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Éditorial
Un journaliste n'a que sa crédibilité
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Par Madiambal Diagne,
Président international
Je tiens à dire toute ma reconnaissance à l’endroit de tous les membres de notre organisation qui, de manière spontanée, m’ont apporté un soutien franc, depuis le début des péripéties d’une procédure judiciaire qui a occupé l’actualité et qui continue de tenir l’opinion publique en haleine au Sénégal.
Je suis poursuivi par un magistrat pour diffamation. J’ai écopé en première instance d’une condamnation à un emprisonnement ferme de 3 mois. Un verdict inédit pour une telle infraction au Sénégal. Les circonstances de ce procès ont été largement décrites par les médias et force est de relever son caractère inéquitable et injuste. J’ai relevé appel du jugement. J’entends poursuivre le combat pour ma défense mais surtout pour la préservation des valeurs et principes fondamentaux du journalisme que sont la vérité des faits, l’indépendance du journaliste et la liberté d’expression.
Je peux vous dire que je suis conforté dans ma posture par le fait qu’aucune personne, jusqu’à la partie civile au procès, n’ait pu relever la moindre fausseté des informations que j’ai livrées et qui me valent ce procès. Je me félicite que l’exactitude et la vérité des faits livrés régulièrement par le journaliste que je suis font toujours autorité au Sénégal. Je parle sous le contrôle de tous les membres de notre organisation qu’ils soient au Sénégal, en Afrique ou dans d’autres continents : j’ai réussi à me bâtir une réputation de professionnalisme, de sérieux, de rigueur professionnelle et de probité. Je demeurerai sur ce crédo. Je vous en donne l’assurance.
C’est pourquoi je tiens aussi à laver absolument mon honneur et mon honorabilité qui auraient pu être atteints par des accusations fallacieuses portées contre ma personne par la personne qui était en face de moi comme partie civile. Je mettrai tout en œuvre pour qu’un procès public soit organisé pour lever tout équivoque quant à d’aussi ignobles allégations, car j’estime que si d’aventure de telles accusations auraient pu avoir la moindre chance de prospérer, je ne mériterais pas d’être à la tête d’une organisation aussi importante et crédible qu’est l’Union internationale de la Presse francophone (UPF).
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49e Assises de la presse francophone :
Les inscriptions sont ouvertes
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Les 49 es Assises internationales de la Presse francophone auront lieu à Hammamet (Tunisie), du 17 au 19 novembre 2021, en amont du XVIIIe Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Djerba les 20 et 21 novembre 2021. Cette année, les Assises auront lieu sous un format mixte: en présentiel et par visioconférence.
Les débats porteront sur le thème "Femmes au pouvoir. Pouvoir des femmes". Ce thème, très lié à l’actualité, permettra de questionner des thématiques de grande actualité.
A l’heure où les questions de représentations féminines occupent le devant de la scène mondiale, où les voix s’élèvent de plus en plus dans le monde pour dénoncer les stéréotypes et les dépréciations de l’image des femmes, les Assises internationales choisissent de questionner le discours sur le féminin dans nos sociétés actuelles.
L’UPF internationale invite des femmes leaders, ainsi que des experts au débat, aux témoignages et à l’échange des expériences sur la question.
Leadership féminin dans les entreprises de presse, au service d’un changement des codes ? ; médias et entreprenariat : les femmes résistent-elles a l’exercice du pouvoir ? ; quel espace d’expression pour les femmes au pouvoir dans les médias ? ; réseaux sociaux : les nouveaux espaces de l’égalité ? ; femmes journalistes de l’espace francophone : avancées et obstacles a l’égalité, le pouvoir médiatique au féminin, inégalité salariale dans les médias : la fin de l’omerta ? ; les femmes journalistes dans les zones de crises, les femmes journalistes et la crise sanitaire ?
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L’UPF Internationale et sa section tunisienne réuniront les conditions d’un travail productif et d’une belle découverte de Hammamet et de sa proche région, avec des activités culturelles et touristiques.
Si vous souhaitez participer à ces Assises, nous vous invitons à envoyer sans tarder vos bulletins d’inscription au secrétariat international à l’adresse : union@presse-francophone.org.
Vous trouverez, ci-joint, un bulletin d’inscription à nous retourner rapidement:
https://mcusercontent.com/3c6ca9fcb7350e140c279ae97/files/0ba5c3ac-ab47-912c-156e-e9e485962e2b/BULLETIN_D_INSCRIPTION.docx
Attention : aucune inscription ne sera prise en compte si ce dossier n’est pas complet et/ou si le droit d’inscription n’est pas versé à l’UPF Internationale.
Les inscriptions seront closes le 30 septembre 2021
Le programme détaillé des Assises vous sera communiqué ultérieurement.
Le droit d’inscription comprend l’ensemble des prestations sur place (hébergement, restauration, transports locaux dans le cadre des Assises). Il ne comprend pas les frais de voyage.
Nous vous invitons à vous préoccuper rapidement de vos réservations voyages, afin d’obtenir les meilleurs prix possibles.
Nous restons bien entendu à votre écoute pour toute question ainsi que pour toute suggestion concernant le programme et/ou le déroulement de ces Assises.
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La secrétaire générale en visite à Tunis pour superviser la préparation
des 49e Assises de la presse francophone
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La secrétaire générale internationale de l'UPF, Zara Nazarian a effectué un voyage en Tunisie, du 22 au 27 juin dernier, pour superviser les préparatifs des 49e Assises de la Presse francophone qui s'ouvriront le 17 novembre 2021 à Hammamet.
Accompagnée de Mme Hanène Zbiss, présidente de la section nationale de l'UPF, et du secrétaire général de la section M. Mourad Sellami, la secrétaire générale internationale a passé en revue les actions entreprises dans le cadre de la préparation des 49e Assises.
Elle a ainsi pu choisir les lieux qui accueilleront les travaux des Assises: ainsi, les 49e Assises auront lieu à Hammamet (à quelques 150 km de la capitale Tunis), à l'hôtel Golden Tulip Tej Sultan, un endroit fort agréable et parfaitement adapté à l'événement.
Au cours de sa mission, la secrétaire générale a également eu plusieurs entretiens avec des partenaires officiels et privés qui ont assuré leur soutien aux Assises.
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Ainsi, le Comité local d’organisation du Sommet auprès du MAE tunisien a accepté d’inclure les Assises dans la liste des activités parallèles du Sommet.
