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La liberté pour Khaled Drareni !
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Le procès en appel de notre confrère Khaled Drareni a repris mardi 8 septembre à Alger.
A l’heure de l’écriture de ces lignes, les plaidoyers se poursuivaient dans un contexte de tension entre les forces de l’ordre et les journalistes venus en masse couvrir ce procès inédit. Ces derniers ont été nombreux à être interdits d’accès à la salle d’audience pour suivre le déroulement du procès.
Dans le même temps, la mobilisation sans précédent se poursuit à travers le monde pour demander la libération du journaliste algérien.
Le directeur du site d’information Casbah Tribune et notre représentant en Algérie, également correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour RSF avait écopé, en première instance,
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d’une peine de 4 ans de prison ferme et d’une amende de 50 000 dinars d'amendes (environ 330 euros).
Son seul crime est avoir couvert les manifestations du Hirak en toute transparence et indépendance. Il a été emprisonné le 29 mars dernier, accusé par les autorités d'"incitation à attroupement non armé" et d'"atteinte à l’unité nationale".
Cette condamnation a soulevé la réprobation des associations de défense des droits humains, et celles des organisations de journalistes. Nous osons croire que la justice algérienne se ressaisisse et accorde la liberté sans condition à du journaliste Khaled Drareni. Sa place n’est pas en prison mais parmi les siens.
Le journalisme n’est pas un crime.
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EDITORIAL
Par Zara NAZARIAN,
Secrétaire générale
Chère consœur, cher confrère,
Nous voici à la rentrée 2020, une année particulière, qui a vu chambouler la vie de tout un chacun et a corrigé à sa manière les projets de la planète toute entière.
L’Union internationale de la Presse francophone n’a pas été épargnée par cette réalité : nous avons dû reporter ou annuler la plus grande partie de nos manifestations et/ou réunions, et ceci aussi bien au niveau international que local.
Ainsi, par exemple, nous avons été obligés d’annuler la tenue du Symposium international consacré au Rôle des médias dans la prévention et la lutte contre la négation des génocides qui devait avoir lieu le 19 mai dernier, en Arménie.
Enfin, événement exceptionnel : cette année, nous ne ferons pas d’Assises. Il m’est difficile de décrire à quel point cette lacune dans le calendrier bien établi de nos rencontres annuelles me chagrine, car elle nous prive non seulement des discussions et des échanges passionnants autour d’un thème d’actualité important qui est le Leadership féminin, mais aussi et surtout, de la joie de nous retrouver ensemble dans cette ambiance familiale haute en couleurs qui est celle des rencontres internationales de l’UPF.
La gestion interne a également été adaptée aux conditions de crise, avec une optimisation de fonctionnement des bureaux de la Cité Bergère.
Il est particulièrement agaçant que ces contraintes se soient produites au moment où notre grande et belle organisation fête ses 70 années...
Dans ce contexte, je tiens particulièrement à remercier les sections et les membres de l’UPF qui, malgré ces difficultés, arrivent à animer la vie de notre organisation dans leurs pays respectifs.
Sachez que, malgré les conditions compliquées du travail, l’UPF internationale continue à réaliser de beaux projets et d’aller de l’avant. Ainsi, après des mois d’absence, j’ai le plaisir de vous présenter le nouveau site de notre organisation, doté des fonctionnalités modernes.
La formation sur le renforcement des capacités des journalistes dans le traitement médiatique des questions migratoires, en partenariat avec l’UNESCO, qui a été réorientée afin d’être adaptée aux réalités de la pandémie, va aussi bientôt démarrer dans quatre pays : le Niger, le Maroc, la Tunisie et le Liban.
Enfin, l’UPF va participer, le 9 décembre prochain, au IV Forum Global contre le crime du génocide organisé par le gouvernement arménien, qui aura lieu cette année sous format en ligne.
J’espère de tout cœur que les contraintes que nous connaissons tous depuis le printemps dernier s’estompent bientôt et que nous aurons le plaisir de nous retrouver et de fêter dignement cette double fête qui s’impose : l’anniversaire de notre organisation et nos retrouvailles.
D’ici là, portez-vous bien et protégez vos familles et vos proches.
Zara Nazarian
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L’UPF lance son nouveau site Internet
Après des mois d’absence, le site Internet de l’UPF revient. En plus de son nouveau design toujours fidèle aux codes couleur de l’Union, le site est enrichi de nouvelles fonctionnalités qui le rendent plus adapté aux exigences de fonctionnement d’un support électronique moderne. Quelques précisions.
Il s’agit notamment d’un espace membre permettant de renouveler son adhésion sans passer par l’envoi postal ou autre des fiches d’inscriptions et/ou des cotisations, car cette fonctionnalité est complétée par un système de paiement en ligne sécurisé.
Les modifications effectuées dans le processus d’adhésion en début de l’année comprenant l’acquisition et l’installation d’une machine à émettre les cartes, ainsi que le long travail d’épuration des fichiers (qui a, par ailleurs, été à l’origine de queqlues retards d’émission des cartes qui ont eu lieu cette année et pour lesquels nous réitérons nos excuses auprès de nos membres) parachèvent cette modernisation de gestion des adhésions et des payements, en la rendant encore plus transparente.
Une fonctionnalité permettant d’effectuer des dons en ligne a également été intégrée à la nouvelle version du site.
Autre nouveauté : l’inscription aux événements organisés par l’Union passera dorénavant par son site Internet ! Une version mobile du site UPF est également mise en place.
