sans jugement, sans avocat et sans visite. Le journaliste érythréen naturalisé suédois avait été arrêté en septembre 2001, après avoir relayé dans son journal un appel en faveur de réformes et de transition démocratique. Retour sur une histoire oubliée.
Une disparition forcée
Après des années passées en Suède, Dawit Isaak décide de regagner son pays d’origine pour servir "une Erythrée libre" et ouvrir son journal Setit aux idées réformistes, comme le rapporte Reporters sans Frontières (RSF). Son rêve sera de courte durée. En septembre 2001, le président érythréen Issaias Afeworki interdit tous les médias indépendants. Il fait arrêter une dizaine de journalistes et Dawit Isaak n’échappe pas à la rafle. Le père de famille est arrêté chez lui, à Asmara, le 23 septembre 2001. Depuis, il est détenu au secret, sans jugement, sans avocat et sans aucune visite comme tous autres prisonniers d'opinion.
Un seul contact en 20 ans
Le seul contact direct avec sa famille a été établi en 2005, soit quatre ans après son incarcération.
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Depuis, aucune nouvelle ou presque. En 2010, un ancien gardien de prison qui avait réussi à fuir l' Erythrée raconte que le journaliste érythréo-suédois Dawit Isaac est détenu à Eiraeiro, un lieu de détention construit spécialement pour les prisonniers d’opinion. Les conditions y sont particulièrement difficiles, souligne Reporters sans Frontières. Il y a tout juste un an, le groupe d’experts des Nations unies sur les disparitions forcées a indiqué que le journaliste était encore vivant en septembre 2020 selon le témoignage d’une source qualifiée de "crédible".
Journalistes morts en prison
Parmi la douzaine de journalistes arrêtés en septembre 2001, seuls trois seraient encore vivants et détenus au secret, précise Reporters sans Frontières.
L'organisation avait déposé une plainte pour crime contre l’humanité auprès de la justice suédoise contre des dirigeants du régime d’Asmara, mais le parquet n’a pas donné suite, jugeant les chances de succès trop faibles. A l’occasion du 20e anniversaire de la disparition du journaliste, le Premier ministre suédois Stephan Löven a promis que son pays ne l’abandonnerait "jamais".
France info /AFP
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Quel avenir pour les journalistes
en Afghanistan ?
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Après le départ des forces américaines et la reprise en main du pays par les talibans, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) interpelle les Nations unies sur le sort des Afghans et de la presse. À Kaboul, le nouveau pouvoir fixe la liberté d’information.
Une tribune d'Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ.
Tout changer pour ne rien changer. Telle pourrait être le nom de la cynique opération de communication du nouveau gouvernement taliban en Afghanistan.
Deux semaines à peine après le 31 août 2021, date retenue par l’administration américaine pour quitter le territoire afghan, le ministère des Affaires féminines a été remplacé par celui de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice dans un gouvernement ne comptant plus aucune femme. Un relent nauséabond de leurs années d’apprentissage du pouvoir, entre 1996 et 2001. Les femmes ne peuvent désormais quitter le foyer familial que pour se rendre à la mosquée.
Après les femmes, les journalistes. Il y a quelques jours, Qari Muhammad Yousuf Ahmadi, directeur par intérim du Centre d’information et des médias du gouvernement (GMIC) et porte-parole de longue date des talibans, a dévoilé 11 règles pour les journalistes.
Celui-ci rassure d’abord en annonçant la poursuite des activités de toutes les entreprises médiatiques, mais leur demande, y compris aux chaînes de télévision et aux stations de radio, d’adapter leurs émissions au nouveau règlement national, dont le premier point annonce la couleur et le cadre général : « Les sujets qui sont en contradiction avec l’Islam ne doivent pas être diffusés. » Les suivants relèvent du même acabit et confirment, pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, que les nouveaux patrons de presse, ce sont les talibans et eux seuls.
Pas question non plus pour les médias « d’insulter » les personnages nationaux [où commence l’insulte dans leur logorrhée ?] ; et Qari Muhammad Yousuf Ahmadi ajoute que « les questions non confirmées par les officiels lors de la diffusion doivent être traitées avec soin » ; que « les questions qui ont un impact négatif sur l’esprit du public et qui peuvent affecter le moral des gens doivent être traitées avec soin pendant la diffusion ». Enfin, il prévient que désormais, « les médias prépareront des rapports détaillés en coordination avec le centre gouvernemental des médias GMIC… ».
On est donc proche du coup de grisou de l’information avant la censure et/ou la répression. C’est selon.
Quel avenir pour le journalisme ?
