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EDITORIAL
On continue : les retrouvailles en ligne bientôt
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Par Zara Nazarian,
Secrétaire générale internationale
Il y a un an, en novembre 2019, nous étions en train de régler les derniers détails pour les préparatifs de nos 48èmes Assises à Yaoundé – un événement qui fut un grand succès dans la vie de notre organisation et qui laissait présager une prochaine édition de cette rencontre annuelle aussi passionnante qu’attendue.
Malheureusement, l’année 2020 a vu se briser la quasi-totalité des projets, que ce soit au niveau professionnel ou personnel.
L’UPF n’a pas été épargnée par cette réalité, et nous avons dû reporter ou annuler la plupart de nos événements, dont le plus important dans la vie de l’Union – nos 49èmes Assises qui allaient se tenir en Tunisie. Les célébrations du 70ème anniversaire de notre organisation ont également dû être reportées à un temps meilleur…
Cette pause forcée dans l’organisation des événements ne signifie pas pour autant l’arrêt de nos activités : l’UPF continue à être présente sur le terrain, et les nouvelles que nous recevons de nos sections en sont le meilleur témoignage. Merci à chacune et chacun de votre persévérance et de votre dévouement aux fondamentaux du métier et aux idéaux qui sont ceux de l’UPF !
Pour continuer cette présence et pour renforcer la vie de notre Union, nous allons lancer un cycle de visioconférences sur des sujets variés ayant trait à l’actualité et aux bases du métier de journaliste.
La première conférence de cette série sera consacrée à la liberté d’expression – un sujet malheureusement de plus en plus brûlant, il suffit de penser à l’emprisonnement de notre collègue Khaled Drareni ou aux derniers développements liés à la rédaction de Charlie Hébdo… Cette conférence aura lieu début décembre sur un mode virtuel. Le formulaire d’inscription ainsi que les codes d’accès vous seront communiqués dans un courrier dédié.
En attendant de nous retrouver en ligne, je vous souhaite, à chacune et à chacun, tout le bonheur que vous méritez dans ce monde de plus en plus complexe.
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ACTUALITES
Algérie : Nouveau rassemblement de solidarité avec le journaliste Khaled Drareni
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Plusieurs personnes ont manifesté, hier à Alger, afin d’exiger la libération du journaliste indépendant Khaled Drareni, en dépit de la décision de la direction de la maison de la presse Tahar Djaout de «filtrer» l’entrée de cet édifice public.
Pour la seconde semaine consécutive, des avocats, des militants politiques et des défenseurs des droits de l’homme ont été interdits d’y accéder. Même des journalistes n’ont pas pu y entrer, alors que des policiers ont été déployés à l’extérieur du lieu du rassemblement.
Les manifestants arboraient des masques anti-Covid-19 à l’effigie de Khaled Drareni, devenu un symbole du combat pour la liberté de la presse. A l’instar des précédentes manifestations, une banderole a été déployée. «Le journalisme n’est pas un crime.
Liberté pour Khaled Drareni», est-il inscrit sur cette banderole noire avec, en fond, le visage souriant du fondateur du site d’information Casbah Tribune. Les manifestants ont scandé, pour la onzième semaine consécutive, les slogans habituels : «Libérez sahafa, libérez sahafa !» (Libérez la presse), «Khaled Drareni sahafi hor !» (Khaled Drareni est un journaliste libre), «Sahafa horra, adala moustakilla !» (Presse libre, justice indépendante).
Ils ont aussi réclamé la libération des détenus d’opinion. Détenu depuis le 29 mars au centre pénitentiaire de Koléa (Tipasa), Khaled Drareni avait été
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interpellé alors qu’il couvrait une manifestation du hirak à Alger.
Il a été condamné en appel le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour «incitation à attroupement non armé» et «atteinte à l’unité nationale» par la cour d’Alger. Un verdict d’une sévérité sans précédent qui a provoqué une onde de choc dans le pays.
Lors de son procès en première instance, au cours duquel il est apparu très amaigri, Khaled Drareni avait déjà rejeté ces accusations.
Il a assuré n’avoir fait que son «travail en tant que journaliste indépendant» et exercé «son droit d’informer». Depuis sa condamnation, une grande campagne de soutien à l’international a vu le jour.
Dernier exemple en date, le portrait du fondateur du site d’information Casbah Tribune orne, depuis jeudi dernier, la façade de la chaîne francophone TV5 Monde, qui demande à nouveau la libération de son correspondant en Algérie.
El Watan
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Burundi : 4 journalistes en prison depuis un an
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Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi ont été condamnés en janvier à deux ans et demi d’emprisonnement.
C’était il y a un an. Mardi 22 octobre 2019, quatre journalistes du groupe de presse Iwacu sont arrêtés lors d’un reportage. Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi enquêtaient sur des présumés affrontements entre les forces de sécurité et un groupe armé venu de la République démocratique du Congo (RDC), dans la province de Bubanza, dans l’ouest du Burundi. Ils sont arrêtés, interrogés, jugés et incarcérés, puis condamnés en janvier à deux ans et demi d’emprisonnement pour des infractions liées à la sûreté de l’Etat. Une peine confirmée en appel en juin.