En plus des responsables tunisiens des Affaires étrangères et de la présidence su gouvernement, Mme Nazarian a été reçue par l'ambassadeur de France en Tunisie, S.E. M. André Parant, et par l'ambassadeur du Canada en Tunisie, S.E. M. Patrice Cousineau.
La secrétaire générale a enfin tenu des réunions de travail avec des acteurs privés, des organisations professionnelles tunisiennes ainsi que des médias, comme la RTCI (Radiotélévision nationale de Tunisie) ou alors la Radio Mosaïque FM.
Elle a également eu des entretiens au siège du Syndicat national des journalistes de Tunisie (SJNT) où elle a été reçue par le secrétaire général, Mohamed Yassine Jlassi. Le SNJT qui signera un Mémorandum de coopération avec la section nationale de l’UPF, comptera parmi les nombreux partenaires des 49e Assises.
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Concours de photographie consacré
aux femmes
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Dans le cadre des événements précédant les 49èmes Assises internationales de la Presse francophone qui auront lieu en Tunisie, l’Union internationale de la Presse francophone, en partenariat avec la Mairie du IXe arrondissement de Paris, ont le plaisir d’annoncer un concours de photographie consacré aux femmes.
Un jury présidé par Mme Delphine Bürkli, maire du IXe arrondissement, sélectionnera 15 meilleures photos qui seront exposées dans les Salons de la Mairie. Parmi les photos exposées, le jury sélectionnera trois gagnants qui recevront des prix qui seront remis solennellement dans les locaux de la Mairie.
Tous les membres de l’Union sont invités à y participer.
Date limite d’envoi des photos : 10 septembre 2021. Les clichés sont à envoyer à l’adresse suivante : union@presse-francophone.org, avec la mention « Concours Photo » pour objet d’envoi.
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ACTUALITES :
UPF Haïti préoccupée après l’assassinat
du journaliste Diego Charles
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En Haïti, le journaliste Diego Charles a été assassiné dans la nuit de mardi à mercredi 30 juin. Les circonstances du meurtre sont encore inconnues, mais 15 personnes au total ont été tuées par balles dans le quartier où vivait notre collègue. Les réactions sont vives, mais la profession ne se fait aucune illusion sur l’absence de justice.
Diego Charles, journaliste-reporter radio pour Vision 2000, et pour le média en ligne Gazette Haïti, a été tué devant son domicile. Jacques Desrosiers, secrétaire général de l’association des journalistes haïtiens est sous le choc : « Nous sommes choqués par la nouvelle de ces assassinats. Nous sommes consternés par cet assassinat qui vient augmenter la liste des journalistes assassinés ces trois dernières années. ».
UPF-Haïti se dit préoccupée par la mort tragique de Diego Charles qui vient rallonger la liste des assassinats ciblant les journalistes dans le pays.
L'association des journalistes conséquents et professionnels (AJCP)
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réclame une enquête dans l'immédiat en vue de mettre la main sur les assassins de notre confrère.
Diego Charles est le quatrième journaliste haïtien tué en trois ans et aucune des enquêtes précédentes n’a encore abouti. Des journalistes sont tués en Haïti et l’impunité perdure. Cela fait 3 ans que les résultats du test ADN, que la police avait annoncé avoir fait sur un corps dans la zone où le photojournaliste Vladimir Legagneur a disparu en mars 2018, sont attendues. Et encore plus ancien, le meurtre du célèbre journaliste Jean Dominique en avril 2000 reste encore un cas non résolu.
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Algérie : Le journaliste Rabah Karèche reste en prison
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Les accusations portées contre le journaliste concernent ses articles qu’il partageait sur les réseaux sociaux, notamment la couverture d’une manifestation de citoyens de Tamanrasset contre le nouveau découpage administratif.
Le journaliste Rabah Karèche reste en prison. Son procès n’est toujours pas programmé. Et pour cause. La chambre d’accusation du tribunal de Tamanrasset a décidé, mardi 29 juin, de renvoyer le dossier du prévenu à l’instruction après l’appel du parquet. Un fait rare, estiment des avocats, de nature à éloigner encore un peu plus la tenue du procès du journaliste Rabah Karèche.
Le 17 juin dernier, le juge d’instruction avait renvoyé le dossier du journaliste devant le tribunal correctionnel. En vertu de la loi, ce transfert signifiait la programmation du procès du détenu dans un délai n’excédant pas un mois.
Mais avec ce renvoi du dossier pour une instruction approfondie - en réponse à l’appel du parquet de la décision du juge d’instruction -, c’est le procès du prévenu qui se voit ainsi retardé. Incarcéré depuis le 19 avril dernier à la prison de Tamanrasset, Rabah Karèche, correspondant de Liberté dans cette ville, est poursuivi pour les chefs d’inculpation d’“administration d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société”, “diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public” et “usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et à l’unité nationales”.
Les accusations portées contre le journaliste concernent ses articles qu’il partageait assez régulièrement sur les réseaux sociaux, notamment la couverture
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médiatique d’une manifestation de citoyens de Tamanrasset contre le nouveau découpage administratif décidé dans le cadre de la création de nouvelles wilayas du sud du pays.
Convoqué plusieurs fois auparavant par les services de sécurité, il sera placé en garde à vue le 18 avril dernier, soit au lendemain de la publication de deux articles sur la protestation des citoyens au village de Tazrouk et à Tamanrasset.
Le lendemain, il est présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset, avant d’être interrogé par le juge d’instruction de la même juridiction. Malgré les appels incessants à sa libération, Rabah Karèche reste donc en prison. Récemment, un comité de soutien au journaliste a été mis en place. Il a même lancé une pétition pour exiger sa libération.
Dans le texte de la pétition, le comité souligne que le journaliste est “officiellement accusé de diffusion de fausses nouvelles nuisibles à l'ordre public, d’avoir porté atteinte à la sécurité et à l'unité nationale, ainsi que d’avoir utilisé un compte électronique pour diffuser des informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société”, mais concrètement, précise le Comité, “Rabah Karèche n’a fait qu’exercer son métier de journaliste”.
Il a, en effet, couvert deux manifestations de la population locale qui contestait le nouveau découpage administratif, événements rapportés dans deux articles dans le journal Liberté. “Rabah Karèche est l’un des rares journalistes de la presse nationale à couvrir les événements dans la wilaya de Tamanrasset”, rappelle le Comité, précisant que le journaliste “a fait l'objet d’un harcèlement des autorités locales dans le cadre de son travail et a, notamment, reçu plusieurs convocations ces derniers mois”.