Combien de jours désormais avant qu’il n’y ait plus que des journalistes à la solde du régime taliban ? Combien de jours encore avant que TOUTES les femmes disparaissent définitivement des rédactions ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, deux femmes travaillent encore dans une télé locale à Kandahar, une poignée à Kaboul, quelques-autres à Hérat et Jalalabad.
Qui peut donc encore croire que les talibans ont changé depuis 2001 quand on constate les violences faites aux dizaines de journalistes qui ont osé couvrir des manifestations de femmes ? Qui peut encore faire preuve d’autant de naïveté ?
Depuis le 12 août, la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation mondiale professionnelle représentant plus de 600 000 journalistes dans 150 pays, a mis en sécurité plusieurs centaines de journalistes, après avoir reçu des milliers de messages de détresse. Grâce à ses syndicats membres, un certain nombre ont pu obtenir des visas humanitaires et ont rejoint l’Europe, les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Qatar, l’Inde et surtout le Pakistan.
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Ce sont des solutions d’urgence pour ces consœurs et ces confrères, souvent accompagnés de leurs familles, qui ont tout laissé derrière eux. Mais ensuite ? Quel avenir leur dessiner dans un pays d’accueil dont ils ne parlent pas la langue, où les gouvernements ne peuvent rien leur promettre, par crainte de revers politique, mise à part une vie (plus) en sécurité ?
Le piège de la politique des talibans sur les médias
De nombreux dons ont été versés au Fonds de sécurité de la FIJ par les journalistes et ses syndicats du monde entier. Mais ce n’est malheureusement qu’une goutte d’eau comparée au nombre de demandes d’aide désespérées qu’elle a reçues ces dernières semaines.
Il reste des milliers de journalistes sur place, dans toutes les régions, et ils sont soutenus par l’Association des journalistes afghans indépendants (AIJA) et le Syndicat national des journalistes afghans (ANJU), les deux membres de la FIJ sur place. Essentiellement des consœurs et des confrères qui n’ont pas pu (encore) s’enfuir. Ou qui n’ont pas voulu partir, car certains souhaitent poursuivre leurs reportages sur le terrain au péril de leur vie et témoigner d’un bouleversement politique historique.
Plus de 120 médias ne sont pas autorisés à émettre
Le piège de la politique talibane sur les médias se referme sur les derniers représentants de la profession. Sans glorifier les 20 dernières années d’occupation américaine, tous s’accordent sur le fait qu’il y avait eu des avancées sociétales, même si le patriarcat couplé à la religion détenait in fine le pouvoir.
Déjà plus de 120 médias ont baissé pavillon, ne sont plus autorisés à émettre ou n’ont plus les moyens économiques de fonctionner, la publicité ayant disparu des écrans de contrôle.
Le chômage des journalistes est estimé entre 70 et 80 % et ceux qui tentent de remplir leur mission d’informer reçoivent des avertissements et des menaces de mort par téléphone et par courrier de la part de groupes terroristes et de responsables talibans locaux.
Que va-t-il rester des médias afghans après ces 20 années de semblant de liberté pour l’information, alors que le pays se retrouve presque en tête de la liste de la FIJ des journalistes assassinés : 10 ont été les victimes de la barbarie religieuse en 2020 – soit le deuxième pays le plus dangereux après le Mexique ? Comment passer également sous silence cet assassinat aussi odieux qu’ignoble de trois consœurs le 3 mars dernier ?
La lumière de l'information ne doit pas s'éteindre
Le Secrétaire général des Nations Unies a souligné l’absolue nécessité d’accueillir les réfugiés afghans, mais il faut aller plus loin désormais.
La FIJ appelle aujourd’hui la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, à prendre position pour assurer la protection et la sécurité des journalistes en Afghanistan, reporters étrangers comme journalistes locaux, qui se trouvent en première ligne.
La FIJ appelle également la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme des Nations Unies, Michèle Bachelet, pour que le journalisme indépendant soit sanctuarisé en Afghanistan, parangon d’un bien public, un des droits humains essentiels pour le maintien de la démocratie.
La lumière de l’information ne doit pas s’éteindre sur l’Afghanistan. Nous en sommes tous conscients. « Les régimes totalitaires n’ont pas de meilleurs alliés que la lassitude et l’oubli. Nos mots d’ordre sont donc évidents : ce sont la mémoire et l’obstination », écrivait Albert Camus, l’écrivain et le journaliste français, dans son message aux écrivains hongrois en exil en 1957.
Nous tous, Fédération internationale des journalistes et agences des Nations Unies, sommes tous comptables et responsables de l’avenir des femmes et des hommes journalistes afghans.