Et le plus important : le site de l’Union internationale de la Presse francophone, comme l’Union toute entière, ne vit que par et pour ses adhérents. Nous attendons donc avec impatience vos contributions.
Dès demain sur www.presse-francophone.org !
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UPF Tunisie forme les journalistes
aux techniques de vérification de l'information
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La section Tunisie de l’Union de la Presse Francophone (UPF) a organisé, en collaboration avec ses partenaires la Fondation Friedrich Naumann et le Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et Communicateurs (CAPJC), une session de formation sur “Les Fakes news et vérification des infos du web”, du 4 au 7 août 2020, à Hammamet.
Cette formation s’inscrit dans un effort lancé par l’UPF Tunisie depuis sa création en juin 2019 pour combattre les fake news et aider les journalistes francophones tunisiens à se doter des compétences nécessaires pour lutter contre ce phénomène qui prend de l’ampleur, notamment avec la pandémie.
La session de formation a été animée par Walid Hayouni, enseignant à l’IPSI et expert en fact checking. Le programme de cette formation a permis aux journalistes de découvrir les différents outils leur aidant à identifier les fausses infos et les rumeurs. Plusieurs applications tel que TinEye, RevEye pour la vérification des photos, wunderground pour les données climatiques et fligntradar24 pour le trafic aérien ont été mises à la disposition des participants pour tester la fiabilité de l’information.
« Toutefois, cette intelligence artificielle ne devrait jamais se substituer aux outils
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classiques du journaliste comme le contact direct ou le téléphone par exemple», a observé Walid Hayouni.
La formation visait la sensibilisation les journalistes à l’utilisation des techniques et applications numériques disponibles sur le web afin de faire du fact cheking et à la vérification des informations (articles, posts, images et vidéos) circulant sur Internet.
Elle a réuni plusieurs journalistes arabophones et francophones de la presse écrite, audiovisuelle et électronique. Elle devrait permettre, à moyen et long terme, de créer un noyau de journalistes spécialisés en fact checking tout en leur conférant un cadre qui pourrait être un club de presse par exemple afin d’assurer la continuité de leur mission.
Pour rappel, la section Tunisie de l’UPF avait déjà organisé, en septembre 2019, une table ronde sur « Les fake news en période électorale » et une conférence en ligne, en mars 2020, sur « L’infodémie : une pandémie d’infox qui menace les populations ».
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UPF Mauritanie ouvre le débat
sur la diversité linguistique
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L’UPF-Mauritanie a organisé le 13 août, à Nouakchott, un colloque sous le thème : « Médias et diversité linguistique ». La rencontre a réuni des professionnels des médias, des politiques et des personnalités de la société civile.
Mariya Ladji Traoré, la présidente de la section UPF-Mauritanie, a expliqué que l’objectif de cette rencontre était de « d’échanger de débattre autour des problèmes qui se posent aux rédactions au sujet de l’usage des langues comme outils de travail et de communication ».
La Mauritanie se distingue par une diversité culturelle et un pluralisme linguistique mais aussi par un statut
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de pays arabo-africain doublé d’une appartenance à l’espace francophone.
«Tout cela crée la spécificité du milieu dans lequel nous travaillons au quotidien avec l’usage à la fois de l’arabe, du français et de nos langues national, notamment le hassanya, le peul, le soninké et le wolof », a indiqué Mariya Traoré. « Cette diversité peut poser des difficultés au niveau de la terminologie, de la formation et de l’information juste et de qualité », a-t-elle souligné. Estimant que « cette réalité exige une formation continue pour le renforcement des capacités des acteurs des médias ».
Les conclusions de cette journée de travail devaient être soumises à la commission nationale de réforme de la presse récemment créée en Mauritanie.
Au-delà de sa contribution à la réflexion, l’UPF-Mauritanie a rendu hommage – lors de cette rencontre – à douze personnalités du monde des médias.
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UPF RDC en deuil suite à la mort
de Fortunat Shimba Muteba
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Directeur Provincial de l'agence congolaise de presse dans le Grand Katanga (ACP), Fortunat Shimba Muteba a été amené dans sa dernière demeure, jeudi 3 septembre 2020.
Mort des suites d'une courte maladie, Fortunat Shimba Muteba est l'un des pionniers de l'Union internationale de la Presse francophone dans le Katanga.
Au bâtiment du 30 juin siège de l'assemblée provinciale du Haut-Katanga où la cérémonie funèbre a été organisée par le gouverneur de la province du Haut-Katanga. L'Union nationale de la presse du Congo UNPC (dont il était président honoraire) et l'Union internationale de la presse francophone (UPF) qui le comptait parmi ses membres pionniers dans la région ont honoré celui qui a été le mentor et conseiller de beaucoup des journalistes congolais de cette partie de la RDC.
Après les oraisons funèbres, et autres cérémonies d'hommages, la chancellerie des ordres de léopard a procédé à la levée de la médaille de chancelier dont les avantages reviendront désormais à la famille du disparu.
Très jeune, il a débuté sa carrière à l’Agence Congolaise de Presse vers les années 80. Brillant journaliste, il a gravi tous les échelons jusqu’à devenir directeur provincial de l’agence dans la province du Maniema à Kindu.
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Il va quitter cette ville pour retourner à Lubumbashi, lors de la guerre de l’AFDL en 1997. En raison de ses mérites professionnels, il a été élevé au rang de chevalier de l’ordre national de Léopards.