Les rédacteurs du texte de la pétition regrettent que “malgré la protection des journalistes par la Constitution algérienne qui interdit la privation de liberté pour délit de presse, ces principes n’ont pas été respectés par les autorités judiciaires de Tamanrasset”.
“Au lieu de protéger les journalistes pour permettre au public d’accéder à l'information, qui est un droit constitutionnel, le pouvoir accélère et multiplie les pressions et les poursuites judiciaires contre les journalistes”, dénonce le Comité.
Liberté
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Maroc : le procès du journaliste Raissouni, en grève de la faim, reprend sans lui
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La justice marocaine a décidé, mardi 29 juin, de poursuivre le procès du journaliste Soulaimane Raissouni, en grève de la faim depuis 83 jours, malgré son absence et sa santé qui continue d'«inquiéter», a indiqué sa défense.
Le juge «a décidé de poursuivre le procès en l'absence de Soulaimane, sans aucune justification», a déclaré à l'AFP un de ses avocats Miloud Kandil. Pourtant, le journaliste s'est dit «prêt à assister à son procès» à condition «d'être transporté en ambulance et d'avoir un fauteuil roulant» au regard de sa santé.
Soulaimane Raissouni n'avait déjà pas assisté aux deux dernières audiences. Sa condition, justement, inquiète: «Je l'ai vu en fin de semaine, il ressemble à un cadavre, il n'arrive plus à se mettre debout ou à tenir une conversation», a indiqué à l'AFP son épouse Kholoud Mokhtari, précisant qu'il avait été transféré «plusieurs fois» à l'hôpital la semaine dernière.
Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum, en banqueroute depuis mi-mars, est poursuivi pour «agression sexuelle» après une plainte déposée par un militant LGBTQ pour des faits qu'il conteste. L'éditorialiste de 49 ans refuse de s'alimenter pour protester contre «la grande injustice» de sa détention préventive depuis un an, la justice ayant rejeté toutes ses demandes de remise en liberté provisoire.
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L'administration pénitentiaire (DGAPR) a, elle, accusé Soulaimane Raissouni de «chercher à tromper l'opinion publique en observant une pseudo-grève de la faim».
Un autre journaliste en détention
Dans une salle voisine de la Cour d'appel de Casablanca, le juge « a rejeté l'ensemble des demandes et irrégularités» formulées par les avocats d'un autre journaliste emprisonné, Omar Radi, selon Me Kandil. Omar Radi, un reporter indépendant de 34 ans, en détention préventive depuis 11 mois, est poursuivi pour « viol» et pour « atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat». Ses demandes de remise en liberté provisoire ont, comme celles de Soulaimane Raissouni, été rejetées.
Au Maroc et à l'international, des défenseurs des droits humains, des intellectuels, des hommes politiques et des journalistes réclament que Soulaimane Raissouni et Omar Radi soient jugés en état de liberté. Les deux hommes clament leur innocence et leurs soutiens dénoncent des « procès politiques». Les autorités marocaines, elles, mettent en avant l'indépendance de la justice et la conformité des procédures.
Le Figaro
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Amnesty international : « Les perquisitions chez des journalistes de Proekt.Media constituent une atteinte éhontée à la liberté de la presse »
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En réaction aux perquisitions effectuées mardi 29 juin chez trois journalistes du média d’investigation indépendant Proekt.Media, notamment chez son rédacteur en chef Roman Badanine, Natalia Zviagina, directrice du bureau d’Amnesty International à Moscou, a déclaré : « Les autorités russes répondent à des allégations de corruption de haut niveau avec une impressionnante sévérité et à une vitesse phénoménale - sauf qu’elles persécutent les personnes qui dénoncent ces faits.
Après que les activités de la Fondation anticorruption d’Alexeï Navalny ont été officiellement désignées comme « extrémistes », il n’est pas étonnant que des journalistes de Proekt.Media aient vu leur domicile perquisitionné par la police dans les heures qui ont suivi la publication de leur enquête sur les possibles pratiques corrompues du ministre de l’Intérieur.
« C’est une nouvelle atteinte éhontée contre les médias indépendants et la liberté d’expression en Russie, qui fait partie d’une purge systématique de toute voix critique exposant les fraudes de ceux qui sont au pouvoir dans le pays. Nous demandons la fin immédiate de toutes les poursuites pénales engagées contre
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Complément d’information
Le 29 juin 2021 à l’aube, des policiers et des agents du Comité d’enquête de la Fédération de Russie ont perquisitionné le domicile du rédacteur en chef de Proekt.Media, Roman Badanine, celui des parents de son adjoint, Mikhaïl Roubine, et celui de la journaliste Maria Jolobova.
Des fonctionnaires ont saisi les ordinateurs de Roman Badanine et de Maria Jolobova, ainsi que d’autres appareils électroniques leur appartenant. Roman Badanine a ensuite été interrogé et désigné officiellement comme suspect dans une affaire historique de diffamation.
La veille, Proekt.Media avait annoncé la publication de son enquête sur des allégations d’enrichissement illégal de la famille du ministre russe de l’Intérieur, Vladimir Kolokoltsev.
Selon les avocats des journalistes, la procédure pénale pour diffamation a été ouverte depuis la diffusion en 2017 d’un documentaire sur la collusion présumée entre de hauts fonctionnaires et responsables politiques du gouvernement russe, dont Vladimir Poutine, avec des chefs d’organisations mafieuses.
Ce documentaire a été diffusé sur TV Rain, une chaîne d’information indépendante, à l’époque où Roman Badanine en était le rédacteur en chef.
Amnesty International estime que les perquisitions qui viennent d’avoir lieu s’inscrivent dans la campagne de répression lancée contre les médias indépendants depuis le début de cette année
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Turquie: manifestations après l'arrestation brutale d'un photographe de l'AFP
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Plusieurs dizaines de journalistes ont manifesté mardi 29 juin à Istanbul et Ankara pour dénoncer les violences policières contre les reporters après l'interpellation brutale d'un photographe de l'AFP la semaine dernière.
Photojournaliste multiprimé, Bülent Kiliç a été violemment arrêté samedi 26 juin pendant qu'il couvrait la marche des fiertés à Istanbul. Lors de son interpellation, des policiers ont appuyé avec leur genou sur son dos et son cou, gênant sa respiration.
Kiliç a été emmené au commissariat et relâché après plusieurs heures. Il a porté plainte pour "arrestation avec violences".