Ne les oublions pas. Obstinons-nous. Regimbons. Maintenant.
L’Humanité
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Réseaux sociaux, "un équilibre délicat"
entre régulation et liberté d'expression
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Alors qu'aux Etats-Unis, certains élus crient à la censure à chaque post supprimé des réseaux sociaux, en Europe on demande aux plateformes d'aller plus loin en termes de modération des contenus.
La modération des contenus sur les réseaux sociaux est devenue en quelques années un sujet politique. Alors que de nombreuses voix s'élèvent pour demander une meilleure régulation de la part des plateformes, d'autres veulent les garder comme un espace de liberté d'expression presque sauvage. "Les plateformes se retrouvent à devoir garder un équilibre délicat, quoi qu'elles fassent il y aura toujours des mécontents" analyse Sandrine Carneroli, avocate spécialisée en droits des médias et droit d'auteur.
Dernièrement, l'Etat du Texas a fait passer une loi contre la "censure" sur les réseaux sociaux. L'idée, interdire aux réseaux sociaux de bannir des utilisateurs "en fonction de leurs opinions politiques" pour protéger la liberté d'expression, selon Greg Abbott, gouverneur républicain de l'Etat. Les élus conservateurs américains accusent régulièrement Facebook et Twitter, entre autres, de "censure" à leur égard et de parti pris en faveur des démocrates, notamment depuis l'exclusion de Donald Trump des principales plateformes, pour son soutien affiché aux émeutiers qui ont envahi le Congrès à Washington. "Cette loi liberticide, sous couvert de protéger la liberté d'expression, ne tiendra pas. En Floride, une loi semblable a été invalidée par un tribunal fédéral", prévient l'avocate.
L'Europe, pour plus de régulation
En Belgique, et par extension en Europe, les plateformes se voient plutôt demander de renforcer la régulation des contenus illicites : contenus violents, irrespectueux, appel à la haine, fake news... La Commission européenne a présenté en janvier son projet de loi ayant pour but de renforcer les règles sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux. "Les lois DSA/DMA imposent aujourd'hui aux plateformes de réagir plus rapidement, mieux et avec plus de transparence. Notamment dans les procédés de notifications de contenu illicite. C'est un outil très utile pour obliger ces plateformes à être encore plus vigilantes car si un utilisateur a de façon répétitive posté des contenus illicites et que la plateforme ne les a pas supprimés, alors elle est considérée aussi responsable que l'utilisateur." explique Sandrine Carneroli.
Divergences culturelles
De nouvelles directives que les plateformes peuvent avoir un peu de mal à mettre en pratique, même si "un grand effort est fait" par ces dernières, souligne l'avocate. Premier problème pour Facebook et consorts, le coût d'une telle politique.
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Les robots ne sont pas assez rapides et efficaces dans cette lutte aux contenus illicites, pour respecter ces nouvelles directives il faudra s'appuyer sur un large groupe de modérateurs humains.
Deuxième problématique, qu'entend-on par contenus illicites. Bien que la réponse paraîtrait évidente, Sandrine Carneroli souligne que ces entreprises sont américaines, "Il y a des divergences culturelles sur ce qu'est la liberté d'expression entre les Etats-Unis et l'Europe. En Amérique, la liberté d'expression est bien plus large. On peut par exemple faire l'apologie du nazisme sans que cela soit illégal, contrairement à ici.
Du coup, la question qui se pose pour les plateformes est où faut-il supprimer un contenu illicite ? Peut-on l'effacer seulement pour les membres d'un pays ? De l'Europe ? Ou faut-il le supprimer de toute la plateforme pour que personne dans le monde n'y ait accès ? Quelque chose d'illégal en Europe ne l'est pas forcément autre part".
L’enjeu de la régulation
Bien que ces nouvelles lois européennes peuvent sembler être un caillou dans les chaussures des GAFAM, l'avocate tient à pondérer ce constat, "Les plateformes sont conscientes des excès qui ont lieu chez elles, et elles en souffrent aussi. Cette régulation des contenus est aussi un enjeu. Elles savent qu'elles doivent réagir pour ne pas devenir un environnement nauséabond et, par conséquent, perdre des utilisateurs.
Il n'y a jamais eu autant d'actions pour limiter les contenus illicites, il faut tout de même saluer le travail fait par ces plateformes." On a vu dernièrement, par exemple, que Facebook allait réduire les contenus politiques sur sa plateforme pour améliorer l'expérience de sa communauté, "c'est une façon de réduire la haine et l'agressivité qui existe sur la plateforme" analyse Sandrine Carneroli.
