De très nombreux pays francophones ont mis en place des « conseils de presse ». Québec, Belgique, Suisse, Maroc… pour n’en citer que quelques-uns. D’autres aussi, qui contrairement à ces exemples sont plus ou moins contrôlés par les pouvoirs en place, ce qui obère leur rôle et leur image.
En France, l’idée de créer un « Conseil de médiation et de déontologie journalistique » est ancienne. Une association, l’APCP (Association pour la Préfiguration d’un Conseil de Presse) a beaucoup œuvré en ce sens, et pour mémoire, Yves Agnès, son fondateur, participait aux assises de l’UPF de Yaoundé (Cameroun) en 2009, et en exposait déjà le principe.
De quoi s’agit-il ?
De mettre en place un organisme tripartite (Citoyens, journalistes, éditeurs) pouvant être saisi par tout citoyen estimant que les règles déontologiques n’ont pas été respectées par un média ou un journaliste dans une information. En défendant les règles professionnelles, ce conseil aurait pour objectif premier de garantir à chaque citoyen l’accès à une information de qualité
Bien sûr, ce conseil jugerait sans intervenir en aucune façon dans les règles éditoriales du média concerné. Il n’aura par ailleurs aucun pouvoir de sanction, mais rendra simplement un avis sur la base des cas qui lui seraient soumis.
Le 16 mai dernier, de nombreuses organisations de journalistes, d’éditeurs, d’agences de presse et des représentants du public, dont l’UPF Internationale (représentée par le vice-président international Jean Kouchner), ont jeté les bases d’un tel conseil. Trois groupes de travail ont été constitués pour approfondir la réflexion sur le périmètre des compétences, la structure et le fonctionnement de cette instance. L’ambition est de créer cette instance avant la fin de l’année 2019.