Pour dénoncer les mauvais traitements subis par Kiliç, une centaine de personnes, en majorité des journalistes, se sont rassemblées mardi devant le gouvernorat d'Istanbul en scandant "la presse ne peut pas être muselée" et "une presse libre et un pays libre".
Une vingtaine de personnes se sont également réunies à Ankara en brandissant des photos montrant Bülent Kiliç plaqué au sol et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "je ne peux plus respirer".
Signe de l'inquiétude suscitée par cette affaire, l'ambassadeur de l'Union européenne à Ankara, Nikolaus Meyer-Landrut, a souligné mardi que les "violences commises contre les journalistes" étaient "inacceptables".
Le représentant en Turquie de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), Erol Onderoglu, a appelé le gouvernement
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à "donner des instructions claires aux forces de sécurité pour qu'elles mettent fin à ces pratiques inacceptables et injustes avant qu'il ne soit trop tard".
"Nos collègues sont victimes de violences alors qu'ils ne font que leur travail", a déploré Esra Kocak Mayda, présidente de la branche à Ankara du Syndicat des journalistes de Turquie (TGS), lors du rassemblement qui s'est tenu dans la capitale turque.
Dans une lettre adressée aux autorités turques, le PDG de l'AFP, Fabrice Fries, a "fermement protesté" contre l'arrestation de Kiliç et appelé à "enquêter sans délai sur cet incident et prendre les mesures nécessaires pour que les policiers impliqués rendent des comptes".
Le TGS a affirmé à l'issue d'une rencontre entre ses représentants et le gouverneur d'Istanbul Ali Yerlikaya que ce dernier leur a annoncé l'ouverture d'une "enquête administrative" à l'encontre des policiers impliqués dans la violente interpellation du photographe de l'AFP.
Les ONG dénoncent régulièrement des violations de la liberté de la presse en Turquie, en particulier depuis une tentative de putsch en 2016 qui a été suivie par l'arrestation de dizaines de journalistes et la fermeture de plusieurs médias jugés hostiles.
TV5 Monde
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Pour les Jeux de Tokyo, les médias
en appellent au respect de la liberté
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A trois semaines de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo, les organisateurs voient se dresser une nouvelle vague de mécontentement. Surprise, elle n’est pas alimentée par l’opinion publique ou l’opposition politique japonaise. Cette fois, la grogne est exprimée par les médias étrangers.
L’agence japonaise Kyodo News a eu connaissance d’une lettre de protestation envoyée en début de semaine au comité d’organisation. Elle est co-signée par les rédacteurs en chef des sports de plus d’une dizaine de médias américains, dont le New York Times, le Washington Post, Associated Press et USA Today.
En substance, le courrier explique que les règles imposées aux journalistes pendant leur prochain séjour au Japon, motivées par la crise sanitaire, constituent une atteinte manifeste à la liberté de la presse. Les médias américains relèvent notamment l’interdiction faite aux journalistes étrangers de parler aux spectateurs et de réaliser des interviews, alors que les journalistes basés au Japon ne seront pas soumis aux mêmes restrictions. Envoyée en copie à Thomas Bach au CIO, la lettre des médias américains assure que “certaines des mesures vont au-delà de la limitation de la propagation du virus et concernent directement et principalement la liberté de la presse.”
La troisième version du guide pratique (playbook) à destination des médias, publiée le mois dernier, le précise noir sur blanc : les journalistes étrangers ne pourront pas interviewer de spectateurs ou faire du reportage en dehors des sites officiels pendant les 14 premiers jours de leur présence au Japon. Ils devront également activer sur leur smartphone une application de localisation permettant un traçage GPS de leurs déplacements. Le “playbook” prévient : les sanctions sont prévues pour les médias qui se risqueraient à sortir des clous. Elles pourront aller jusqu’à l’exclusion des Jeux de Tokyo, donc du pays.
Les médias américains expliquent comprendre et accepter les mesures sanitaires, sans chercher à en contester la nécessité. Mais ils demandent à pouvoir fair leur travail de collecte d’informations, en “portant des masques et en respectant la distanciation sociale.” Ils expriment également leur volonté d’obtenir des organisateurs japonais un assouplissement des règles, dans le respect du “bon sens et sans étouffer les libertés de la presse.”
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Interrogé par Kyodo News, Randy Archibold, rédacteur au New York Times, a rappelé que la Charte olympique appelait les organisateurs des Jeux à prendre “toutes les mesures nécessaires pour assurer la couverture la plus complète des Jeux olympiques par les différents médias et la plus large audience possible dans le monde.”
Selon le journaliste américain, le traçage des médias pendant les Jeux de Tokyo risque de créer “un dangereux précédent en conflit avec les idéaux d’une presse libre.”
Réaction japonaise ? Un communiqué, rien de plus, où pas un mot ne laisse entrevoir la moindre volonté de répondre aux attentes des médias. Le comité d’organisation explique avoir envoyé une réponse aux auteurs de la lettre en leur demandant de comprendre ces restrictions. “Compte tenu de la situation actuelle, nous devons prendre des mesures très strictes, que nous considérons comme importantes pour tous les participants et les résidents du Japon“, suggèrent-ils dans leur communiqué.
Mercredi 30 juin, le comité d’organisation a envoyé aux médias étrangers accrédités aux Jeux de Tokyo un document d’une dizaine de pages tout entier dédié au logement. Il détaille par le menu les règles de séjour, mais aussi de déplacements, des journalistes pendant les Jeux de Tokyo.
Entre autres contraintes, les représentants des médias ne seront pas autorisés à “marcher” sur la voie publique en dehors de leur hôtel. Tout juste leur sera-t-il accordée l’autorisation de se rendre à la supérette la plus proche, mais seulement après en avoir informé l’agent de sécurité posté à l’entrée de l’hôtel, et en veillant à mentionner cette “sortie” sur l’application de traçage.
Le document recommande également aux médias de se rendre en groupe, et non pas les uns après les autres, faire leurs emplettes de bouteilles d’eau, snacks ou glaces, et d’en repartir avant d’avoir atteint la limite fatidique des 15 minutes.
Plus gênant encore, un paragraphe du guide du logement l’explique en toutes lettres : “Le peuple japonais sera très attentif à chacun de vos mouvements pendant que vous participerez aux Jeux. Dans le cas peu probable où vous seriez suspecté ou trouvé en train d’enfreindre le playbook, une telle activité peut être photographiée et partagée sur les réseaux sociaux par des passants. Sachez que dans ces cas-là, Tokyo 2020 mènera les enquêtes nécessaires pour identifier les violations suspectées et, si cette activité est confirmée, prendra des mesures strictes, y compris le retrait éventuel des cartes d’accréditation.” Gare à la délation.