Dans son oraison funèbre, Marianne Mujing Yav, présidente provinciale de l’UNPC a rendu un hommage appuyé au journaliste, énumérant ses nombreuses qualités professionnelles et humaines.
« Pendant toute sa vie journalistique, il a été un modèle pour les jeunes qui débutent dans la profession, aujourd’hui, pour avoir forgé son chemin dans l’assiduité et dans le travail. D’ailleurs, ses collaborateurs à l’ACP/Lubumbashi, reconnaissent qu’ils ont perdu un chef rigoureux, mais formateur et conseiller », a-t-elle souligné.
Parti si vite, Fortunat Shimba laisse derrière lui une veuve, 4 enfants et des petits-fils. Mais aussi, il laisse perplexes les membres de l'UPF Katanga.
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La chronique de Pierre Ganz :
Identifier les acteurs des crimes et des délits
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La mort dramatique d’une jeune femme à Lyon a donné lieu en France à un débat sur l’identification des acteurs des faits divers. Certaines arrière-pensées nauséabondes ne doivent pas occulter les bonnes pratiques de la déontologie.
Cette jeune femme a été tuée dans des circonstances particulièrement atroces, trainée par une voiture qui l’avait percutée. Les passagers du véhicule ont reconnu les faits et le conducteur a été placé en détention provisoire et mis en examen pour « violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort » et pour délit de fuite. Plus que les faits, c’est l’identité de leurs auteurs qui a suscité l’intérêt de certains commentateurs.
Les réseaux sociaux se sont très vite enflammés autour du mot dièse #onveutlesnoms. Des sites ou des journaux d’extrême droite ont relayé largement cette campagne. Il est exact que la majorité des médias qui ont rapporté ce drame n’ont pas identifié nominalement ses acteurs. Ce qui n’est pas a priori une faute déontologique.
Dans le récit d’un fait divers, nommer ou non la victime est la première décision qui doit être pesée. La réponse est souvent positive parce que cette victime n’est pas un simple détail du reportage ; elle en est un élément central, et doit exister au-delà de son statut de victime au moins par son nom. La réponse est négative si son identification risque de blesser un lecteur ou un auditeur: rien n’est pire que d’apprendre le décès d’un proche par les médias. Après le récit du fait divers, le rôle des journalistes peut être aussi de retracer la vie de la victime, pour lui rendre hommage, pour contribuer à son souvenir en la présentant au public au-delà de ce qui lui est arrivé. Évidemment faire ce portrait demande tact et empathie avec la famille et doit exclure tout voyeurisme morbide ou sensationnalisme racoleur.
Nommer les personnes considérées comme les auteurs du fait divers est une autre décision. D’une part, lorsqu’il y a délit ou crime, les personnes impliquées sont innocentes jusqu’à une éventuelle condamnation définitive. Les désigner peut attenter à cette présomption d’innocence. Les lois de certains pays interdisent ainsi de citer les noms de suspects. D’autre part - et c’est le point qui nous intéresse ici - les textes déontologiques sont unanimes : il fait éviter tout ce qui peut provoquer de la haine ou de la discrimination. Citons par exemple l’article 10 du code d’éthique édité par le conseil suédois des médias : « ne pas mettre l'accent sur l'origine ethnique, le sexe, la nationalité, la profession, l'affiliation politique, les convictions religieuses ou les dispositions sexuelles des personnes concernées si cela n'est pas important dans le contexte spécifique ». Évidemment, toute la latitude du journaliste responsable est dans cette notion de « contexte spécifique ».
La désignation d'une appartenance à un groupe par des sources, par exemple les autorités, ne libère pas la rédaction de sa responsabilité en matière d'éthique. Les hypothèses sur un lien entre les actes évoqués et l'appartenance à un groupe doivent être étayées par des faits.
Il faut souligner également que le droit
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pénal et les procédures pénales sont généralement neutres par rapport à la nationalité ou à l’ethnie (à l'exception peut-être des crimes haineux à motivation raciale). Cependant, la réponse à la question « nomme-t on » doit être apportée au-delà des règles de droit, en mettant en balance d’une part l’éventuel intérêt public qui justifierait de mentionner l'appartenance à un groupe d’autre part le risque de généralisation discriminatoire.
Cette notion d’intérêt public est délicate. L’apprécier dépend du contexte.
Les règles déontologiques du quotidien canadien The Toronto Star, prévoient par exemple qu’il peut être fait «référence, directe ou indirecte à la race, à la couleur ou à la religion d'une personne dans le cas d'une personne disparue ou d'un suspect criminel en liberté, où il peut être justifié d'identifier la race ou la couleur dans le cadre d'une description complète qui fournit autant de détails que possible» .
Le conseil de presse allemand a précisé* cette notion d’intérêt public quand elle est en balance avec le refus des discriminations. Dans la relation des nombreuses agressions sexuelles qui ont marqué le nouvel an 2016 à Cologne, pouvoirs publics et médias n’ont pas dit, dans un premier temps, que la très grande majorité des agresseurs étaient originaires d’Afrique du Nord. Cela a choqué, et le conseil de presse allemand a publié en 2017 une recommandation tirant les leçons du débat qui a eu lieu. Il estime que « on peut parler d'un intérêt public justifié pour nommer les auteurs ou les suspects appartenant à un groupe ou à une minorité au moins dans le cas de crimes particulièrement graves comme le terrorisme (…) , quand le crime est commis par un groupe plus large, dont une proportion non négligeable est liée par des caractéristiques communes (…), quand l'appartenance d'un suspect à un groupe donne lieu à un traitement spécial dans l'enquête préliminaire (…), ou si l'appartenance d'un suspect à un groupe est particulièrement prise en compte par les personnes impliquées dans la procédure ».