Un an après leur arrestation, leur journal, Iwacu, a sorti un numéro spécial dont Le Monde Afrique vous propose la lecture, pour ne pas les oublier.
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Iwacu est l’un des derniers médias indépendants de ce pays fui par la plupart des défenseurs des droits humains et des journalistes indépendants. Soixante-cinq organisations de défense des droits humains et de la presse profitent de cet anniversaire pour demander la « libération immédiate et sans condition » des quatre enquêteurs.
Parmi les signataires figurent Amnesty International, Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des droits humains (FIDH), le Comité de protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et de nombreuses ONG africaines et burundaises de défense des droits humains et des journalistes.
Le Burundi occupe la 159e place sur 180 du classement de la liberté de la presse établi par RSF.
Avant 2015, ce pays était considéré comme l’un des rares Etats de la région des Grands Lacs à être doté d’une presse libre et indépendante. Mais cette année-là, il bascule.
La volonté qu’a Pierre Nkurunziza de tout faire pour garder le pouvoir entraîne le pays dans une grave crise de violences. Mort cet été, le chef d’Etat a été remplacé par le général Evariste Ndayishimiye.
Le Monde
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Dawit Isaak, presque deux décennies dans les geôles d'Erythrée
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Jeté en prison depuis 2001 pour avoir commis des articles dans le premier journal indépendant du pays, l'histoire du journaliste suédo-érythréen s'est arrêtée là. Reporters sans frontières dépose une plainte pour crime international contre l’humanité auprès du ministère public suédois.
Tribune. «Il me fallait une histoire/ Et toute la journée, je me suis demandé/ Que puis-je écrire ?/ Je n’en ai pas dormi de la nuit/ Qu’ai-je à dire ? […]/ J’ai déjà une histoire/ Que personne ne connaît et qui est formidable/ Je suis l’histoire.» Ghirmai Yohannes. Les poètes jouent un rôle majeur dans la société érythréenne pour ce qui est de raconter des histoires, et nombre d’entre eux utilisent également les mots en tant que journalistes. C’était le cas de Dawit Isaak et, comme en écho au célèbre poème de Ghirmai Yohannes, il est devenu l’histoire.
Permettez-nous de vous raconter l’histoire de Dawit Isaak. Enfant, il commence à écrire et met des pièces en scène. Adulte, il devient écrivain et publie plusieurs livres, qui lui valent d’élogieuses critiques et plusieurs prix. Lorsque l’Erythrée, fédérée à l’Ethiopie après la Seconde Guerre mondiale puis annexée, lutte pour son indépendance, Dawit fuit le conflit et trouve refuge en Suède en 1985. Après avoir atterri dans un camp de réfugiés, il trouve rapidement un travail comme concierge d’une église à Gothenburg. La journée, il lessive les sols et le soir, il est un membre actif de la diaspora érythréenne, qui rêve d’une Erythrée libre et démocratique. Dawit finit par acquérir la nationalité suédoise en 1992. L’année suivante, l’Erythrée devient indépendante.
Jeté en prison en 2001
Dawit revient à Asmara, la capitale. Peu après, il se marie et fonde une famille. En 1997, il rejoint Setit, une publication fondée par d’autres journalistes qui devient le premier journal indépendant d’Erythrée. La devise de Dawit est : «Si vous avez l’occasion d’écrire, faites-le.» Le 23 septembre 2001, quelqu’un frappe à la porte de son domicile. Dawit est jeté en prison sans autre forme de procès. Le Président Afwerki veut étouffer toute forme de débat dans le pays. Nous n’avons plus de nouvelles de Dawit Isaak depuis 2005. L’histoire s’arrête ici.
Dawit était un excellent journaliste et un spécialiste des questions sociales : pénuries d’eau potable, délits fonciers, corruption… Ayant vécu en Suède, il savait ce qu’est une démocratie et comment fonctionne un gouvernement démocratique. Malgré tout, il tenait à continuer à porter un regard positif sur les choses. L’Erythrée est un pays neuf, disait-il, et nous sommes sur la bonne voie. Il faut être patient. A présent, la patience de ses amis et de ceux qui le soutenaient est mise à rude épreuve. Dawit ne raconte plus d’histoires, il est devenu l’histoire.
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Aujourd’hui, Reporters sans frontières dépose une plainte auprès du ministère public suédois pour un crime international en cours en Erythrée, dans la corne de l’Afrique. Voici dix-neuf ans, Dawit a été détenu sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui ni qu’aucune condamnation n’ait été prononcée.
Au même moment, l’ensemble de la presse libre a été banni par le gouvernement. Dix-neuf ans. Cela fait de Dawit et de ses collègues érythréens les journalistes les plus longtemps détenus dans le monde. Etre maintenu derrière les barreaux sans condamnation, dans l’isolement le plus total et sans autorisation de visites pendant près de deux décennies, c’est un crime contre l’humanité.