Francs.jeux.com
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La Slovénie prend la tête de l'Union européenne en étant rappelée à l'ordre
sur la liberté de la presse
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La Commission européenne, dans son rapport sur l'Etat de droit publié en septembre 2020, avait épinglé la Slovénie pour des cas "fréquents" de harcèlement en ligne et de menaces à l'encontre de journalistes, "rarement sanctionnés par le système judiciaire".
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé le Premier ministre slovène, Janez Janša, à garantir la liberté de la presse et à coopérer "de toute urgence" avec le nouveau parquet européen. Cette mise en garde intervient alors que la Slovénie a pris la tête de la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne (UE), jeudi 1er juillet, pour six mois.
Lors d'une conférence de presse au centre de convention de Brdo, à une trentaine de kilomètres de Ljubjana, la capitale du pays, la responsable européenne a souligné l'importance de "médias libres, critiques, qui jouent un rôle de surveillance des activités gouvernementales ou de la Commission par exemple". "C'est l'essence de la démocratie", a-t-elle commenté à côté du dirigeant slovène
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populiste, allié du souverainiste hongrois Viktor Orbán.
La Commission européenne, dans son rapport sur l'Etat de droit publié en septembre 2020, avait épinglé la Slovénie pour des cas "fréquents" de harcèlement en ligne et de menaces à l'encontre de journalistes, "rarement sanctionnés par le système judiciaire".
L'exécutif européen doit publier son prochain rapport le 20 juillet, alors que des ONG accusent aussi le gouvernement slovène de tenter de museler les médias.
Par ailleurs, Ursula von der Leyen a donné son feu vert au plan de relance de la Slovénie, pays de deux millions d'habitants, qui doit recevoir 2,5 milliards d'euros de l'UE.
Europe 1
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« Cartooning in Africa » met à l’honneur dessinateurs et dessinatrices du continent
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Au Forum des images et sous la canopée du Forum des Halles, deux événements présentent le dessin de presse en Afrique du 2 au 11 juillet.
Impertinent, engagé, porté par des rêves de changement : le dessin de presse s’affirme en Afrique, comme le démontrent deux événements parisiens, réunis sous la bannière « Cartooning in Africa », qui mettent à l’honneur les « cartoonists » du continent dans le cadre de la saison culturelle Africa 2020.
Le premier rendez-vous au Forum des images, vendredi 2 juillet, consacre trois tables rondes au dessin de presse en Afrique : échanges et débats autour de la citoyenneté, de l’information et de la liberté d’expression. Le second événement, sous la canopée du Forum des halles, propose du 3 au 11 juillet une exposition dévoilant la richesse et la diversité des dessinateurs et dessinatrices du continent.
« Un langage universel »
La reconnaissance du dessin de presse africain s’est notamment exprimée en mai 2019 à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie et siège de l’Union africaine (UA), sous l’égide de cette dernière, de l’Unesco et du gouvernement éthiopien, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
« Avec nos petits moyens, nous avons réussi à réunir une trentaine de dessinateurs et dessinatrices du continent et ainsi mieux connaître leurs difficultés », se souvient Plantu, dessinateur au quotidien Le Monde pendant un demi-siècle et fondateur en 2006 de l’association Cartooning for Peace, avec l’aide du Prix Nobel de la paix et ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.
La rencontre en Ethiopie permit d’écrire la Déclaration d’Addis-Abeba pour la reconnaissance du dessin de presse comme un droit fondamental. « Le dessin, l’illustration, la peinture, le graff forment un langage spécifique et universel, celui de l’image, présent à travers toutes les cultures dès l’aube de l’humanité et témoin de l’histoire de l’homme (…) », précise le texte daté du 3 mai 2019.
Aujourd’hui, Cartooning for Peace - organisateur des deux événements parisiens - réunit 225 dessinateurs et dessinatrices de 69 pays, dont 29 sur le continent : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Burkina Faso, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Guinée, Kenya, Madagascar, Maroc, Nigeria, Sénégal, Tunisie… Des pays où les situations économiques, politiques et sociales engendrent des manières de travailler bien différentes.
« J’ai commencé à faire des dessins au début des années 1980 pour des organisations anti-apartheid. Un certain nombre de mes dessins ont été interdits par le gouvernement et j’ai été arrêté plusieurs fois. Même si, en tant que Blanc, les difficultés auxquelles j’étais confronté étaient bien moindres que celles rencontrées par les militants noirs », se remémore le dessinateur sud-africain Zapiro.
Avec la fin de l’apartheid et l’accession de Nelson Mandela à la présidence de la République, en mai 1994, Zapiro est engagé au Mail & Guardian, l’un des plus importants hebdomadaires du pays, où il y restera vingt-trois ans, dénonçant avec rage la corruption. Sans oublier des collaborations avec des journaux comme The Sowetan, grand quotidien publié à Soweto, township située au sud-ouest de Johannesburg.
Résister à un pouvoir répressif
En Algérie, il s’agit de résister à un pouvoir de plus en plus répressif. L’artiste-peintre et bédéiste Nime en subit les conséquences, avec ses dessins - de véritables tableaux publiés sur son blog - qui n’hésitent pas à s’attaquer à la présidence de la République, au premier ministre ou au chef d’état-major des armées. Il sera condamné de manière expéditive à un an de prison, dont trois mois ferme, en décembre 2019.
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« Dans une Algérie qu’on nous vend comme “nouvelle”, cela témoigne d’une panique de ce régime vieillissant.. Résister, c’est faire preuve de ruse et d’intelligence, user de finesse et de subtilité pour faire passer des messages et jouer sur différents niveaux de lecture », souligne Nime, qui sera présent lors des événements de « Cartooning in Africa ».
A l’est du continent, une Ethiopienne de 30 ans se distingue dans l’univers du dessin satirique du pays. Architecte de formation, Yemi n’hésite pas à égratigner les puissants, à militer pour la libération de prisonniers ou pour le retour d’opposants exilés, sans oublier de croquer l’actualité politique.
« Ces dernières années, avec l’ouverture des médias à différents points de vue, je réfléchis à des sujets que je considère suffisamment importants pour le citoyen lambda, qui est un spectateur comme moi. Je travaille aussi avec des ONG sur des thèmes comme les droits humains, les efforts humanitaires, la paix et la sécurité, l’agriculture… », précise la jeune femme, qui sera également au Forum des halles.
