France 24. La France « regrette » la décision de l’Algérie de retirer son accréditation à la chaîne

juin 16, 2021

Le ministère des Affaires étrangères français a regretté, lundi 14 juin, que l’Algérie ait retiré son accréditation à la chaîne d’information en continu « France 24 ». Celle-ci est accusée par le pouvoir algérien de lui être hostile.

La France « regrette » la décision d’Alger de retirer son accréditation à la chaîne d’information en continu France 24 et rappelle son attachement à la « liberté de la presse », a déclaré ce lundi 14 juin la diplomatie française.

Le pouvoir algérien estime que France 24 lui est hostile

L’Algérie a motivé dimanche ce retrait par « l’hostilité manifeste et répétée » de la chaîne, qu’elle avait déjà mise en garde en mars pour sa couverture du mouvement de protestation populaire du Hirak.

« La France a appris avec regret la décision annoncée hier par les autorités algériennes de retirer leur accréditation aux correspondants de la chaîne France 24 en Algérie », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

La liberté d’informer, « un droit fondamental »

« La France défend la liberté d’expression et la liberté de la presse, en Algérie comme partout dans le monde », a ajouté Agnès von der Mühll, en reprenant à l’identique les éléments de langage habituels de la diplomatie française sur les atteintes aux libertés publiques dans ce pays.

« La liberté d’informer est un droit fondamental, qui doit partout être protégé et auquel la France est profondément attachée », a-t-elle poursuivi, sans autre commentaire.

La décision de retrait visant France 24 est survenue au lendemain d’élections législatives anticipées marquées par un fort taux d’abstention.

France 24 dit ne pas avoir reçu d’explications

La chaîne s’est dite étonnée « de ne pas avoir reçu d’explication » sur ce retrait. « Notre couverture de l’actualité algérienne se fait dans la transparence, l’indépendance et l’honnêteté », a-t-elle déclaré dans un message lu à l’antenne.

Depuis des années, les médias étrangers travaillant en Algérie sont soumis à une procédure d’accréditation bureaucratique, opaque et aléatoire.

Ouest France