La Suède confrontée à un délit international
Confrontée à ce délit international, la Suède est aujourd’hui dans l’obligation de défendre l’un de ses citoyens, mais aussi les droits de tous les humains. Cela fait plus de dix ans que l’Erythrée se situe dans les toutes dernières places du Classement mondial de la liberté de la presse élaboré chaque année par RSF. En 2016, une commission d’enquête des Nations unies sur l’Erythrée a rapporté que des crimes contre l’humanité y sont commis. Elle a recommandé à tous les pays de traduire en justice les suspects de crimes internationaux de cette ampleur grâce à la compétence universelle – ce qui s’applique à la Suède.
Le procureur général suédois a d’ores et déjà déclaré qu’il n’y avait aucune raison de croire que Dawit Isaak était effectivement la victime de crimes contre l’humanité et que le gouvernement érythréen en portait la responsabilité. Il a poursuivi en disant que bien qu’une enquête aurait pu être menée en Suède, il s’est prononcé contre sur l’avis du ministère suédois des Affaires étrangères.
Aujourd’hui, il est temps que cela change.
Voilà pourquoi nous déposons cette plainte contre le Président érythréen, son plus proche conseiller, et certains de ses ministres et de ses généraux.
Ecrivons ensemble les prochaines pages de l’histoire de Dawit.
Par Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), et Shirin Ebadi avocate iranienne, prix Nobel de la paix 2003
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RDC : Toujours des cas d'atteinte à la liberté de la presse
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En République démocratique du Congo (RDC), la situation des journalistes ne s'est pas améliorée en cette deuxième année de la présidence de Félix Tshisekedi. L'organisation Journaliste en danger (JED) a dénombré 116 atteintes à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes, dont un mort, une disparition, une quarantaine d'interpellations ou d'arrestations et plus encore de menaces et d'agressions. Une hausse importante par rapport aux 85 cas recensés l'an dernier.
Le rapport s’intitule « Le retour des prédateurs », et pour Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journaliste en danger (JED), la situation s’aggrave : « Tout est grave. Les chiffres que nous avons enregistrés aujourd’hui cette année, c’est-à-dire 116 nouveaux cas d’atteintes à la liberté de la presse qui sont venus s’ajouter aux 85 que nous avions en 2019 pour lesquels personne n’a été sanctionné.
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Donc, quand nous parlons de la question de l’impunité, nous disons qu’il y a plusieurs façons d’assurer l’impunité d’un crime. Et vous savez que sur les 116, nous avons ceux cas d’assassinats de journaliste dans une sorte d’indifférence totale des autorités ».
Un mécanisme de protection des journalistes
Pour le secrétaire général de JED, la RDC devrait mettre en place un mécanisme de protection des journalistes, et cela passe par la désignation d'interlocuteurs, à la présidence et au gouvernement, qui pourraient être activés en cas d’abus.
Deux ministres étaient présents pour cette restitution. Pour André Lite Asebea, ministre des Droits humains, la balle est dans le camp de la justice. Pour lui, c'est avant tout aux magistrats de se saisir de ces abus puisque l’exécutif, a reconnu ce ministre, et notamment au niveau provincial, est parfois responsable de ces violations.
Des états généraux de la presse
Le ministre de la Communication et des médias, David Jolino Makelele, a quant à lui à nouveau promis d'organiser des états généraux de la presse et d'aborder entre autres à cette occasion la question de la dépénalisation des délits de presse.
Sonia Rolley
RFI
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Pour avoir publié les résultats des élections : Suspension du site web Guinée Matin
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La HAC (haute autorité de la communication) a suspendu, dimanche 18 octobre 2020, le site d’information Guineematin pour un mois à cause de la diffusion en direct sur sa page Facebook, du déroulement des opérations de dépouillement dans un bureau de vote.
Rencontré ce lundi, 19 octobre 2020, par un reporter de Guinee114.com, l’Administrateur Général du site concerné, Nouhou Baldé, se dit déçu de cette décision de l’institution en charge de la régulation des médias en Guinée, mais aussi de l’AGUIPEL dont il est membre.
« Je suis déçu de la HAC, particulièrement du président de l’institution, Boubacar Yacine Diallo. Je suis aussi déçu des associations de la presse notamment l’AGUIPEL (association guinéenne de la presse en ligne) qui je croyais pouvait être de notre côté. Mais que je soupçonne d’avoir accompagné la prise de cette décision. Je trouve que c’est illégal et inacceptable », déplore Nouhou Baldé.
Toutefois, l’administrateur de l’entreprise de presse ne compte rester pas les bras croisés. Il promet de protester au niveau de la HAC. «Je ne suis pas prêt à accepter cela. D’abord, un recours gracieux, c’est d’aller au niveau de la HAC protester dans l’espoir que ça va être rapporté.
Au cas où ils ne le feraient pas, c’est d’aller au niveau de la cour constitutionnelle », promet-il.
« Aucune loi n’interdit ce qu’on a fait. Je trouve que c’est illégal et c’est inacceptable », dénonce le fondateur de Guinéematin.