Baromètre de la vie sociale et politique
L’Ivoirien Lassane Zohoré, quant à lui, veut frapper fort avec son hebdomadaire Gbich !, véritable baromètre de la vie sociale et politique du pays, dont il est l’un des fondateurs. A sa création en janvier 1999, le journal satirique est un format peu connu en Côte d’Ivoire. Dès les débuts de l’aventure, Gbich ! met en avant la bande dessinée, avec des rubriques aux noms évocateurs : « Enquête exprès », « Zyeux voient pas, bouche parle » ou « Et dit tôt ».
« En période d’accalmie sociale, nous n’hésitons pas à heurter en tirant sur tout ce qui bouge. Mais quand une grave crise survient et que la paix est fragile, nous essayons de dédramatiser. Si tout se gâte, tout le monde trinque ! Y compris le dessinateur. Nous préférons alors jouer plutôt les colombes dans ces moments de braise », note le directeur de Gbich !, présent aussi à « Cartooning in Africa ».
Au Soudan, Alaa Satir confronte son travail à la violence subie sous le régime de terreur d’Omar Al-Bachir, renversé en avril 2019 après quatre mois de manifestations populaires et près de trente ans de pouvoir. « Avec mes dessins, j’ai essayé de documenter la révolution, avec ses hauts et ses bas. Une période qui a remis en question et changé mon travail. Notamment à propos des problèmes des femmes, qui sont souvent ignorés et mis de côté. Car nos revendications sont généralement dépréciées », indique la dessinatrice, qui veut se battre pour la démocratie et le droit des femmes et qui sera à Paris.
Dénoncer la Chinafrique
En Afrique de l’Est, Gado occupe une place particulière dans le monde du dessin de presse. Tanzanien vivant au Kenya, il n’a pas hésité à caricaturer férocement le président Uhuru Kenyatta lorsqu’il fut soupçonné de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale de La Haye suite aux violences post-électorales de la présidentielle de 2007.
Le dessinateur dénonce également les travers de la présence chinoise en Afrique. « La corruption liée aux contrats entre le continent et la Chine reste un problème majeur aujourd’hui. Et ce sont les dirigeants africains qui en sont les principaux responsables. Cette corruption conduit à ce que les droits humains et environnementaux soient bafoués et ceux qui en souffrent le plus sont les femmes et les enfants », accuse Gado, aussi présent au Forum des halles.
Enfin, la publication de l’ouvrage Africa, de Plantu et Cartooning for Peace, accompagné d’un texte de l’écrivain et essayiste René Guitton, propose en dessins un panorama riche et varié des crayons, feutres et pinceaux du continent.
« Véritables œuvres d’art critiques ou caricatures irrévérencieuses, ils [ces dessins] disent les aspirations sociales et les rêves, portés dans un même élan. Tout y passe : régression, répression, libre expression, humeurs, souffrances, refus de l’inacceptable, délires fanatiques, condition de la femme, sauts et soubresauts, espoir, progrès… », conclut René Guitton.
Le Monde
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LA VIE DE L’UPF
Des clubs de presse en Tunisie
pour dénicher les talents
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L'UPF Tunisie est heureuse de présenter son blog sur le projet des clubs de la presse francophone dans les collèges et les universités en Tunisie.
Le blog comporte une présentation de chaque club, ses activités et quelques productions de ses élèves et étudiants.
L’UPF Tunisie est fière du travail accompli malgré une année scolaire et universitaire très difficile, à cause de la pandémie.
Cette initiative a pour objectif de renforcer et vulgariser les médias francophones et la langue française, en général. La section tunisienne de l’UPF oriente ses efforts, essentiellement, vers les médias actifs. Mais, elle cherche aussi à dénicher des talents en herbes auprès des facultés et lycées.
C’est dans ce cadre qu’elle a proposé d’instruire des clubs de jeunes journalistes francophones à l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information
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(IPSI), ainsi qu’auprès des lycées secondaires et des collèges à Tunis et dans d’autres régions de la République.
Quatre clubs de presse francophone ont ainsi été créés dans des collèges à la Marsa, au Kef, à Utique (Bizerte) et à Regueb Sidi Bouzid. Ils sont animés d'une façon semi-hebdomadaire par les adhérents de l'UPF-Tunisie. Les élèves apprennent les notions du journalisme et s'expriment en langue française sur des thématiques relatives à la critique des médias.
Un concours de la meilleure plume jeune est également prévu pour les élèves, dont les prix seront distribués lors des Assises internationales de la presse francophone.
Ce projet est financé par l’Institut français de Tunisie et s’étalera sur toute l’année scolaire et universitaire de 2020-2021.
Bravo aux élèves, aux étudiants, aux animateurs, aux professeurs de français et aux directeurs des établissements scolaires et universitaires.
Rendez-vous à la rentrée !
https://clubsdepressefrancophoneupftunisie.blogspot.com/...
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Evelyne Owona Essomba, première femme
à diriger l’UPF Cameroun
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Evelyne Owona Essomba a été élue par 61 voix sur 63 votants présidente de la section camerounaise de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF), lors de l’Assemblée générale élective, le 18 juin 2021.
A la tête de l’unique liste en compétition, Evelyne Owona Essomba est membre de l’UPF depuis 21 ans. Elle a été Secrétaire générale puis Vice-Présidente de la section Cameroun de l'association. C’est la première femme qui va diriger l’UPF Cameroun.
Journaliste diplômée de la 26ème promotion de l’ESSTIC (Ecole supérieure des Sciences et techniques de l’information et de la communication), Evelyne Owona Essomba est un visage qui compte dans le paysage audiovisuel camerounais. Elle dirige la chaîne thématique CRTV News. Elle cumule ainsi 22 ans de service à la CRTV après un court séjour au journal Mutations. Elle boucle en ce moment une thèse de doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Douala.
Nouveau bureau UPF Cameroun
– Présidente : Evelyne Owona Essomba
– Vice-président chargé de la formation : Parfait Siki
– Vice-présidente chargée de l’éthique et de la déontologie : Yvonne Eloundou
– Secrétaire général : Janvier Njikam
– Secrétaire général adjoint : G-Laurentine Assiga
– Trésorier général : William Pascal Balla Ava
– Trésorier général adjoint : Bibiane Fouda Ahanda
– Commissaire aux comptes : Eric Elouga
– Chargé de la stratégie et de la prospective : Georges Alain Boyomo
– Chargé des relations publiques : Carole Yemelong
– Chargé des relations institutionnelles : Sidonie Pogmoni
– Conseiller spécial : Faustin Njikam
– Conseillers – Gisèle Nnemi Nga, Jean François Channon et Beaugas-Orain Djoyum
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La présentatrice de la CRTV a été portée à ce poste le 18 juin dernier. Elle remplace son collègue Aimé Robert Bihina, désormais vice-président international de l’UPF.
