En RDC, l'organisation Journalistes en danger condamne les menaces dont font l'objet le réalisateur et les protagonistes du documentaire «Mbobero, la raison du plus fort est toujours la meilleure». Dans ce film d'une trentaine de minutes, médecins, instituteurs, religieux et simples habitants de Mbobero racontent comment leurs villages ont été détruits par la Garde républicaine pour le compte du citoyen Joseph Kabila qui revendiquait cette terre au Sud-Kivu. Le bilan, selon la société civile, au moins 317 maisons et un hôpital détruit, une école annexée et plus de 2500 personnes qui se retrouvent à la rue.
Nous ne comprenons pas pourquoi les personnes qui se sont exprimées dans le film sont inquiétées, nous explique t-il. « Même le journaliste qui a réalisé le documentaire vit dans la clandestinité à cause d’une menace sérieuse sur sa personne ».
« Sur le tableau global des atteintes à la liberté d’expression, Kinshasa prend la Palme d’or des mauvais élèves. Le Nord-Kivu a toujours été la mauvaise position -deuxième dans notre classement de l’année dernière-, et même le Sud-Kivu devient de plus en plus une zone de crainte », s'inquiète Tuver Wundi qui rappelle qu'il y a eu beaucoup de cas de « meurtres ou de morts de journalistes dans le Sud-Kivu. Donc, nous sommes toujours sur le qui-vive ».
Deux confrères du Nord-Kivu ont été interpellés le vendredi 13 juillet, à Goma alors qu'ils couvraient une altercation entre la police militaire et des ouvriers près du siège de l'Union nationale de la presse congolaise. Ils ont été libérés après l'intervention des organisations de défense des droits de la presse dont JED et leur matériel confisqué leur a été rendu.
Source : RFI