A en croire toujours l’Administrateur, il n’y a eu aucune réunion qui décide donc à la dernière minute de suspendre un organe qui n’a jamais été averti sur quoique ce soit. « Il n’y a aucune réunion préalable, ni au niveau des associations, ni au niveau de la HAC, personne ne nous a appelé à la veille des élections pour dire qu’on va s’entendre sur ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas », a-t-il précisé.
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Depuis la suspension du site guineematin.com de nombreuses voix s’élèvent qualifiant cette décision d’illégale par rapport à la faute citée. C’est le cas de Me Pépé Lamah, avocat.
« Le code électoral permet la publication, l’affichage des résultats après les opérations de dépouillement. Dès lors les que les résultats sont rendus publics à travers les affichages devant les bureaux de vote, il n’y a pas de raison d’interdire à un organe de presses de relayer ce qui est déjà rendu public donc cette décision manque de beaucoup d’intelligence.
C’est une décision qui à mon sens est politique et est vraiment attentatoire à la liberté individuelle. La HAC ferait mieux de reconsidérer sa décision puisque moi, je ne trouve pas dans le comportement des journalistes de Guineematin une faute proportionnelle.
Guineematin n’a fait que relayer ce qui est déjà rendu public donc il n’y a aucune velléité de se substituer pour une quelconque élection. On a fait que relayer ce qui était déjà publique donc c’est une décision arbitraire qui doit être reconsidérée », a expliqué cet homme de droit.
Il faut rappeler que le site est suspendu pour un mois pour avoir fait une vidéo lors du dépouillement des bulletins de deux bureaux de vote.
Guinée Matin
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Liberté de presse : L'Algérie encadre la presse
en ligne
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Le gouvernement algérien a adopté mercredi un projet de décret pour encadrer juridiquement la presse en ligne. Ce projet de décret oblige désormais les sites médias à être hébergés en Algérie et d’avoir une autorisation de l’Etat pour pouvoir exercer.
Cette adoption passée sous la trappe fait suite à une vive polémique en Algérie concernant la liberté de la presse suite à l’emprisonnement de plusieurs journalistes durant la période des manifestations du Hirak, ainsi que la censure de certains sites, seulement en Algérie.
Récemment, la chaine de télévision française M6 a été interdite de diffusion en Algérie à la suite d’un documentaire sur le Hirak en Algérie. Par peur de la répression, le journal satirique El Manchar avait annoncé sa suspension pendant trois mois avant que le président algérien n’ait ordonné « de programmer une réouverture graduelle d’El Manchar ».
Alors que la majorité de la presse papier est subventionnée par l’Etat, les médias en ligne bénéficiaient jusqu’ici d’une marge de liberté car l’Etat avait du mal à les contrôler.
Pourtant, l’Etat algérien a visé certains sites et radios en ligne, notamment le site d’information Tout sur l’Algérie (TSA) en les interdisant de diffuser en Algérie. Actuellement le groupe Interface Médias: Maghreb Emergent et Radio M, une webradio, sont inaccessibles en Algérie depuis le 9 avril.
Le pouvoir algérien ne pouvait pas contrôler ce domaine là, étant donné que ces sites étaient hébergés à l’étranger et qu’il y avait un vide juridique les concernant.
Mais à présent, avec ce projet de décret, les choses changeront. Ainsi, tous les sites devront être hébergés en Algérie et devront recevoir une autorisation de l’Etat. En outre, ces sites qui devront être représentés par des entités « publiques ou privées » devront obligatoirement être domiciliées en Algérie, c’est à dire que tout leur matériel et ressources humaines doit être physiquement sur place en Algérie.
Selon le texte préparé par le ministre de la Communication Ammar Belhimer, l’activité d’information en ligne est « soumise à la publication à travers un site électronique, dont l’hébergement est exclusivement domicilié physiquement et logiquement en Algérie, avec une extension du nom de domaine +.dz+: (Article 6) ».
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Et d’ajouter que « l’extension du site doit être (.dz) » ce qui veut dire que « l’acquisition du nom de domaine doit se faire en Algérie à travers l’Etat (CERIST) ».
La domiciliation physique et logique veut dire que « toutes les ressources (matériels, logiciels, humaines, création, exploitation) nécessaires à l’hébergement d ’un site doivent être en Algérie ».
Ce chantier de changement a été ordonné par le président Algérien Abdelmadjid Tebboune, qui avait appelé à « la régularisation de la situation juridique des journaux électroniques domiciliés en Algérie » et le ministre Abdelaziz Djerad avait exhorté début février Belhimer à « engager les procédures et modalités pratiques et réglementaires en vue de concrétiser dans les meilleurs délais » cette décision.
« J’avais déjà évoqué le sujet de la liberté d’expression en Algérie et je me suis interrogé s’il existait un pays, de par le monde, à l’image de l’Algérie qui compte 180 quotidiens et près de 8.500 journalistes, outre le soutien de l’Etat au papier d’impression et la publicité dont bénéficient ces journaux pour se retrouver, à la fin, avec des articles truffés d’injures et d’atteintes à la sécurité publique », a récemment déclaré le président Algérien.
