Il y a de plus en plus des plaintes en justice contre des journalistes pour "diffamation". Cela inquiète tout légitimement certains professionnels de l’information qui soupçonnent des tentatives d’intimidations et de musellement de la presse.
Face à cette situation, Interrogés ce vendredi sur cette actualité certains responsables des associations de presse ont affiché leurs désolations sur ce fait et ont appelé leurs confrères journalistes à plus de responsabilité.
Le dernier cas en date d’un journaliste devant la Justice, est celui d’Abdoul Malick Diallo journaliste du site d’informations guinée360.com. Il est devant la justice pour cause d'une plainte pour diffamation porté contre lui par le directeur général de la douane.
Face à cette situation, le secrétaire général du syndicat des journalistes, Sidy Diallo défend ses confrères : « Ce sont des choses que nous déplorons. La plupart des journalistes sont souvent convoqués devant les tribunaux, certains sont convoqués au niveau de la Haute Autorité de la Communication. Et souvent on parle de diffamation ou d’escroquerie de la part de ces hommes des médias. Les journalistes font des enquêtes pour lesquelles ils sont accusés dans la plupart des cas. C’est une chose que nous déplorons parce que les journalistes pour nous, ne font que leur travail, ils s'expriment souvent au conditionnel et c’est à la justice de faire son travail ».
Sidy Diallo prône l’assainissement de la presse avec le concours de la HAC. Il appelle ses confrères à faire preuve de professionnalisme. « Travaillez avec professionnalisme. Ne permettez pas à n’importe qui de vous berner ou de vous manipuler, soyez sérieux dans votre travail. Ça me dérange que n’importe qui puisse traîner des journalistes en justice », a-t-il déclaré à l'adresse de ses confrères.
Pour sa part, le président de l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), Moussa Iboun Conté, confie ses craintes à Guineetime et appelle à la responsabilité des journalistes : « Il faudrait qu’on fasse beaucoup attention parce qu’aujourd’hui nous avons un acquis qui place la Guinée dans la catégorie des pays pionniers et cet acquis n’est rien d’autre que la dépénalisation des délits de presse qui est le résultat de beaucoup d’années de lutte de nos aînés ».
Source : Guinéetime