Pour autant, l'une des solutions pour des réseaux sociaux moins toxiques ne réside pas seulement dans l'application de la loi, "Les plateformes sont le reflet de notre société, il faut que les citoyens reviennent aussi à plus de civisme. C'est un outil magnifique s'il est bien utilisé" se désole Sandrine Carneroli. Peut-être qu'une des réponses à apporter aussi pour contrer les contenus illicites sur les réseaux sociaux doit venir de l'éducation des citoyens.
Le Vif
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"Happy Pills", une exposition en quête
du bonheur moléculaire
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A travers leur exposition "Happy Pills" à la Ferme des Tilleuls de Renens (VD), l'auteur-journaliste Arnaud Robert et le photographe Paolo Woods partent sur les traces des petites pilules miracles produites par l'industrie pharmaceutique qui régissent désormais souvent notre bonheur.
"La définition du bonheur longtemps déléguée aux religions, aux philosophies ou même au politique, est aujourdʹhui entre les mains de lʹindustrie pharmaceutique qui déploie tous les outils contemporains (la science, le marché, la communication) pour offrir une réponse standardisée aux ultimes aspirations humaines". Ainsi est introduite l'exposition "Happy Pills", dérivée d'un documentaire et d'un livre dʹArnaud Robert et Paolo Woods.
L'auteur-journaliste, collaborateur régulier de la RTS, et le photographe sont partis cinq ans durant à travers le monde en quête de ces pilules qui pansent et apaisent les blessures de l'âme ou du corps humains, dopent notre activité physique ou psychique. Du Niger aux États-Unis, de la Suisse à l’Inde, d’Israël en Amazonie, ces molécules "offrent des solutions immédiates là où il n’y avait que d’éternels problèmes".
Notre relation quotidienne à la chimie interrogée
La pilule a remplacé toutes les prières et la petite pastille fait toujours effet. A travers "Happy Pills", les deux complices interrogent nos us et en relation à cette
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chimie quotidienne. Pour l'exposition, ils ont rapporté des photographies, des vidéos, des captations d’écran, du son. A la Ferme des Tilleuls, chaque salle est pensée comme un monde en soi avec son écriture et son esthétique, avec comme sceptre une tour de médicaments et des photos qui vont avec achetées en Haïti.
Imaginez ici un marchand ambulant de médicaments qui punaise les pastilles multicolores de façon assez aguichante sur une sorte de sucette géante. Le marchand bonimenteur, charlatan des temps modernes, transporte cette tour dans les rues et vend souvent à la pièce des pastilles qui sont soit périmées, pas adéquates pour votre problème, ou s'avèrent non homologuées.
Disparités socio-économiques
"Happy Pills" est une exposition surprenante et puissante, mais pas moralisatrice. Arnaud Robert et Paolo Woods s'introduisent même en mentionnant les médicaments (et leur posologie) qu'ils doivent ingérer quotidiennement...
François Hebel, commissaire de l'exposition et consommateur comme nous de médicaments, estime pour sa part "que l'exposition n'exclut pas les visiteurs (...) Elle inclut les extrêmes de notre société, son rapport à la médecine tant du point de vue de l'industrie pharmaceutique que de celui des consommateurs".
Et de relever qu'"on se sent très impliqué au fil de l'exposition. Nous nous situons en réalité sur le même plan que ceux qui dans les photographies déballent leur pharmacie domestique". Il insiste aussi sur les disparités socio-économiques de notre rapport aux médicaments montrées dans "Happy Pills", qui diffèrent selon "les pays, la pauvreté ou la richesse de sa population".
RTS
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LA VIE DE L’UPF
La secrétaire générale en Macédoine du Nord pour le lancement d'une section UPF
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Malgré le contexte difficile, le renouveau de l'UPF continue. La Secrétaire générale internationale, Zara Nazarian a effectué un voyage en Macédoine du Nord à la fin du mois de septembre, afin d'y lancer la section nationale de l'UPF.
L’idée de fonder une section de l’UPF en Macédoine du Nord était née en septembre 2019, quand la Secrétaire générale de l’UPF se trouvait dans le pays pour une mission dans le cadre de la Francophonie. Il était même prévu que cette section voie le jour en avril 2020, mais la pandémie en a décidé autrement.
Le travail de préparation et de coopération avec des journalistes macédoniens francophones avait été mené avec l’aide de l’Ambassade de France, et voilà que, deux années plus tard, le 30 septembre 2021, la section nord-macédonienne de l'UPF a vu le jour.