Interrogé sur le cas du journaliste Khaled Drarni, condamné récemment à deux ans de prison ferme après avoir couvert les manifestations du Hirak, le président algérien a expliqué que cette personne est « impliquée dans une affaire n’ayant aucune relation avec la presse » et a assuré qu’il n’existe aucun document prouvant sa relation avec la chaine de télévision qu’il prétend travailler avec, faisant référence à TV5 Monde.
Abdelmadjid Tebboune a par ailleurs repris les propos du ministre de la Communication en affirmant que Khaled Drareni n’avait jamais été détenteur de la carte de presse sous-entendant qu’il n’était pas journaliste.
Pourtant, les internautes algériens n’ont pas oublié qu’Abdelmadjid Tebboune, alors ministre de l’Habitat, avait été interviewé en 2016 par Khaled Drareni pendant le Journal télévisé de 19H sur Canal Algérie, une chaine de télévision publique.
Depuis le début de Hirak et l’emprisonnement de plusieurs journalistes et militants, ainsi que le blocage de la diffusion de journaux, les pratiques de l’Etat Algérien sont dénoncées par plusieurs ONG internationales dont Reporters Sans Frontières (RSF) qui a classé le pays à la 146ème place sur 180 au niveau du classement mondial de la liberté de la presse 2020.
Répondant aux critiques des organisations internationales, le président Tebboune avait rétorqué que l’Algérie était « ciblée » par des ONG qui tentent de « saper la stabilité du pays ».
HESPRESS
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France : Une proposition de loi inquiète
les défenseurs des droits humains et des libertés
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Des CRS qui gazent des journalistes et des lycéens devant le lycée Colbert dans le 10e arrondissement de Paris alors que ces derniers protestent contre l’ouverture de leur établissement durant le confinement.
La scène a eu lieu mardi 3 novembre, et les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Mais bientôt ce ne sera plus tout à fait possible.
En effet, l’Assemblée nationale examine ces jours-ci un texte intitulé « proposition de loi relative à la sécurité globale ». Il s’agit d’une nouvelle loi de sécurité qui vise à punir la diffusion des visages de policiers sans floutage.
Si les parlementaires votent ce texte, il sera donc bientôt interdit de diffuser des images des forces de l’ordre si leur visage n’est pas flouté.
Députés LREM
Gérald Darmanin l’a redit le 3 novembre au micro de RMC : « j’avais fait une promesse, celle de ne plus pouvoir diffuser les images des policiers et des gendarmes sur les réseaux sociaux, cette promesse sera tenue puisque la loi le prévoira », a précisé le ministre de l’Intérieur.
Le futur texte de loi a été déposé par deux députés La République en marche (LREM), Alice Thourot (Drôme) et Jean-Michel Fauvergue (Seine-et-Marne), qui est l’ancien patron du Raid.
Elément d’identification d’un policier
L’article en question dit ceci : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. »
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Plusieurs associations de défense des libertés dénoncent l’article interdisant de filmer les policiers sans floutage.
Autre disposition figurant dans ce projet de loi et dénoncée par les ONG de défense des droits de l’homme, la possibilité pour “les services de l’État concourant à la sécurité intérieure et à la défense nationale” de “procéder, au moyen de caméras installées sur des aéronefs, à la captation, l’enregistrement et la transmission d’images” dans différents cas de figure.
En clair, cet article donnerait la possibilité aux forces de l’ordre d’utiliser des drones équipés de caméras pour surveiller les citoyens.
Les syndicats des journalistes n'ont pas tardé à réagir. Sur proposition du SNJ-CGT, la Fédération européenne des journalistes (FEJ) a publié un comminqué le 3 novembre appelant le gouvernement français à "retirer ce projet de loi".
"Cette modification de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, va à l’encontre de toutes les dispositions prévues sur la liberté de la presse en Europe et menace d’empêcher les journalistes de faire tout simplement leur travail", souligne le communiqué de la FEJ.
Rappelant le code sur la liberté de la presse pour la police, rédigé par le Centre européen de la liberté de la presse et des médias, la FEJ souligne que " le droit des citoyens à être informés ne peut s’affranchir de la possibilité que les journalistes filment et diffusent l’action des forces de l’ordre."
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LA VIE DE L’UPF
UPF Moldavie : "Je choisis moi-même mes sources d'information"
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En cette année d’incertitudes et de restrictions sanitaires en tous genres et en dépit des multiples difficultés quotidiennes, la section moldave de l’UPF a eu le courage de la continuité en organisant, comme chaque année, le Concours d’essais en langues française « Le coing d’or » pour les jeunes francophones moldaves.
En collaboration avec l‘Antenne de Chişinău de l’Agence Universitaire de la Francophonie et la Communauté moldave de Suisse, cette XIVe édition a été lancée en septembre dans les écoles et lycées du pays. L’étape suivante a eu lieu le 30 octobre et la remise des diplômes et des prix s’est déroulée début novembre. Cela nous permet de dire que l’automne a été francophone en Moldavie.
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Les organisateurs ont adapté l’édition de cette année aux conditions sanitaires imposées, mais les exigences concernant les travaux écrits sont restées inchangées. Des jeunes entre 16 et 25 ans de différentes écoles et de plusieurs régions géographiques du pays ont contribué à apporter à cette édition Covid 19 un côté exemplaire et exceptionnel.