Elle est la nouvelle présidente de la section camerounaise de l’Union de la presse francophone (UPF), une organisation internationale non gouvernementale regroupant de journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle francophone.
Évelyne Owona Essomba a été élue à ce poste au cours de l’assemblée générale de l’association le 18 juin 2021 par 61 voix sur 62 votants pour un mandat de quatre ans renouvelables. Elle remplace son collègue de la CRTV Aimé Robert Bihina, par ailleurs vice-président international de l’UPF, en poste depuis 2012 et .
Jusque-là vice-présidente de l’UPF Cameroun, cette diplômée de la 26e promotion de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) est la première femme à occuper ce poste dans le pays. Chef de la chaine thématique CRTV News, Évelyne Owona Essomba est membre de l’UFP depuis une vingtaine d’années alors qu’elle cumule près de 22 ans de service au sein de la chaine publique nationale.
A la tête d’un bureau de 14 personnes avec pour vice-président, Parfait Siki, la nouvelle présidente de l’UPF Cameroun place son mandat sous le signe de la redynamisation de l’association, l’arrimage des professionnels au digital mais aussi des actions pour redorer le blason de la profession de journaliste.
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UPF Tchad : Restructuration et relance
des activités
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La section tchadienne de l'UPF a tenu, le samedi 26 juin, une Assemblée générale extraordinaire.
A l'ordre du jour, la restructuration des instances pour la relance des activités.
Présidée par Maji-Maji Odjitan, la réunion s'est penchée sur la réforme des Statuts de la section dans le but de leur harmonisation avec les textes régissant les instances internationales de l'UPF.
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De nouveau textes ont été ainsi soumis au vote et adoptés par l'Assemblée générale extraordinaires.
Les participants ont également procédé au renouvellement du bureau national de la section. De nouveaux membres ont ainsi été élus. Maji-Majo Oditan a été reconduit à son poste de président.
L'Assemblée générale a également adopté un plan d'action pour la relance de ses activités après une période d'inactivité.
L'UPF Tchad mise sur la synergie d'actions pour le développement de la section et sa mise au diapason des organisations professionnelles.
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Chronique de Pierre Ganz :
Genre et déontologie
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Le Conseil de déontologie journalistique de la Fédération Bruxelles Wallonie (Belgique) a publié récemment une recommandation « sur le traitement journalistique des violences de genre ». Ce document n’épuise pas tous les débats concernant la question du genre dans les médias, mais apporte quelques conseils utiles en terme de déontologie.
Le CDJ belge a choisi d’aller plus loin que de nombreuses chartes et codes de déontologie. Le plus souvent, ces textes n’évoquent les questions liées au genre que dans une clause générale invitant les journalistes à « éviter de faciliter la propagation de discriminations fondées sur l’origine géographique, raciale, sociale ou ethnique, le genre, les mœurs sexuelles, la langue, le handicap, la religion et les opinions politiques » (article 9 de la Charte mondiale d’éthique des journalistes). Quelques rares textes sont consacrés à la question du genre dans les médias, comme le Code de déontologie en matière de genre du Conseil des médias de Tanzanie1. D’autres l’intègrent dans plusieurs règles, comme le « Code sur la représentation équitable de l’Association canadienne des radiodiffuseurs», qui regroupe les chaînes de radio et de télé privées du Canada2. Des médias, comme l’Agence France Presse ont publié des engagements3 pour une meilleure représentation des femmes dans leur production.
Certaines approches sont plus larges. « Il est grand temps que les médias - et les professionnels du domaine - prennent conscience de l’importance du genre comme filtre principal par lequel tous les événements et enjeux doivent être examinés de sorte à raconter l’ensemble de l’histoire » écrivait en 2012 Ammu Joseph, une journaliste indienne spécialisée sur les questions de genre dans la présentation d’une « trousse d’apprentissage pour un journalisme éthique dans le domaine du genre et des politiques au sein des médias » édité en 2012 par la Fédération internationale des journalistes et l'Association mondiale pour la communication chrétienne4. Ammu Joseph ajoutait à juste titre qu’« il est fort possible que les politiques explicites visant à exercer de la discrimination à l’égard des femmes ou à les marginaliser n’existent pas [dans les médias]. En revanche, le statu quo des iniquités historiques est maintenu par une approche « du train-train habituel » qui omet de reconnaitre et de rectifier la subordination persistante des femmes ».
La présence des femmes dans les médias est d’abord une question générale, qui dépend de la prise de conscience de leur situation dans la société. Elle relève des registres idéologiques et politiques, sociaux et syndicaux, par exemple quand il s’agit d’égalité de salaire et de carrière et d’accession aux responsabilités dans les rédactions. Elle relève aussi de choix éditoriaux et rédactionnels. Ce sont des décisions éditoriales que d’informer ou non sur l’égalité des sexes et les questions liées au genre, de prendre en
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compte le genre dans le choix et le traitement des sujets, de refuser des publicités sexistes. Ce sont des choix rédactionnels que de mettre en œuvre une parité dans les offres de parole, d’utiliser un annuaire d’expertes5 pour entrer en contact plus facilement avec des femmes spécialistes, ou de choisir la féminisation des titres et des fonctions. Ces décisions sont évidemment facilitées quand les rédactions et leur encadrement sont paritaires.
Cet enjeu sociétal majeur pose aussi des questions déontologiques. Il justifie également de mettre en perspective les règles existantes. Le « train-train habituel » dénoncé il y a près de 10 ans par Ammu Joseph sévit toujours. Quand il s’agit des femmes ou des minorités, on laisse passer encore trop souvent dans les médias le recours aux stéréotypes, la stigmatisation, la discrimination. Plus que pour d’autres sujets, le goût du sensationnel ou de la mise en scène conduit à négliger le « respect de la dignité des personnes citées et/ou représentées », plus que pour d’autres sujets l’« attention particulière à l'égard des personnes interrogées vulnérables » est encore régulièrement un vœu pieux.