A l’inverse, on peut considérer, comme les sages allemands, que le risque de généralisation discriminatoire d’une faute individuelle existe quand les journalistes ont recours à des stéréotypes discriminatoires, ou quand l'appartenance à un groupe est mise en évidence dans les titres ou répétée sans motif dans le corps de l’article.
Il ne faut enfin pas nier qu’indiquer l’origine d’une personne impliquée dans un fait divers est très souvent un choix idéologique, y compris malheureusement de la part de journalistes. Il suffit pour s’en convaincre de lire le titre d’un hebdomadaire français quand les prénoms de deux des responsables du drame de Lyon ont été connus : « Lyon : Axelle, 23 ans traînée et tuée sur 800 m par Youcef et Mohamed ». Au-delà du souci d’informer, il y a clairement dans ce titre une volonté de généraliser et de fustiger une partie de la population.
Pierre Ganz
* cf https://www.presserat.de/files/presserat/dokumente/download/Practice%20Guidelines%2012_1.pdf
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La chronique de Jean-Claude Allanic :
L'astuce du jour
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Je plains mes confrères qui se cassent la tête à inventer des énigmes et autres jeux supposés culturels pour remplir les pages « été » des journaux. Moi, je me contente d’essayer de comprendre les « astuces du jour » proposées par mon cher ordinateur et de de tenter de les traduire en un français « compréhensible », au moins par moi. Hélas ! Je ne réussis pas toujours. Par exemple, ce matin, il me disait ce qu’il fallait faire si j’étais « ennuyé par les fourmis qui marchent autour des cellules dans Calc ». N’ayant pas vu de fourmis, j’ai été rassuré. La veille, « l’astuce du jour » m’informait que « Writer inclut Librelogo » qui est un « environnement de programmation simple de type Logo » - ce qui va de soi - « avec graphiques vectoriels tortue ». Qu’ils soient vectoriels, je veux bien mais, après les fourmis, que viennent faire les tortues ?
J’hésite entre prendre des cours d’informatique ou des cours de sciences naturelles ?
Énigmes d’un autre genre : nous aimons bien, nous journalistes francophones, semer nos papiers de mots ou d’expressions anglaises, histoire de montrer qu’on est bien allé à l’école. « Le Figaro » - excellent journal au demeurant * - nous a appris que le président français voulaient « des ministres entourés de doers ». Conscient de la pauvreté de nos connaissances linguistiques, notre bon confrère a eu la bonté de nous traduire « doers » en « faiseurs ». Le Petit Robert nous précise qu’un « faiseur » est quelqu’un qui agit. Et le dictionnaire cite ce proverbe : « Les grands diseurs ne font pas les grands faiseurs ».
Comme je ne voudrais pas être considéré comme un faiseur d’histoires, je n’en dirai pas plus sur ces confrères qui croient briller davantage en émaillant leurs papiers de mots « exotiques ».
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Cela étant, je fais beaucoup de progrès dans ce nouveau français mâtiné de jargon anglais très à la mode sur les réseaux sociaux, en particulier dans les inserts publicitaires.
J’ai ainsi appris, sur Facebook, ce qu’était un jean « super push up ». Après un moment de réflexion sur ce qui pourrait pousser vers le haut dans un pantalon, j’ai eu, finalement, l’explication : ce jean est équipé de « mousses amovibles sur les fesses ». On n’arrête pas le progrès même si j’en suis toujours à me demander l’intérêt de la chose. Peut-être pour reconnaître les faux-culs ?
Pour rester dans la région, si j’ose dire, je suis tombé sur une autre publicité pour un « jock strap ». Grâce à Google et à Reverso, j’ai compris qu’il s’agissait d’un suspensoir. Et, grâce encore au Petit Robert (car mon désir d’être pédagogue est sans limite), qu’un suspensoir est un dispositif destiné à soutenir les organes, en particulier ceux des sportifs. Précision importante : l’objet, nous dit la pub, « apporte une touche sexy ». Ah, le jock strap, cet obscur objet du désir, ferait-il fantasmer les « ménagères de moins de 50 ans » qui, selon les statistiques, se chargent de l’achat des sous-vêtements de leur mari ?
Mais j’apprends à l’instant que le terme « ménagères » n’est plus politiquement correct. Il vient d’être banni du langage des publicitaires. Désormais, il faut parler « des femmes responsables des achats de moins de 50 ans ». Trois mots de plus pour dire la même chose. Plus c’est long, plus c’est bon !
* Qui vient de publier, sous la plume de Jean Pruvost, une intéressante « Histoire de la langue française » et de ses emprunts, notamment, aux langues arabe, allemande, italienne, russe, etc.
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Algérie : le journal El Watan sanctionné pour une enquête sur les enfants de l'ex-chef de l'armée
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Le quotidien El Watan a été privé de publicité publique après un article sur la fortune des enfants d'Ahmed Gaïd Salah, l'ex-chef d'état-major de l'armée, décédé en décembre, a appris l'AFP jeudi auprès de son directeur de publication.