Dans une situation sanitaire très spéciale et à l’heure de l’enseignement à distance, le thème proposé, «Je choisis moi-même mes sources d’information», a trouvé un public directement concerné et intéressé.
Le concours a été une vraie fête de la langue française : d’abord les lauréats étaient restés chez eux, à l’aise avec les nouvelles technologies et répondant avec facilité et plaisir en français, ensuite, le jury des professionnels, très impliqué, posait de nombreuses questions pertinentes et enfin, et surtout, un élan de solidarité et de collaboration était garant d’une parfaite réussite commune.
Chapeau bas devant les professeurs de français de Moldavie, pays où la langue française est en perte de terrain comme un peu partout dans le monde mais où nous pouvons compter sur une jeunesse ouverte et une école de qualité.
Margareta Donos
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UPF-Tunisie appuie la création de clubs de la presse francophone dans les universités et lycées
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L’UPF-Tunisie s’engage dans un projet de création de clubs de la presse francophone dans les universités, les collèges et les lycées. L’objectif étant de promouvoir la culture francophone et d’initier les jeunes à la production journalistique en langue française.
En ce qui concerne les clubs de presse dans les collèges et les lycées, la direction de l’UPF-Tunisie est actuellement en négociation avec des directeurs d’établissements secondaires à Tunis et dans les régions afin de les installer. Ce projet est financé par l’Institut Français de Tunisie et s’étalera sur toute l’année scolaire et universitaire de 2020-2021.
Une convention a été déjà signée avec l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) pour installer un club de presse francophone qui se tiendra d’une manière hebdomadaire, dans une logique d’une salle de rédaction. Les étudiants seront appelés à produire des articles et des reportages écrits sur des thèmes d’actualité. Les meilleurs d’entre eux participeront, ensuite, à la rédaction du journal des Assisses de la Presse Francophone qui se tiendront à Tunis en 2021.
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Le projet consiste à animer, de manière hebdomadaire, des clubs de jeunes talents, en vue de meubler de manière régulière, une page Facebook créée par chaque club.
Un concours de la meilleure plume jeune est également prévu, pour les élèves dont les prix seront distribués lors des Assises de la Presse Francophone.
Par ailleurs et en prévision de ce grand évènement, l’UPF-Tunisie est en train de finaliser son enregistrement légal et bénéficiera d’un appui financier pour l’organisation des Assises de la part de l’Ambassade de France en Tunisie.
Hanène Zbiss
Présidente de l'IUP-Tunisie
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UPF-Vallée d'Aoste organise un atelier de formation
sur le "nouveau journalisme audiovisuel"
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La principale activité, ces derniers mois, de la section UPF de la Vallée d’Aoste est l’organisation et la réalisation d’un atelier de formation intitulé « néo-journalisme audiovisuel » pour six jeunes âgés de 17 à 26 ans sur le journalisme audiovisuel narratif. Cet atelier devrait constituer une première étape dans l’organisation d’autres formations ou séminaires sur le journalisme et/ou la réalisation.
L’atelier d’une durée totale de 96 heures était axé sur l’apprentissage des notions théoriques du langage audiovisuel, sur l’apprentissage de l’écriture des sujets (reportage et documentaire) et enfin sur le tournage et la post-production, les participants auront produit un reportage d’une durée de 5’46’’ qui dresse le portrait d’un jeune agriculteur à la pointe dans la création de produits innovants et un documentaire d’une durée de 8’18’’ sur le confinement due à la pandémie de Covid-19.
Vous pouvez visionner :
- le reportage sur YouTube à l’adresse : https://www.youtube.com/watch?v=DgRPf0jRZwk
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- le documentaire sur YouTube à l’adresse :
https://www.youtube.com/watch?v=qg0gD3a6NSQ
Ou bien directement sur le site de l’UPF-Vallée d’Aoste : www.upfvda.org
L’objectif de la formation était de rajeunir la base des associés et proposer à un public jeune des notions élémentaires de narration audiovisuelle.
La formation s’est déroulée entièrement en français et a été soutenue et financée par l’Assessorat de l’Education de la Région Autonome Vallée d’Aoste.
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Rénovation du site Web
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L’UPF Vallée d’Aoste a par ailleurs entamé le chantier de rénovation de son site internet. Objectif : le rendre compatible avec les smartphones et les PC/Mac, avec une structure plus fonctionnelle et un graphisme plus attrayant et moderne.
Sonia Charles et Cristina Deffeyes, membres du comité de direction, sont en charge de cette mise à jour.
D’autres membres du comité sont en train de porter de l’avant de nouveaux projets qui seront dévoilés dans les prochains mois.
