A la veille des élections démocratiques de 2020, le CNC rappelle aux media burundais qu’il faut respecter la déontologie journaliste en diffusant des informations équilibrées.
«Déséquilibre de l’information, dépravation des mœurs et déséquilibre de couverture géographique», entre autres fautes professionnelles relevées par le Conseil national de communication (CNC). C’était vendredi 17 mai lors de la présentation du rapport de monitoring du quatrième trimestre de 2018.
Nestor Bankumukunzi, président du CNC, indique que certains médias ont diffusé des informations et émissions déséquilibrées. Tous les concernés n’étaient pas interrogés. Il s’agit de la RTNB, de Rema FM, du Journal Burundi Eco, du journal Iwacu, de la Radio culture, de Netpress, et VOA.
Les Radio Isanganiro, Buja FM et la chaine Startimes sont accusées d’avoir diffusé respectivement de feuilleton, de musiques et de vidéos portant atteinte aux mœurs.
Sylvère Ntakarutimana, directeur de la Radio Isanganiro, salue «un rapport équilibré» contrairement à ceux présentés antérieurement. «Il y avait des médias qu’on avait pas l’habitude d’entendre dans de tels rapports».
Léandre Sikuyavuga, rédacteur en chef du groupe de presse Iwacu, a aussi félicité le CNC pour ce monitoring. «Avant, il y avait une sorte de stigmatisation de certains médias ».
Concernant «le déséquilibre de l’information», il évoque la rétention de l’information par certaines autorités : «Nous sommes confrontés à cette difficulté». Il demande au CNC de plaider pour les médias auprès des officiels.
Les responsables des médias sont appelés à assurer un encadrement de proximité des journalistes sous leur responsabilité.
Source : Iwacu