La section est dirigée par Biljana Seculovska, journaliste et présentatrice vedette au 24.mk.tv
La section nord-macédonienne fait son entrée au sein de l’UPF avec un projet fort dont les détails seront communiqués prochainement.
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UPF- Rwanda : Le défi du professionnalisme
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Les journalistes membres de l’Union de la presse francophone, section Rwanda se sont retrouvés les 16 et 17 septembre 2021 à Kigali autour des thèmes variés pour renforcer le professionnalisme.
Ils étaient encadrés par des grands professionnels. Une présence très remarquée et appréciée de Jabo Jean Marie, une grande figure de la presse rwandaise. De Gérard Rugambwa du Journal « Le Canapé » en plus de Emmanuel Munyarukumbuzi, enseignant de journalisme à l’université du Rwanda, Chris Banange, expert cinéma-photo pour l’imagerie dans la presse, Janvier Namahoro, enseignant à l’université du Rwanda pour la construction d’un article...
Une nouvelle approche du comité d’organisation de l’événement portée par la présidente de l’UPF Rwanda, Jeanne Kandama secondée par Patrick Nyirindandi qui milite pour une professionnalisation du métier et pour l’émergence du journalisme spécialisé.
« Il s’agit de la spécialisation thématique dans plusieurs domaines et non de la spécialisation au sens de l’expertise. Cela devra apparaitre au niveau de la capacité à traiter des sujets complexes.» Il s’agit pour le journaliste « d’expliquer, de simplifier et de permettre aux lecteurs de saisir l’information concernant un secteur d’activité ».
Cette spécialisation est confrontée à l’exigence d’approfondir ses connaissances et d’avoir une documentation riche et actualisée sur une
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thématique précise pour le transmettre au public sous une forme compréhensible.
Cette préoccupation s’inscrit dans le cadre de la nouvelle logique des médias visant à faire évoluer l’information. Et répondre ainsi à l’attente du public en quête d’une information crédible sur différentes thématiques.
« Il faut bien considérer le journalisme comme une activité complexe dans laquelle une diversité d’individus exerce le métier selon des pratiques et des intérêts parfois divergents », soutient-il.
Et là se pose, selon les intervenants, la question de la fiabilité de certaines informations diffusées à travers les réseaux sociaux avec celle sous-jacente de la déontologie professionnelle.
L’on a, également, souligné l’intérêt grandissant suscité aujourd’hui par la fabrique de l’information à l’heure du « fake news » et des théories farfelues qui abondent sur les réseaux sociaux et qui « mettent en péril le droit à l’information ».
Peacemaker Mbungiramihigo l’a bien dit dans son exposé sur « Article d’opinion ou d’analyse » quand il explique la différence entre les deux types d’articles et le rôle du journaliste. En conclusion, il affirme qu’un journaliste « doit provoquer un impact positif sur la société et accompagner le changement ».
Le journaliste rwandais doit décrypter l’information et susciter l’esprit critique, encore faut-il qu’il en soit pourvu lui-même. Car bien s’informer participe à la liberté. Mieux, faire la part des choses entre les vraies et les fausses informations est essentiel à l’équilibre de la société. Aider les citoyens rwandais curieux d’apprendre et de comprendre le monde qui est le leur.
D’où la nécessité pour l'UPF Rwanda d’accompagner ses membres et de leur fournir les outils pour appréhender des sujets parfois complexes.
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UPF- Hongrie participe aux journées du film francophone
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Les journées du film francophone - devenues tradition - ont repris ce mois de septembre dans tout le pays. L’UPF Hongrie y était présente, comme chaque année.
Le festival était inauguré par l'Ambassadeur de France à Budapest, SE Pascal Andréani. Le coup d’envoi a été ainsi donné avec les hommages à Jean-Paul Belmondo et avec la première en Hongrie de La Daronne avec Isabelle Huppert..
Les journalistes francophones ont rencontré le célèbre réalisateur Tony Gatlif pour la première de Tom Medina qui a parlé de la quête et de la soif de liberté de son héros en Camargue. Tony Gatlif espère retrouver l'équivalent au bord du Danube en Hongrie.
C'était la fête du cinéma hongrois - avec l'anniversaire de ses débuts d'il y a 125 ans ou les premières séquences de l'histoire du cinéma hongrois ont été tournées grâce aux caméramans des frères Lumières.
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A Budapest en plein air devant la Basilique et les salles de cinéma et a l’Institut Français des projections ont eu lieu ou György Ráduly, directeur de la Cinémathèque hongroise a remercié le concours de la Cinémathèque Française. Sirocco, pour le centenaire du réalisateur Jancsó a été repris à l'Institut français avec la présentation du livre lui dédié - écrit par András Szekfű.