La recommandation6 du CDJ belge cible uniquement le traitement des violences de genre. Elle s’articule en plusieurs points : traiter ces sujets avec prudence et responsabilité; rendre compte des actes de violence en prêtant particulièrement attention à la dignité et aux droits des victimes; utiliser les termes adéquats; éviter, que la diffusion des témoignages de personnes victimes de violences sexuelles, «ne les victimise une seconde fois ». Le CDJ insiste également sur l’obligation déontologique ne pas « présenter, sans preuve, une personne comme coupable avant son jugement ».
Cette prise en compte des questions de genre par les médias, y compris le souci de « baliser » les pratiques journalistiques sur ces sujets, ne doit pas être mise en balance avec la liberté éditoriale et rédactionnelle dont jouissent les rédactions en démocratie. Vouloir imposer des sujets, des angles de traitement, des règles déontologiques spécifiques, quelle que soit la légitimité de la demande d’égalité dans la société, serait contreproductif.
Pierre Ganz
1: https://mct.or.tz/wp-content/uploads/2019/05/Media-Gender-Code-of-Ethics.pdf
2 :https://www.cbsc.ca/fr/codes/cab-equitable-portrayal-code/
3 :https://www.afp.com/fr/lagence/communiques-de-presse/lafp-sengage-pour-une-meilleure-representation-des-femmes-dans-sa-production
4 : https://www.ifj.org/fr/salle-de-presse/nouvelles/detail/category/gender-equality/article/wacc-and-ifj-resource-kit-to-strengthen-gender-ethical-journalism.html
5 : https://expertes.fr/
6 :https://www.lecdj.be/wp-content/uploads/CDJ-Recommandation-violences-de-genre-9juin2021-final.pdf
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Chronique de Jean-Claude Allanic :
Expressions
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Je reviens des Comores où se côtoient le shikomori, l’arabe et le français. J’y ai découvert quelques expressions francophones locales comme les « cortèges » dans les rues de Moroni aux heures de pointes. Aussi pénibles que les « embarras de Paris » déjà déplorés par Boileau. Mais, au moins, ces « embouteillages » ne sont pas provoqués volontairement pour interdire la ville aux automobilistes.
J’ai lu, par ailleurs, dans la méritante presse quotidienne comorienne* qu’un homme était accusé d’avoir « enceinté » une jeune femme. Le fait est déplorable mais l’expression originale et plus concise que « mettre enceinte ».
Si vous me permettez un aparté, quand j’étais enfant, j’avais du mal à comprendre l’expression « tomber enceinte ». Je me demandais quelle calamité avait frappé la future mère et si cela faisait mal. C’est comme « tomber amoureux ». Était-ce cela l’effet d’un coup de foudre ?
Notre langue s’adapte selon les pays. Elle adopte de nouvelles tournures, invente de nouveaux mots, évolue avec nos sociétés, se modernise pour répondre à de nouveaux besoins. Revers de la médaille, elle s’appauvrit trop souvent sous l’effet des snobismes, des jargons à la mode et de la pesanteur du volapük administratif. Exemple récent à propos des certificats de vaccination contre la Covid.
A priori, un certificat est un certificat et tout le monde comprend de quoi il s’agit. C’est sans compter sur l’inventivité bureaucratique de nos fonctionnaires d’État. Quel esprit tortueux d’une agence administrative française a pondu cette circulaire inventant l’expression « schéma vaccinal complet » à la place de « vaccination », voire de « vaccination complète » si on veut être très précis ?
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Stendhal, qui aimait les phrases courtes, claires et précises, doit se retourner dans sa tombe (encore une expression qui me laissait perplexe quand j’étais enfant). Il prenait pour exemple cette phrase du code civil : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ». On peut imaginer le texte qui sortirait de multiples réunions interministérielles et consultations d’experts : « Tout.e. condamné.e à la peine capitale selon la loi du ... – alinéa 13b corrigée par la circulaire du , etc.. pourrait être exécuté.e après épuisement des recours prévus par la loi de telle date, article x, etc. etc. ». Stendhal aurait dénoncé cette enflure inclusive !
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Et pourquoi parler français et risquer de se faire comprendre quand on peut faire étalage de son savoir-faire en anglais ? J’ai relevé cette phrase dans les colonnes de notre éminent confrère du « Figaro » : « Il a spoilé l’issue de sa participation à la nouvelle émission de M6 ». Renseignement pris auprès d’une ambassade étrangère, l’individu en question aurait dévoilé le dénouement du tournage de l’émission. Stendhal, pourquoi tu tousses ? Je suggère, au passage, à la direction du « Figaro » d’offrir la collection complète des excellents livres sur la langue française que le journal édite.
Qu’offrir, en revanche, à cette consœur de France Info qui a rendu compte d’une visite présidentielle dans le nord de la France en ces termes : « Le président a visité la giga factory Renault à Douai » ? A dunce’s cap ? Ou, comme disait ma grand-mère « a big kick in the behind » ?
* Nos confrères comoriens de « La Gazette des Comores », d’« Al-Watwan » et d’« Al-Fajr » travaillent dans des conditions économiques et politiques difficiles.
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Créations numériques du "Devoir"
primées deux fois
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Le journal Le Devoir remporte deux prix des Médias numériques nord-américains, remis annuellement par le World Association of Newspapers and News Publishers. Malgré ses succès sur le Web, la rédaction du Devoir continuera d’œuvrer en format analogique dans les années à venir, assure le directeur du Devoir Brian Myles.
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France Live
Un média 100% numérique
Le groupe Sipa Ouest France a annoncé le lancement d'un «nouveau média d'information 100% numérique», France Live, à destination des lecteurs internautes qui pourront y trouver des articles de la presse nationale et régionale, des vidéos, des applications par villes et informations pratiques.
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Arte Radio
Championne du podcast
L'audience de la plate-forme audio a été multipliée par deux en 2020 et affiche une moyenne 1,5 million d’écoutes mensuelles. En près de vingt ans, la « webradio » a largement participé à la démocratisation de l’audio en France. Deux millions d’écoutes. A Arte Radio, le succès du podcast « Gardiens de la paix », mis en ligne au début du mois de juin 2020, n’en finit pas d’impressionner.
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« L’avenir est au numérique, alors on essaye de toujours de se projeter davantage dans le monde numérique. »
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Ce nouveau média comprend un site internet d'informations générales et pratiques (www.francelive.fr) ainsi qu'une application mobile
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Si le monde français du podcast attend encore son blockbuster, « Gardiens de la paix » pourrait bien être celui d’Arte radio.
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