El Watan, est donc puni d'avoir révélé quelques-unes des affaires de la famille de l'ancien homme fort de l'Algérie post-22 février 2019. Les enfants de Gaïd Salah, comme ceux de nombreuses pontes du régime ont "amassé des fortunes colossales". Frappés d'interdiction de sortie du territoire algérien, deux des fils de l'ancien homme fort du pays, font l'objet d'une "enquête judiciaire", selon le quotidien.
"Je confirme que le journal a été privé de publicité publique après la publication de cet article", a déclaré à l'AFP le directeur du journal, Tayeb Belghiche.
"C'est comme à l'époque de Saïd et Abdelaziz Bouteflika (l'ex-président déchu et son frère Saïd). Ce sont des pressions et des chantages intolérables", a-t-il dénoncé.
Cette sanction survient dans un climat général de répression à l'encontre de journalistes -dont certains sont en prison, tels Khaled Drareni et Abdelkrim Zeghileche-, de blogueurs et de militants du mouvement populaire "Hirak". Plusieurs médias sur internet, comme L'Avant-Garde Algérie, sont actuellement bloqués sur le territoire algérien.
Entre 2014 et 2017, plusieurs journaux, dont El Watan, avaient été privés de
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publicité en représailles à leur opposition à M. Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 sous la pression de la rue et de l'armée alors dirigée par le général Gaïd Salah.
L'Etat garde le monopole sur la répartition de la publicité des gros annonceurs par le biais de l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) qui a longtemps servi de pompe à fric pour de nombreux titres proches du régime.
L'ANEP est décriée pour son rôle d'"instrument politique" qui choisit les supports non pas en fonction de leur audience mais de leur ligne éditoriale.
El Watan a affirmé mardi dans un communiqué que son enquête intitulée "Les détails d'une fortune à l'ombre du général" avait provoqué une "réaction inattendue".
"Certains en "haut lieu" nous ont reproché d'avoir mis en première page la photo de Gaïd Salah avec un titre tendancieux qui porte atteinte à l'image" de l'armée, a indiqué le journal, se défendant d'avoir visé l'institution militaire.
En parallèle, une campagne virulente est lancée sur les réseaux sociaux contre El Watan et certains de ses journalistes. Pourtant ce journal n'est pas à sa première enquête courageuse. Exemple celle publiée en juillet 2018 qui dénonçait la mainmise des enfants de généraux et ministres sur l'économie nationale.
Le climat est décidément des plus pourris. La presse subit depuis plusieurs mois les oukases, admonestations, pressions multiples d'une rare violence. Des journalistes sont embastillés, d'autres condamnés à la prison.
Le Matin d’Algérie /AFP
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Hongrie : licenciement d'un journaliste ayant publié une photo de Viktor Orban en famille
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Le licenciement mercredi 2 septembre d'un rédacteur en chef après la publication par son hebdomadaire d'une photo du Premier ministre Viktor Orban entouré de sa famille, a suscité de nouvelles inquiétudes sur la liberté de la presse en Hongrie.
Sa décision intervient après la démission fin juillet des rédacteurs du site phare du journalisme indépendant en Hongrie, Index.hu, qui craignaient de perdre leur indépendance vis à vis de Viktor Orban après, là-encore, le limogeage de leur
Le cliché, rendu public par M.Orban auparavant sur son site internet, montrait le chef du gouvernement posant à domicile en compagnie de sa femme et de ses cinq enfants âgés de 16 à 31 ans. Il illustrait un article sur la politique nataliste de la Hongrie, publié cette semaine dans le magazine 168 Ora. «Éthiquement inquiétant», ce choix éditorial «a dépassé les limites du mauvais goût» en mélangeant vie privée et sujets politiques, a estimé le propriétaire de cette revue Pal Milkovics, cité par la presse. «Les enfants doivent être protégés quel que soit le rôle joué par leurs parents», a plaidé M. Milkovics, qui assure avoir pris sa décision sans subir de pression. «Ils ne doivent pas être instrumentalisés ou devenir des cibles», a-t-il ajouté.
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rédacteur en chef. Sous les mandats du souverainiste Viktor Orban, les médias publics sont devenus le relais de la politique du gouvernement tandis que des proches du pouvoir ont acheté des pans entiers du secteur des médias privés.
Ces transformations ont contribué au déclenchement, fin 2018, d'une procédure exceptionnelle pour risque de «violation grave» des valeurs de l'Union européenne (UE). La Hongrie, membre de l'UE depuis 2004, est située à la 89e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse publié par l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Elle était 23e lorsque M. Orban est revenu au pouvoir en 2010.
RSF demande aux institutions européennes de conditionner la distribution des fonds de l'UE au respect de l'État de droit et de sanctionner l'iniquité des aides publiques aux médias.
Le Figaro
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Tunisie : les médias privés dénoncent les menaces répétées des autorités
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En Tunisie, les médias privés ont organisé une manifestation pour dénoncer le « harcèlement » des autorités qui ne cessent de les menacer de suspension.
Les médias privés ont dénoncé l’atmosphère créée par les autorités. Le Syndicat national des radios privées, la Chambre nationale syndicale des chaînes de télévision privées. Ils reprochent aussi à l’Etat la cherté des frais de diffusion et le fait que les privés ne bénéficient pas des fonds de la redevance audiovisuelle et le Syndicat
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national des journalistes tunisiens ont dénoncé un harcèlement des autorités qui ne cessent de les menacer de suspension.
