EDITORIAL
On l’a fait ! Et on l’a fait bien !!
Chère consœur, cher confrère,
En revenant du Cameroun bilingue, il est difficile de ne pas « pêcher » par un anglicisme en disant « We did it well ! » - « On l’a fait bien ! »
Oui, on a réussi à faire les Assises parmi les plus réussies dans l’histoire de cette manifestation annuelle de l’Union, aussi bien par le nombre de leurs participants (près de 400 !) que par la qualité et la profondeur de leurs débats, unanimement saluées par tous les protagonistes. Mais nous avons également rénové avec la couverture véritablement multimédia cette année – journal quotidien, station radio FM présente en permanence sur le site, reportages et interviews télé abondants, sans compter la devenue traditionnelle transmission en direct sur Facebook - ces Assises ont été marquées par une couverture aussi large qua variée.
Une autre première est que la totalité de la couverture médiatique nationale avait été réalisée par des équipes locales, depuis les correspondants sur le terrain jusqu’à l’encadrement supérieur – une source de satisfaction particulière et une reconnaissance incontestable de la compétence de nos partenaires locaux.
Oui, on a réussi un bel événement, et ceci en dépit des réticences et des appréhensions qui se faisaient entendre ici et là. Et aussi, on l’a réussi, même si ce n’était pas du tout évident dans un pays en pleine guerre civile et où la profession de journaliste est soumise à des questionnements aggravés par des procès juridiques en cours. On essayait de nous dissuader d’y aller, de nous freiner, de bon cœur ou habité par d’autres sentiments. Mais une fois encore, nous avons prouvé, tous ensemble, que l’Union fait la force.
Qui plus est, nous avons réussi à mettre les ambitions et les intérêts personnels de côté, en adoptant les nouveaux Statuts de notre organisation, ainsi que – une première – un règlement intérieur. Et même si ces documents peuvent paraître imparfaits aux yeux de certains, ils sont la preuve irréfutable de notre envie d’avancer dans la direction choisie – celle de la transparence, de la démocratie et du respect mutuel.
Merci à tous ceux qui ont participé, en se rendant sur place ou en nous suivant à distance, à cette belle histoire.
De tout cœur, je vous souhaite, à chacune et à chacun, une belle année 2020 – celle du 70ème anniversaire de notre Union.
Avec mes amitiés confraternelles,
Zara Nazarian
Secrétaire générale internationale
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En prélude des débats lancés le 19 novembre dernier sur la thématique « Journalisme d’émotion, journalisme d’information ? », dans le cadre de ses 48èmes Assises, l’Union internationale de la Presse francophone a réuni son comité international en assemblées générales ordinaire et extraordinaire. Elle a procédé ainsi, en plus de l’adoption des rapports moral et financier de l’année précédente, à l’examen d’un projet de réforme de ses Statuts ainsi que d’un projet de règlement intérieur.
Les deux projets adoptés à la majorité lors de deux sessions de travail – Lundi 18 et Mercredi 20 novembre – instaurent de nouvelles règles d’organisation pour une gestion transparente des instances.
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Un match de gala entre une sélection de membres de l’Union de la Presse Francophone (UPF) et le Collectif des anciens Lions Indomptables du Cameroun, mené par le capitaine Roger Milla a marqué lundi 18 novembre dernier au stade Ngoa Akelle (ancien stade militaire) de Yaoundé le début des activités des 48èmes Assises de la presse francophone.
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C’est désormais une tradition qui accompagne les Assises de la presse francophone depuis la 45e édition à Dakar, en 2014 : un journal des Assises est réalisé par des étudiants en journalisme pour accompagner le déroulement de l’événement et en rendre compte au quotidien. Mais la 48ème édition des Assises à Yaoundé innove : la confection du journal, d’habitude supervisée par des professionnels des grandes écoles françaises, a été confiée à des professionnels camerounais. Bilingue français-anglais –contexte local oblige – le journal papier des Assises a été assorti d’une édition électronique.
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Tidiane Dioh, responsable de programme Médias à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a appelé à éviter de ‘’confondre l’émotion du journaliste avec le sensationnalisme’’ et encore moins le journalisme d’émotion et l’émotion du journaliste, qui, du reste ‘’n’est pas un être désincarné hors sol qui vivrait dans une autre planète’’.
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Les 48e Assises de l’UPF à Yaoundé ont été consacrées à la place des émotions dans la vie et le travail des journalistes. On ne reviendra pas ici sur l’ensemble de ces échanges, très riches, entre 400 journalistes. Mais comment déontologie du journalisme et émotion peuvent-elles se conjuguer pour produire de l’information ?