Autre événement qui a marqué la rentrée culturelle francophone : l'exposition du sculpteur Aladár Farkas qui a passé de longues années à Paris - et plus tard quand la paix est revenue il est parti au Vietnam - ses sculptures soufflent un air de liberté et elles sont inspirées des idées des révolutionnaires français.
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UPF-Tunisie : lancement d'un cinquième club de la presse à Monastir
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Et de cinq. C'est à Monastir que la section tunisienne de l'UPF a lancé un nouveau club de la presse francophone.
Le nouveau club a été inauguré le 24 septembre dernier au collège de Ksibet El Mediouni, à Monastir.
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Ce club vient s’ajouter à quatre autres, créés auparavant à la Marsa, au Kef, à Utique (Bizerte) et à Regueb Sidi Bouzid.
Pour cette rentrée, la reprise du projet s’accompagne du lancement d’un concours d’écriture pour les participants aux clubs sur un sujet relatif à la Francophonie. Les résultats de ce concours seront annoncés au mois de novembre. Une cérémonie de remise des prix sera organisée à l’occasion.
Pour rappel, ces clubs de la presse francophone se tiennent d'une manière hebdomadaire, dans une logique de salle de rédaction. Les étudiants sont appelés à produire des articles et des reportages écrits sur des thèmes d’actualité.
Le projet est le fruit d'une collaboration entre l'UPF-Tunisie et l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI). Il vise à dénicher des talons dans les facultés et lycées de Tunisie.
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Chronique de Pierre Ganz :
Corruption et autres arrangements
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Une critique récurrente contre les journalistes les accuse de corruption. Le mot est fort. Mais il n’est pas toujours injustifié, et certaines règles valent d’être remises en mémoire.
Mon attention a été attirée dernièrement sur une vieille histoire. Il y est question de journalistes, de municipalités et d’événements sportifs. Comme nous ne sommes pas là pour réveiller de vieilles blessures et que les fautifs ont purgé leur peine, je ne dirai ni quand (il y a plus de 20 ans) ni où (dans un pays francophone) cela s’est passé.
Trois compères d’une station de télévision avaient entrepris de démarcher les clubs et municipalités de villes de leur région pour leur proposer de mettre en valeur certaines manifestations sportives. Ils se faisaient forts de participer à l’organisation de l’événement et de trouver sponsors et partenaires. Mais ces rencontres ne faisaient l’objet d’annonces et de reportages sur la chaine de télévision que moyennant l’équivalent de 2000 à 4000 € de commission pour frais « d’assistance technique ». Des sommes qui finissaient dans la poche des trois journalistes
La combine a capoté quand un club, qui avait refusé de payer ces « frais », a demandé à la direction nationale de la chaine pourquoi l’épreuve qu’il avait organisée n’avait pas fait l’objet d’un reportage. Démasqués, les aigrefins ont perdu leur emploi. La justice a par trois fois considéré qu’ils avaient « violé le devoir de probité qui est attendu des journalistes ». Ils ont été condamnés pour corruption passive à des peines de prison avec sursis et à de fortes amendes.
On est là dans la délinquance : la corruption passive - le fait de se laisser acheter - est punie par la loi à peu près partout. Mais on est aussi dans l’ignorance de la déontologie du journalisme.
Les confrères en cause avaient oublié ce que dit par exemple en France, depuis 1918, la Déclaration des devoirs professionnels du journaliste : un journaliste digne de ce nom « n’abuse jamais de la liberté de la presse dans un but intéressé ». Ils auraient pu aussi se souvenir que la Déclaration de Munich des devoirs et droits des journalistes ajoutait en 1971, comme « devoir n°10 » : « s’interdire (…) de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information ». Ces textes étaient bien connus lorsqu’ils se sont lancés dans leur petit business….
Depuis, la synthèse a été faite par la Charte d’éthique mondiale des journalistes adoptée par la Fédération Internationale des Journalistes à Tunis en 2019 : « le/la journaliste n’usera pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée et s’interdira de recevoir un quelconque avantage en raison de la diffusion ou de la non-diffusion d’une information ».
Lors des 45e assises de l'UPF d'Antsirabé 2016, on n’a pas utilisé le mot de corruption pour décrire, lors d’un atelier sur les perdiem et autres gombo la rétribution des journalistes par leurs sources en nature ou en numéraire.
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Là, les journalistes sont victimes de leur précarité et les offres sont faites par des corrupteurs actifs.
