Nada Merhi, lauréate du Trophée Signatures Santé Francophonie
La spécialiste du journalisme de santé à « L’Orient-Le Jour » était lundi à l’honneur lors d’une remise de prix qui a eu lieu au ministère des Solidarités et de la Santé. Nada Merhi, journaliste et responsable de la page santé à L’Orient-Le Jour, a reçu des mais de la secrétaire générale de l’UPF, Zara Nazarian, le prix francophonie dans le cadre des Trophées Signatures Santé. Elle a été récompensée pour son article « Le narguilé, objet de distraction, source de maladies », paru le 8 juin 2019 dans les colonnes du journal l’Orient le Jour. Dans sa catégorie, elle est arrivée en tête d’une liste de candidats de onze pays francophones.
La compétition des Trophées Signatures Santé a été créée en 2011 par Richard Zarzavatdjian, lui-même journaliste santé et chroniqueur à France Télévisions, et elle est destinée à mettre en valeur les réalisations des journalistes santé à destination du grand public, rendant hommage à leur mission de témoignage et de vulgarisation. La francophonie a fait son entrée pour la première fois au cours de cette neuvième édition, grâce au partenariat avec l’Union internationale de la presse francophone (UPF), avec des reportages venant, outre le Liban, de Haïti, du Rwanda, du Mali, du Bénin, du Cameroun, des Comores, de la Suisse, du Canada, de Côte d’Ivoire et de Tunisie.
Plusieurs catégories
La cérémonie était présentée par Richard Zarzavatdjian et Agnès Duperrin, journaliste santé Notre Temps, vice-présidente de l’Association des journalistes médicaux grand public (AJMED), et s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités. Reine Heloui, première secrétaire de l’ambassade du Liban à Paris, représentait l’ambassadeur, Zara Nazarian, secrétaire générale de l’Union internationale de la presse francophone.
Le Grand Prix du jury a été remporté par Frédérique Prabonnaud, journaliste de France2, également lauréate du trophée TV pour son sujet « Des virus à la place des antibiotiques », sur une nouvelle approche antibactérienne. Le trophée de la catégorie presse écrite a été remis à Anne-Laure Barret, du Journal du Dimanche, pour son reportage « Pénurie de médicament : une bombe sanitaire ». Le trophée web est revenu à David Beme, de Doctissimo, pour son sujet intitulé « Les thérapies ciblées s’attaquent aux cancers pédiatriques ». Solenne Le Hen, de France Info, a reçu le trophée catégorie radio pour son reportage « Je suis paraplégique et je remarche », et le prix prévention a distingué Clotilde Cadu, de Grazia, pour son reportage « La fiction, c’est bon pour la santé ».
Un parcours long et riche
Nada Merhi est une journaliste au sein du service local de L’OLJ et s’est spécialisée depuis le début des années 2000 dans le domaine médical. La rigueur, le talent et le sérieux avec lesquels elle s’est adonnée au difficile exercice du journalisme médical lui ont valu d’être nommée responsable de la page santé du journal dès 2003. Elle est depuis devenue une référence au Liban dans ce domaine.
C’est pour son reportage « Le narguilé, objet de distraction, source de maladies » qu’elle a donc été récompensée cette semaine. Cet article se base sur une étude rare sur le phénomène du narguilé qui, contrairement à la cigarette, a fait l’objet de peu de rapports médicaux sérieux. Les principaux travaux ont été menés par trois chercheuses, les Drs Mirna Waked et Zeina Aoun Bacha, pneumologues, et Pascale Salameh, pharmacienne épidémiologiste, chercheuse et professeure d’université. Ces chercheuses, citées dans l’article, ont disséqué plusieurs aspects du narguilé, allant de la dépendance à ses effets néfastes sur la santé. L’intérêt de cet article est de faire la lumière sur les risques sanitaires d’un phénomène aussi répandu que banalisé dans la société libanaise.
L’Orient-Le Jour