Joseph Péaquin
Président UPF Vallée d’Aoste
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Chronique de Pierre Ganz :
Etat des lieux des conseils de presse européens
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Ils sont 28 en Europe, regroupés au sein de l’AIPCE (ou Alliance des conseils de presse indépendants en Europe). Cette association vient de publier une enquête sur les pratiques et moyens de ces organes d'autorégulation de la déontologie
Tous ces conseils justifient leur rôle par la distinction entre loi et éthique. «Les directives éthiques vont au-delà de la loi» disent-ils, «elles exigent plus des journalistes que le simple fait de "ne pas enfreindre la loi"», car «là où la loi définit ce qui est permis et ce qui ne l'est pas, les directives éthiques des journalistes sont ce qui précise ce qui "devrait" et "ne devrait pas" se produire».
Ces conseils sont composés de journalistes, d’éditeurs (21 conseils considèrent que la majorité des médias de leur pays les ont rejoints), et pour 25 d’entre eux de représentants de la société civile. Leurs membres sont bénévoles, mais s’appuient sur une équipe administrative. Sur 28 conseils, 7 disposent d’au moins 4 salariés à plein temps, 14 n’ont qu’un permanent. Seul le conseil de presse hongrois repose uniquement sur des bénévoles. Le CDJM français aussi pour l’instant.
Les moyens financiers vont de 900 000 euros à 90 000, mais la plupart des conseils de presse disposent chaque année de 200 à 300 000 euros pour fonctionner. Ces ressources viennent des cotisations des éditeurs, pour une moindre part des journalistes, et 8 reçoivent un soutien financier de leur gouvernement, avec des sommes allant de 49.750 € en Suisse à 311 000 € en Allemagne.
La plupart des conseils analysés ont une structure à deux niveaux, séparant le conseil d’administration qui gère le conseil et définit sa politique à long terme de l’instance qui se prononce sur le respect de l’éthique par les journalistes et les médias. Le souci est ici d’éviter une interférence entre les membres du conseil, qui contribuent financièrement, et le processus de décision sur des cas précis. A noter que sur ce point le Presserat allemand ajoute une utile disposition dans ses statuts, qui stipulent que « les membres du conseil sont indépendants et ne sont pas liés par les instructions des organisations qui les désignent ».
Les bouleversements du paysage médiatique amènent ces conseils de presse à s’interroger sur leur champ de compétence car «avec la prédominance des médias sociaux sur lesquels chacun peut se faire passer pour un journaliste, il est devenu de plus en plus difficile de tracer des frontières». C'est bien l’acte journalistique ou le contenu journalistique
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qui est retenu par de nombreux conseils, pas le simple fait de publier.
Dans cet esprit, les saisines concernant le contenu que les médias publient sur leurs propres pages des réseaux sociaux sont généralement recevables. Les commentaires du public ne sont pris en compte que sur les pages des médias sur les réseaux sociaux, et sont mêmes considérés comme des «lettres à l’éditeur» lorsqu'ils sont modérés a priori sur le site du média ou sur les réseaux sociaux.
Selon les conseils, du tiers à un peu plus de la moitié des saisines reçues sont écartées parce qu’irrecevables. Celles qui sont examinées au fond sur le respect de la déontologie sont déclarées non fondées dans 53 % des cas. Les médias et les journalistes concernés ont toujours la possibilité de répondre aux griefs formulés avant que le conseil ne se prononce. Seuls 6 conseils ont des procédures d’appel de leurs décisions. Dans tous les cas, aucun média ne peut être obligé de publier un avis le concernant. Mais l’enquête établit que dans 20 pays les médias publient souvent voire toujours les avis ou les résumés d’avis les concernant, y compris là où des médias non adhérents au conseil des médias sont mis en cause.
L’image de ces conseils est positive. Bien sûr, dans ce rapport, c’est eux qui le disent, et qui affirment que leur autorité en matière d’éthique journalistique est reconnue, que les journalistes les consultent sur des cas concrets, que de plus en plus de médias se réfèrent à leur jurisprudence. Mais dans certains pays ils sont cités comme expert dans des procès, ce qui assoit leur reconnaissance. Mais l’impact sur la qualité de l’information semble réel aux membres des conseils interrogés par l’AIPCE : «les décisions d’un conseil attirent l’attention sur des problèmes précis, comme par exemple le respect de la vie privée ou la couverture des suicides», soulignent-ils. Et dans deux pays, des médias dont le niveau de couverture était autrefois douteux ont considérablement amélioré leur qualité depuis qu'ils ont rejoint le système d'autorégulation déontologique.
Enfin, l’AIPCE se fait l’écho des animateurs des conseils de déontologie en Europe, inquiets «des efforts des acteurs politiques pour réguler les médias, en particulier les contenus publiés en ligne et sur les médias sociaux en particulier [au nom de lutte contre les fake news]». C’est à leurs yeux «une pente glissante lorsque la parole peut être supprimée si elle est considérée comme une fausse nouvelle [et] même si les acteurs politiques d'aujourd'hui ont les meilleures intentions, un futur gouvernement pourrait ne pas être bienveillant, et tordre cette législation de manière à leur permettre de supprimer tout discours qui ne leur convient pas». Un avertissement et un appel à la vigilance, qui vaut en Europe et au-delà
Pierre Ganz
Le rapport (en anglais) est disponible ici et ici : Media Councils in the Digital Age
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Chronique de Jean-Claude Allanic :
« J'suis snob »
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Les Français seraient-ils les pires élèves de la francophonie ? Mieux vaut avoir réussi son TOEIC que le bac pour comprendre ce qu’écrivent et ce que disent certains confrères.