Lesquels n’hésitent pas, c’est beaucoup plus efficace, à corrompre directement les propriétaires et directeurs de médias. Mais n’entend-on pas, à l’issu d’une conférence de presse, certains réclamer une enveloppe ? La précarité ne peut tout excuser, l’image de corruption qui colle parfois à la profession vient aussi de ces faiblesses.
Le contenu journalistique ne s’achète pas
L’autre volet de cette vieille histoire est celui du partenariat. Les clubs et les municipalités concernés étaient à la recherche d’une visibilité et prêts à payer pour l’obtenir. Pourquoi pas, s’il ne s’agit pas d’acheter le contenu journalistique.
De plus en plus, des médias labellisent des spectacles ou des événements sportifs. Ils proposent aux organisateurs - ou sont démarchés par eux - d’associer leur nom à leur manifestation ou une œuvre en échange de promotion payante dans leurs colonnes ou sur leur antenne. Pourquoi pas ? Il faut financer l’info, et le rôle des médias peut être aussi de contribuer à faire connaitre des œuvres ou à animer la région ou la ville où il est diffusé.
Tant que cette promotion prend la forme de publicités, de communiqués ou de bannières clairement identifiées comme étant de la communication, pas de problème. Par contre, un tel partenariat ne doit pas limiter la liberté des journalistes, ni les empêcher d’être critiques avec l’événement ou l’œuvre : la présentation puis la couverture rédactionnelle de ladite manifestation doivent rester totalement indépendantes de ce partenariat. Il n’est pas question d’accepter que le contrat prévoie quand, combien de fois, comment la rédaction évoquera ladite manifestation. Un critique de cinéma peut ignorer, voire dézinguer, une œuvre « fléchée », un journaliste sportif dire que l’équipe supportée par le journal joue comme un pied.
La Charte d’éthique mondiale des journalistes, déjà citée, rappelle que « le/la journaliste ne prendra à l'égard d'aucun interlocuteur un engagement susceptible de mettre son indépendance en danger ». Certaines rédactions ont ajouté, dans un texte adopté en interne (charte éditoriale ou règlement intérieur de l’entreprise) qu’un journaliste « ne reçoit d’ordre que de sa hiérarchie ».
Passons sur la notion « d’ordre reçu » un peu trop militaire pour être totalement journalistique, et gageons que la « hiérarchie » de la rédaction fait sienne l’idée qui est ainsi affirmée : faire passer aux services publicité, marketing, partenariats, et à la direction de l’entreprise, le message que l’indépendance de la rédaction est la condition sine qua non pour que le médiat reste crédible pour le public. Les éventuels partenaires y seront aussi gagnants : il est toujours plus honorable de s’associer à une rédaction qui bénéficie d’une image d’indépendance qu’à un média mercenaire.
Pierre Ganz
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Chronique de Jean-Claude Allanic :
Du sexe des mots
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J’ai été interpellé, ce mois-ci, par cette information publiée par mon quotidien favori : « L’île-aux-Moines perd sa seule médecin ».
En tant que breton, j’en suis marri pour les habitants de cette ravissante île du golfe du Morbihan (petite leçon de géographie : 47°Nord-2°Ouest). Mais n’étant pas bretonnant et n’écoutant que ma fibre francophone, je me suis senti troublé par l’accord féminin du mot médecin. Notre confrère - à moins que ce ne fût une consœur - aurait-t-il, aurait-elle, dû écrire « la seule doctoresse de l’île» ? Au pays des druides, chacun sait que le féminin de médecin est une médecine … très appréciée par Obélix.
Dans quelle potion magique tremper nos mots pour les féminiser sans tomber dans les excès du genre idéologiquement genré ou, pire, dans l’embrouillamini d’une langue devenant absconse à force de subtilités bien pensantes ?
Nos grammairiens et autres linguistes ont eu beau élaborer des règles, rien n’est plus illogique que l’histoire et l’évolution des langues.
Allez comprendre pourquoi on distingue bien un chien d’une chienne, un lion d’une lionne alors qu’il n’existe pas de féminin pour les aigles, les poussins ou les hippopotames ? A la rigueur, j’imagine que le distinguo est subtil chez un poussin. Mais chez un hippopotame ? Sans parler du sexe des anges dont j’ai pu constater, grâce à Michel-Ange, qu’il était bien masculin.
L’usage a établi qu’on pouvait être, en toute égalité, une ou un journaliste, un ou une professeur, un ou une ministre. En revanche, un président ne peut pas être une présidente et vice-versa…
Quand j’avais encore l’âge de me poser de vraies questions existentielles, je m’interrogeais, non pas sur le genre humain (ça, c’est à partir de la classe de philo) mais sur celui des choses.