Pour exprimer leur mécontentement, les médias privés ont organisé une manifestation, le 31 aout dernier, devant le siège du ministère de la Communication en présence de représentants de médias locaux et étrangers. En plus de la menace constante que feraient peser les autorités sur les médias privés, ces derniers estiment également que les frais de diffusion sont trop élevés pour une qualité de service qui fluctue énormément.
Dans le même temps, les médias privés jugent injuste de ne pas bénéficier des fonds collectés grâce à la redevance audiovisuelle payée par la population.
Agence Ecofin
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Somalie : la ratification de la loi
sur les médias inquiète les journalistes
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Quatre ans après avoir adopté une loi sur la presse très critiquée, la Somalie vient d’adopter un nouveau texte tout aussi controversé. Mercredi 26 août, le président Farmajo a officiellement ratifié la loi nationale sur les médias, adoptée par les chambres basse et haute du Parlement en janvier et juillet. L’entrée en vigueur de cette législation suscite l’émoi au sein de la profession.
C’est avec amertume que les journalistes somaliens ont constaté la ratification d’un texte qu’ils dénoncent depuis janvier. Dès le départ, Abdalle Ahmed Mumin, secrétaire général du syndicat SJS avait décrit cette loi comme un « affront à la liberté d’expression, une législation qui va censurer et menacer les médias ». Mercredi 26 août, Omar Faruk Osman, du syndicat NUSOJ a parlé d’un texte « ne respectant pas les standards internationaux ».
Les médias mettent en cause toute une série d’amendements. Les articles 4 et 29 criminalisant les informations perçues comme de la « dissémination ou publication de fausses nouvelles », ce à quoi s’ajoute une possible censure. L’article 5 qui prévoit des amendes. L’article 11 demandant aux médias de déclarer combien d’argent ils comptent investir, leurs sources de revenus,
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et des informations privées sur leurs directeurs.
La vision du gouvernement, elle, est toute autre. Le ministre de l’Information décrit un « moment historique » et une loi protégeant les droits et intérêts de la profession. Mohamed Abdi Hayir félicite également les journalistes d’avoir participé aux consultations. Sauf que pour le syndicat NUSOJ, aucune de leurs remarques n’a été prise en compte.
Les prochains mois vont constituer un test avec notamment la nomination des membres de la Commission nationale des médias, la nouvelle autorité du secteur chargé justement de protéger les intérêts et droits des journalistes.
La Somalie est 163e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse selon Reporters sans frontières. L’ONG dénonce régulièrement les arrestations et détentions arbitraires, une vingtaine l’an dernier, ainsi que les assassinats de journalistes dans le pays.
RFI
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La presse française en pleine crise,
les aides seront-elles suffisantes ?
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Depuis des années, la presse française souffre et peine à se réinventer. La crise sanitaire de 2020 vient aggraver un peu plus une situation déjà jugée comme délicate.
La crise sanitaire a creusé un peu plus encore les difficultés dans lesquelles évolue la presse française depuis des années. Le 27 août dernier, Emmanuel Macron, le Président de la république, accordait une aide exceptionnelle de 377 millions d’euros, qui venaient s’ajouter aux 106 millions d’aide d’urgence, votés par le Parlement le 30 juillet dernier.
Un secteur en difficulté
Il faut dire que la crise a souligné la situation d’une presse en grande souffrance depuis de nombreuses années. La transformation digitale du secteur a pris beaucoup de retard, et le confinement aura eu le mérite de démontrer que ce chantier doit être désormais prioritaire. Mais la crise est aussi à l’origine d’un effondrement des ventes et pire encore des ressources publicitaires.
Cette aide exceptionnelle (le montant global atteint quand même 483 millions d’euros) sera-t-elle suffisante, quand on sait que chaque année, le Ministère de la Culture soutient la Presse d’information politique et générale avec le versement de diverses aides pour un montant de 840 millions d’euros.
A l’Elysée, ce soutien à la presse et au pluralisme n’est pas inconditionnel, puisqu’on attend des titres français :
- Engagement plus marqué dans la transition écologique,
- Accélération et renforcement des stratégies de synergie Print / Digital,
- Mobilisation pour pouvoir faire face
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à la concurrence des GAFA et autres géants de la Toile,
- Engagement à mieux protéger les salariés notamment contre la précarité
Des aides pour tous les journaux
Depuis des années, le Ministère de la Culture publie le montant des aides accordées à chaque titre ou groupe de presse. Il peut s’agir d’aides directes, d’aides à la filière notamment pour les aides à la distribution de la presse ou encore d’aides à la modernisation sociale.
- Le Journal le Monde a ainsi perçu 1.586.963 d’aides directes, 3.127.478 au titre des aides à la filière, et 723.775 € pour ce qui concerne la modernisation sociale soit un total de 5.438. 216 € pour la seule année 2015 (5.088.914 € en 2016 et 5.081.475 €en 2017).
- Pour Le Figaro, le montant total s’élève à 5.778.282 € en 2016
- Pour le Journal du Dimanche / JDD, l’aide est de 1.332.356 € en 2017
- 456.112 € ont été versés au journal Libération en 2016
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De nouvelles voies à imaginer
Au regard de ces chiffres, accessibles à chaque citoyen, on comprend mieux que la presse française était déjà en grande difficulté avant-même cet épisode sanitaire. Cela pose néanmoins la question de la survie économique de ces titres de presse. D’autres voies sont à trouver ne serait-ce que pour assurer la survie économique de ces groupes de presse.