«J’suis snob. Je m’appelle Richard, on dit Bob » chantait autrefois Boris Vian. Émailler ses propos ou ses papiers de mots anglais – alors que leur équivalent existe depuis toujours dans le vocabulaire français – est du dernier snobisme.
Récemment, une syndicaliste était saluée par des collègues pour sa pratique du «manterrupting* » ; elle n’avait pas hésité – fort justement – à répondre du tac au tac à un ministre (je suppose que le «womanterrupting» est beaucoup moins féministement correct).
Quant à une consœur de la télévision jugée un peu trop complaisante pendant une intervention présidentielle, elle aurait fait preuve de «trending» ; je n’ai toujours pas compris si c’était un compliment ou un reproche.
A propos de ce président, un grand quotidien du matin révèle que son entourage souhaite un «wake up call» face à LA covid (puisque l’académie française a «genré» le virus au féminin).
Par ailleurs, j’ai écouté avec le plus grand intérêt, un reportage à la radio sur une nouvelle fonction, dans les entreprises, celle de «chief happiness officier», CHO pour les intimes.
- «Chef happiness, s’il vous plaît, une augmentation de salaire me ferait tellement plaisir».
- « Adressez-vous à la DHR, c’est elle qui gère les relations humaines ».
- « Mille merci, chef happpiness, votre réponse suffit à mon bonheur ».
- « My pleasure ».
Enfin, quelqu’un ou quelqu’une qui va veiller à ce que tout le monde soit heureux !
Ce n’est pas une «fake news». Tout aussi authentique est cette
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information scientifico-culinaire sur les «fake-steaks» à base de fibres musculaires cultivées «in vitro» et colorées par du jus de betterave. Las, une étude menée par l’université d’Oxford démontre que cette «clean meat» qui prétend échapper à la pollution des élevages industriels serait encore très productrice de CO2, et donc davantage néfaste pour la planète que les pets méthaniques des vaches.
Bon, si je ne suis pas content, je peux toujours me consoler avec ma console. Mon «news magazine» préféré vient, en effet, de m’apprendre que, désormais, les jeux vidéos vont se dématérialiser dans le «cloudgaming».
Pour être franc (et parlez français), entre les «greenwashing», «upcycling» et autres polémiques sur le «top crop» qui fleurissent dans les colonnes de nos journaux, je craque. Au secours, help ! Trop, c’est too much !
Mais, j’ai tout de même été content que des âmes innocentes n’ont, sans doute, pas su traduire cette information reçue sur mon «smartphone» : «la Finlande veut pénaliser l’envoi de «dick pics» non sollicités». Cacher ce p… que je saurais voir». Ils ont bien fait de ne pas utiliser la langue de Molière.
jcallanic@gmail.com
* A vos dictionnaires ! Ce qui me donne l’occasion de rendre hommage au linguiste Alain Rey, figure tutélaire des dictionnaires Robert, disparu fin octobre. «La langue française, disait-il, est notre bien commun, notre maison, il suffit de la mieux connaître pour l’aimer». Il la défendait non pas comme une langue repliée sur elle-même mais comme une langue vivante qui sait évoluer et s’adapter : «Les mots, comme les êtres et les groupes humains, voyagent, se déplacent, émigrent et immigrent, avec des fortunes diverses». Le monde francophone en est le témoignage.
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Salto et TV5 Monde Plus :
Plateformes francophones
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Deux plateformes de streaming vidéo francophones, lancées successivement le 9 et le 20 octobre. TV5 Monde Plus, la francophone, est gratuite là où la française Salto, lancée par TF1, France Télévisions et M6, est payante : Salto sera commercialisée à partir de 7 euros pour un écran.
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Le Figaro numérique :
Déjà 200.000 abonnés
Avec quelques semaines d’avance sur ses objectifs, Le Figaro vient de franchir le cap des 200.000 abonnés numériques. Avec en ligne de mire la volonté d’atteindre 300.000 abonnés à moyen terme. L’offre en ligne du journal a connu une croissance régulière depuis son lancement il y a cinq ans.
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« Le Temps » suisse :
Racheté par une fondation
Le quotidien suisse « Le Temps », le premier et seul supra-régional dans la partie francophone du pays, a été cédé par la coentreprise entre le groupe suisse Ringier et l'allemand Axel Springer qui le détenaient depuis six ans, à la fondation Aventinus, laquelle regroupe trois fondations richement dotées.
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TV5 Monde Plus a pour concurrent la télévision elle-même et ses espaces de rattrapage, de « replay », Salto est une offre de vidéo à la demande par abonnement supposée rivaliser avec Netflix, Canal+ ou Disney+
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Portée par la demande d’information, l’offre s’est enrichie de formules dédiées aux familles ou aux étudiants
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L'opération permet à Ringier de se concentrer sur son activité de magazines, qui génère 90 % de ses revenus,
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