Notre archipel en fin année 2017 a été confronté à de terribles et impensables évènements. Quand le pays est dans la tourmente et doute, le pragmatisme, et la responsabilité commandent. Nos médias faisant preuve de maturité, se sont bien gardés d’alimenter les polémiques de la décision infructueuse car panique (ce n’est pas moi, c’est lui). Si c’est au pied du mur qu’on juge le maçon, nos médias sur tous les supports privés comme publics, dans leur mission d’informer, ont fait un excellent travail ! Woulo, bravo pou yo !
Nos confrères, en disent-ils trop, ou pas assez ? Délateurs, lanceurs d’alerte, journalisme d’investigation, informations ou pas sous embargo, journalisme militant ou citoyen, la nécessité de « transparence », renvoient d’abord et toujours, à la conscience professionnelle, à la pédagogie du « dire », à l’estime de soi. A noter que pour préserver notre indépendance et notre déontologie, l’UJMG (66 membres présents sous tous nos supports de diffusion), refuse la candidature de communicants bien qu’ayant une solide expérience ainsi que les journalistes faisant partie d’un cabinet politique.
A l’heure où internet change la donne, il n’en reste pas cependant moins vrai que dans une société de l’émotion, de l’immédiateté, de la suspicion, et du casse- tête de la vérification de l’information (tous azimuts) en continu, les journalistes savent que leur métier est difficile et à risque. Nos adhérents s’inscrivent dans la qualité de l’information qu’ils diffusent. Ils savent que leur meilleur et plus sûr bouclier, c’est le souci du traitement déontologique et éthique de l’information. . .
Notre Union a fait le choix d’une presse responsable et plurielle au service du grandir collectif et œuvre dans la transparence (rencontre avec tous les principaux décideurs du pays (préfet, président(e)s de collectivités majeures- Union patronale, DAC, centre de formation).
Nous ne saurions donc cacher ici, notre contentement, qu’en cette fin d’année 2017, nos partenaires institutionnels, aient compris ENFIN, tout l’intérêt d’un lyannaj intelligent car respectueux, avec nos médias.
Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles, c’est en s’ouvrant au monde, en participant notamment aux assises de l’Union de la Presse Francophone ; (cette année, ce fut à Conakry en Guinée, après le Togo, Dakar et Madagascar, l’an prochain ce sera en Arménie), que notre Union donne toute sa mesure, en portant « à la Riner et nos autres champions », haut les couleurs de la Guadeloupe.
2017 aurait été le couronnement de tous nos efforts, la cerise sur le gâteau, si l’érection de la Maison de la presse n’avait pris un certain retard (cyclone Irma). Mais l’important ce n’est pas d’être au bout du chemin, mais d’être sur le chemin !
Pour l’heure, ce n’est point la concurrence des médias qui fait défaut en Guadeloupe, mais c’est le nombre insuffisant de lecteurs et d’auditeurs bien informés !
La République, le vivre ensemble, est une promesse de tous les jours, un challenge collectif. Dans une démocratie, même « tropicale » tout le monde est important. Chaque pouvoir, chaque citoyen, chaque profession doit être jugé à l’aune de son utilité sociale. A l’heure du tremblement des terribles interrogations, nos sommes tous en Co- responsabilité de notre Guadeloupe. A tous !
Chers compatriotes, si c’est donc la liberté de la presse qui magnifie une démocratie, l’UJMG croit utile de rappeler aux différents pouvoirs comme aux lecteurs-citoyens que nos médias, ont des challenges qu’il convient de rappeler lucidement. Sa première préoccupation, sa survie. Sa première obligation, la vérité. Sa première loyauté, envers le grandir –citoyen. Wi nou pé !
Kenbé rèd. Pa moli. Bonne et heureuse année !
Durizot Jocelyn
Président de l’UJMG,
Membre du comité international de l’UPF