Ne cherchez pas pendant des heures dans cette liste, mais le titre France Soir n’y apparait pas. Un des plus glorieux titres de la presse française a décidé de suivre une autre voie, en répondant à ce rendez-vous journalistique avec tous les aimants de l’information, comme le rappelle le Manifeste du journal.
France Soir
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Côte d'ivoire : la presse va dénoncer les politiciens haineux durant la campagne
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En Côte d’Ivoire, la presse envisage de dénoncer les politiques auteurs de propos haineux dans les médias. Nommée Name and shame et conçue lors d’un forum organisé le 2 septembre, cette initiative rappelle une méthode utilisée par la presse ghanéenne lors des élections de 1992.
En Côte d’Ivoire, les médias veulent dénoncer les propos haineux des candidats et différentes personnalités politiques durant la campagne des élections présidentielles. L’initiative a été proposée le mercredi 2 septembre, lors d’un forum organisé au siège de l’agence ivoirienne de presse (AIP), par la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) et l’Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et la déontologie (OLPED).
Rappelant une initiative utilisée durant les élections au Ghana en 1992, le projet nommé « Name and shame » (nommer et dénoncer, Ndlr) a pour objectif
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de dénoncer dans les médias les propos attisant la haine à l’approche des élections et de nommer les politiques qui en sont les auteurs. Encore à l’étape embryonnaire, les différents mécanismes de l’initiative seront communiqués dans les prochains jours.
En attendant, pour s’assurer que des sorties médiatiques ne viennent pas attiser la haine à l’approche des élections les participants au forum du MFWA et de l’OLPED vont élaborer un guide de communication électorale fournissant des recommandations aux professionnels des médias, aux organes de régulation et aux candidats.
Connection ivoirienne
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L'hebdomadaire mis en cause pour "injures à caractère raciste ", le directeur de Valeurs actuelles évincé de LCI
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La chaîne info écarte le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles de son antenne après la publication d’une « politique-fiction » à caractère raciste représentant la députée LFI en esclave.
Geoffroy Lejeune et LCI, c'est fini. Le jeune patron de Valeurs Actuelles, l'hebdomadaire de droite radicale sous le feu des critiques et d'une enquête judiciaire depuis la publication le 27 août d'une « politique-fiction » représentant la députée Danièle Obono (LFI) en esclave, n'ira plus porter le fer sur la chaîne info du groupe TF 1.
Débatteur récurent sur l'antenne, notamment dans l'émission « 24h Pujadas », il avait été embauché comme éditorialiste politique dans la matinale il y a deux ans, et comme contradicteur face au psy de gauche Gérard Miller dans l'émission d'Arlette Chabot. En cette rentrée, le journaliste de 31 ans devait intervenir deux fois par semaine dans la tranche 22h-minuit animée par Julien Arnaud. Mais face au tollé suscité par l'hebdomadaire, la chaîne du canal 26 prend les devants. En cause, un article imaginant Danièle Obono, députée La France insoumise (LFI) de Paris née au Gabon, réduite en esclavage. Un des dessins illustrant l’article la représente enchaînée, un collier en fer au cou.
L’image a fait le tour des réseaux sociaux et la publication a été condamnée par l’ensemble du monde politique.
Le communiqué officiel de Valeurs actuelles présentant des excuses à Danièle Obono n’a pas calmé le scandale. Lundi 31 août, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour « injures à caractère raciste ».
«Cet excès de Valeurs actuelles contrevient à nos valeurs»
Au lendemain de l'ouverture de l’enquête visant l'hebdomadaire, Gilles Pélisson, le PDG de TF 1, a expliqué cette décision à nos confrères du Monde.
« En tant que citoyen, j'estime que ce qu'a fait Valeurs actuelles est indigne
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de notre époque. Jusque-là, la présence sur LCI de Geoffroy Lejeune pouvait se justifier dans les débats d'idées, où tous les courants s'expriment. Mais cet excès de Valeurs actuelles contrevient à notre ligne et à nos valeurs. Il ne sera plus chroniqueur sur LCI. C'est la décision qui a été prise le week-end du 30 août par Fabien Namias [directeur général adjoint de LCI] et Thierry Thuillier [le directeur général] », détaille-t-il.
«Je ne voulais pas créer de polémique»
Contacté, Geoffroy Lejeune n'a pas souhaité faire de commentaire, jugeant « très injuste » le tollé né de la publication du magazine. Cet admirateur d'Eric Zemmour a creusé son sillon à la télévision, et particulièrement sur les chaînes info, par ses propos décomplexés sur l'immigration, l'identité ou la monarchie. Il vient d'intégrer l'équipe de chroniqueurs de « Balance ton post! », l'émission de débats animée par Cyril Hanouna qui faisait son retour en quotidienne sur C8 mardi 1er septembre.
Réitérant ses excuses en direct, Geoffroy Lejeune a plaidé l'erreur face à un Cyril Hanouna « extrêmement choqué » par le magazine. « Je ne voulais pas provoquer de polémique. Là, il y a quelque chose que je n'ai pas anticipé » a justifié celui qui dirige l'hebdomadaire habitué aux polémiques depuis 2016, évoquant une
« connerie » et un « procès d'intention ».
De son côté, LCI continuera d'inviter d'autres représentants de « Valeurs actuelles » dans le cadre de ses débats contradictoires. « Nous faisons une télévision construite sur le débat d'idées, dans le respect, et pas une télévision d'opinion à la Fox, sur la polémique.
Ce parti pris ralentit peut-être la progression d'audience de la chaîne, mais LCI ne déviera pas de cela » indique Gilles Pélisson dans les colonnes du Monde.