Pourquoi dit-on une chaise et un banc, la mer et le sable, la prairie et le champ, le soleil et la lune, un parapluie et une ombrelle, une jambe et un bras, un cerveau et une cervelle, etc. ?
J’enviais (dès la 6°) les Anglais* avec leurs « a » et « the » neutres (tout en déplorant que, dans leur perfidie, ils considèrent les navires comme des demoiselles). Les journalistes britanniques qui n’ont pas à se casser la tête pour savoir si Agatha Christie est une auteur, une auteuse ou une auteresse.
Pour revenir à notre « docteur », en quoi le mot « doctoresse » serait-il incorrect ?
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Il est, en tout cas, plus agréable à l’œil et à l’oreille que le double mot de « femme médecin » utilisé parfois. Cela étant, je reconnais qu’il y a des mises à jour à faire pour éviter des confusions héritées du passé. Madame Bovary aurait-elle épousé l’horrible monsieur Homais qu’elle aurait eu droit au titre de « pharmacienne ». Comme madame Hugo, maman d’un petit Victor, était « générale » par son héros obscur » de mari. De nos jours, une générale doit mériter ses galons. Rompez !
Il faut reconnaître qu’on peut avoir du mal à comprendre les accords au féminin. En principe, un simple « e » fait la différence. Un éléphant se transforme sans problème en éléphante et un lion en lionne. Cela se complique un peu pour les terminaisons en « eau » comme le chameau et sa compagne chamelle (est-ce parce qu’ils n’ont qu’une bosse que les dromadaires sont dans une autre logique?). Pour les instituteurs, les inspecteurs, les prédateurs, pas de problème : la fin est toujours « trice ». Sauf que … Prenez la forme féminine du mot « chauffeur » qui devrait, logiquement, être une « chauffeuse ». Or, si vous pouvez vous asseoir dessus, la chose est déconseillée sur une conductrice -sauf accord préalable dûment notifiée. Votre confortable « chauffeuse » ne vous accusera jamais de harcèlement sexuel. Contrairement à la conductrice qui risque de vous traiter de malotru. En revanche, si elle vous qualifie de chauffard, vous êtes tout à fait en droit (grammatical) de lui renvoyer la balle en la traitant de chauffarde. Enfin, l’égalité !
Féminisons, féminisons, pourquoi pas. Je soumets donc à votre sagacité (on remarquera que la sagesse comme l’intelligence, la beauté, la bonté, la gentillesse, la charité, la sainteté sont tous des féminins) le soin de trouver les équivalences féminines de ces horribles mots injustement réservés aux mâles : assassin, escroc, goujat, mufle, malfaiteur, truand, dictateur, individu (louche, forcément). Autant de crapules plus ou moins proches de la pègre (tiens, des féminins !).
Vos réponses, peut-être, aux prochaines assises de l’UPF consacrées, plus sérieusement, aux femmes au pouvoir et aux pouvoirs des femmes.
* Je vous prie de considérer que l’expression « les Anglais » ne prétend aucunement légitimer toute prétendue domination masculo-patriarcale ; elle doit être comprise d’une manière générique englobant hommes, femmes, enfants et plus si affinités.
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Canal+ & Editis :
TV éducative en Afrique
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Canal+ et le groupe d'édition Editis ont annoncé le lancement de la 1e chaîne éducative en français en Afrique francophone, baptisée Nathan TV.Destinée aux élèves du CE1 au CM2, Nathan TV va proposer des cours de français et de mathématiques, tous les jours, en lien avec les programmes scolaires de chaque niveau de classe.
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Photos AFP
1e vente aux enchères
Che Guevara, Nelson Mandela, Martin Luther King, Mohamed Ali, Dali… : l'Agence France-Presse (AFP) a mit pour la première fois aux enchères près de 200 photographies tirées de ses archives, depuis sa création en 1944 jusqu'à la fin des années 90.
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Projet TV :
"L'Express" se diversifie
L'hebdomadaire d'information "L'Express" se diversifie avec le lancement et l'annonce de différents projets numériques.
L'objectif de la marque de presse est d'attirer davantage de lecteurs et de les fidéliser, afin de faire, à terme, repasser ses comptes dans le vert. Jusqu'à se lancer dans le monde de la télévision.
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Canal+ et Editis fontpartie du groupe Vivendi, contrôlé par le Français Vincent Bolloré. Les éditions Nathan sont actives depuis plus de 50 ans en Afrique.
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Baptisée « les années argentiques », référence au pré-numérique.
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Le lancement de masterclass vidéo est prévu en 2022
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