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Les dernières assises de l’UPF qui se sont tenues à Yaoundé ont été l’occasion de confirmer que la langue française est une langue bien vivante qui s’enrichit des apports historiques et culturels de chaque entité de la francophonie. Selon la définition imagée d’un jeune journaliste camerounais, Jean Materne Zambo, qui m’a guidé dans le méandre des expressions typiques de son pays : "la langue française est élastique". Chacun tire de son côté et y trouve son bonheur !
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Lorsque M. Jean-Pierre Molliet m’a contacté pour me proposer de faire partie de la délégation suisse aux Assises de la presse francophone, ma première pensée a été pour la belle devise que nous a adressée notre lecteur Bruno Borghi : « En ces temps orwelliens, l’Antipresse, c’est LA presse. »
Cette virée camerounaise est mon premier séjour — trop bref — en Afrique noire. Ce carnet de route mêle mes observations personnelles aux réflexions plus générales suscitées par les rencontres et les débats auxquels j’ai participé.
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Les intervenants comme les participants à l’atelier 1 dans le cadre des 49e Assises de la presse francophone se sont accordés à dire que le journaliste ne peut évacuer systématiquement l’émotion. Il lui est difficile de faire l’impasse sur les joies ou les douleurs des personnes à un moment donné. Il se doit de rapporter ce qu’elles ressentent sans exagération et en toute objectivité.
Par contre, la qualité de l’information prime car c’est l’essence même du métier de journaliste. Aussi, ils admettent qu’il faut éviter de tomber dans la dérive émotionnelle, de recourir aux émotions pour manipuler l’opinion ou pour faire exploser le médiamat.
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La phase des échanges a été très riche en contributions. Les participants ont discuté du frein que pourraient constituer des postures éditoriales qui se nourrissent de l’émotion. Une idée est revenue sur la course à l’info immédiate. La vitesse de diffusion d’une information a été pointée du doigt comme l’un des freins à l’analyse. Les modèles d’apprentissage du journalisme ont été pointés du doigt, l’absence auto-critique et d’auto-régulation au sein des rédactions aussi.
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La grosse difficulté partagée par l’ensemble du panel, c’est de se faire déposséder de son travail. Que l’on interprète différemment les photos. Souvent, le travail n’est pas décrypté. Conviction largement partagée lors des échanges : les photographes doivent individuellement se fixer leurs propres limites ! Il faut respecter la parole du photojournaliste. Il faut se battre pour une information de qualité.
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Unanimement, les participants à cet atelier ont estimé que l’intelligence émotionnelle doit faire partie intégrante du programme d’études et d’apprentissage du métier des prochaines générations de journalistes. Les universités anglaises sont actuellement pionnières dans ce domaine. et de proposer la création d’un module de formation sur les questions de gestion de l’émotion à l’adresse des journalistes.
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Dans « Chroniques de déontologie », son dernier ouvrage, le Vice-président d’observatoire de déontologie de l’Information (ODI) Pierre Ganz édifie les professionnels des médias et autres sur les questions d’éthiques et de déontologie du journalisme. Cet ouvrage est un recueil de chroniques publiées par l’auteur, par ailleurs membre de l’UPF, dans l’infolettre mensuelle de l’UPF Internationale. La présentation s’est faite en présence du Secrétaire général de la fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger. L’occasion pour ce dernier de présenter la Charte éthique de la FIJ adoptée à Tunis lors de son 30e congrès mondial.
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A l’image de 18 pays de l’Union européenne (28 en Europe) et de nombreux autres dans le monde dont singulièrement dans les pays francophones, un Conseil de déontologie et de médiation est né le 2 décembre à Paris. Composé de trois collèges (éditeurs, journalistes, publics), il a pour vocation de recevoir les appels de lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs qui jugeraient qu’une information aurait été déformée ou aurait manqué aux règles déontologiques.
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La spécialiste du journalisme de santé à « L’Orient-Le Jour » était lundi 24 novembre à l’honneur lors d’une remise de prix qui a eu lieu au ministère des Solidarités et de la Santé à Paris. Cette participation rentre dans le cadre du partenariat entre l’UPF et TSS. C’est dans la catégorie francophonie, introduite cette année dans le cadre du prix grâce au partenariat avec l’UPF Internationale, que Nada Mehdi a été distinguée. Elle a reçu son prix des mains de la secrétaire générale de l’UPF Internationale, Mme Zara Nazarian.
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