La publication du numéro de Valeurs actuelles a fait réagir l'ensemble de la classe politique. Des Insoumis au Rassemblement national en passant par le gouvernement, tous ont dénoncé son
« racisme » et apporté leur soutien à l'élue parisienne. Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a appelé la députée samedi 30 août pour lui faire part de sa
« condamnation claire de toute forme de racisme ».
Le Parisien
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Les abonnements numériques des médias séduisent à travers le monde
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De plus en plus de lecteurs s'abonnent aux offres numériques des médias à travers le monde, même si le niveau de confiance dans l'information en général reste très bas, souligne le rapport annuel de l'institut Reuters, publié mardi. 20% des Américains interrogés (+4 points sur un an), 42% des Norvégiens (+8) ou 13% des Hollandais (+3) déclarent être abonnés à des médias en ligne, contre 10% en France et en Allemagne.
33 à 50 % des abonnements pour les grands médias
Entre un tiers et la moitié de ces abonnements sont trustés par quelques grands médias, comme le New York Times aux Etats-Unis. Quelques lecteurs commencent cependant à s'abonner à plusieurs médias en même temps, comme un titre national et un autre local, ajoutent les auteurs de l'étude.
Une grande partie des internautes considère cependant que rien ne pourrait les convaincre de payer pour de l'information, à hauteur de 40% aux Etats-Unis et 50% au Royaume-uni.
Audiences TV en hausse pendant la crise
L'institut YouGov a réalisé ces sondages en ligne pour l'institut Reuters auprès de citoyens de 40 pays, avec 2.000 personnes interrogées par pays en janvier. L'institut a renouvelé ces enquêtes dans 6 pays au mois d'avril, pour analyser les premiers effets de l'explosion de la crise du Covid-19. La télévision a connu un regain d'intérêt pendant la crise (+5% d'audience en moyenne), s'imposant comme la source d'information principale avec les médias en ligne. La diffusion de la presse papier a, au contraire, durement été touchée par les mesures de confinement.
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La confiance dans l'information atteint son plus bas niveau depuis que le rapport la mesure: seuls 38% des lecteurs interrogés disent faire confiance la plupart du temps aux sources d'information. Mais ces impressions sont très contrastées selon les pays, allant de 56% en Finlande et au Portugal à 23% en France, ou 21% en Corée du Sud. "Les sociétés divisées semblent faire moins confiance aux médias, pas forcément parce que le journalisme y est moins bon mais parce que le public est déçu du rôle des institutions", soulignent les auteurs de l'étude.
Des sources d'information objectives
Une majorité de citoyens à travers le monde préfère les sources d'information "objectives", n'affichant pas un point de vue particulier. Les Français se démarquent en s'intéressant aux prises de position conformes, mais aussi contraires, à leurs opinions.
En francophonie, BFMTV, les chaînes de France Télévisions et du groupe TF1 restent les médias privilégiés par les Français pour s'informer. RTL et la Une sont en tête en Belgique francophone, la RTS et 20 Minutes en Suisse francophone.
Alors que de nombreux médias régionaux sont touchés par la crise, 47% des personnes interrogées se déclarent intéressées par l'actualité locale. Ce chiffre baisse cependant dans les Etats les plus centralisés, comme le Royaume-Uni et la France (31%), ou la Corée du Sud (12%).
Source : RTBF
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France Ô :
Fin des émissions
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Depuis le 1er septembre 2020, la chaîne de télévision France Ô consacrée à l'outre-mer n’est plus diffusée sur la TNT en raison de ses faibles audiences. Néanmoins, France Télévisions s'est engagée à accorder une place plus importante aux programmes ultramarins sur ses autres antennes. Le gouvernement confirme ainsi son choix du "pacte de visibilité" tel qu'il a été signé avec France Télévisions le 11 juillet 2018.
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Cameroun :
Une radio panafricaine
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Afrique Média aura bientôt son pendant radiophonique. Son promoteur, Justin Blaise Tagouh a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter le 28 Août. Présente sur l’espace médiatique depuis plus d’une décennie la chaîne se présente comme le « porte flambeau de l'Afrique qui monte et l'espace d'expression et de promotion des valeurs africaines par excellence ». Afrique Média est installée dans plusieurs pays africains à l’instar du Cameroun, du Tchad et de la Guinée Equatoriale.
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Tipik :
Le nouveau média de la RTBF
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Une rentrée plus connectée aux jeunes actifs" voilà la promesse de la RTBF. Pour la première fois de son histoire, elle combine la radio, la TV et le digital dans un seul et même média avec un nouveau nom, un nouveau look, mais aussi et surtout, de nouvelles émissions. Son petit nom : Tipik. Un média qui s’adresse en priorité aux millénials, qui échappent de plus en plus aux antennes des médias traditionnels.
C’est donc par une approche différente que le service public se lance à la reconquête de ces jeunes. En radio, une nouvelle matinale verra la jour : "Le Réveil de Djé" tous les matins avec énergie et bonne humeur.
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Depuis le mois juin, une plateforme numérique propose un fil radio, podcasts et une information en continue axés sur l’actualité des territoires d’outre-mer.
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Afrique Média TV revendique une présence dans plus de 220 millions de foyers sur le réseau hertzien, le câble et le satellite.
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La Une, Vivacité, La Trois, La Première, Classic 21, Musiq3, Tarmac et OUFtivi, sont également de retour
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