Bayeux. Centre dédié à la liberté de la presse : ce ne sera pas pour 2023

fév 22, 2021

Ce projet officialisé lors de la dernière édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre, en octobre 2020, ne profitera finalement pas de fonds européens. Un centre qui n’ouvrira pas comme prévu en 2023 et sans doute pas avant 2026.

En octobre 2020, à l’occasion du Prix des correspondants de guerre, Patrick Gomont avait officialisé le projet de création d’un Centre pour la liberté de la presse. Le financement semblait possible, pour restaurer l’ancienne prison qui avait également accueilli le poste de police, jusqu’en 2009. « Grâce à un fond de relance de la culture et du patrimoine attribué par l’Europe, précisait alors le maire. Nous pourrions bénéficier de subventions à hauteur de 80 %. Peut-être même de 100 % pour un édifice classé Monument historique. » Une aubaine pour cet édifice à l’abandon depuis une décennie et qui souffre de graves désordres, si on en juge par les nombreuses fissures qui lézardent les murs. Et l’occasion de concrétiser ce centre pour la liberté de la presse évoqué dès les années 1990.

Plus de fonds européens

Le dossier n’a finalement pas été retenu par les instances européennes. « Des fonds exclusifs et très contraignants, explique-t-on à la mairie de Bayeux. Le calendrier notamment était très serré avec un projet qui devait être concrétisé dès 2023. »

Alors que le diagnostic archéologique vient de s’achever au pied de l’ancien poste de police, la municipalité repart en quête de financement. Le coût de cette restructuration estimé à 13 millions d’euros à l’automne dernier est désormais fixé à un peu plus de dix millions. Les élus sont donc en recherche de financements plus classiques. « Nous sommes sur une phase de bouclage budgétaire, explique la mairie. Nous allons nous tourner vers la Région, le Département et des partenariats privés. »

 

 

Une ouverture d’ici 2026

Le diagnostic archéologique a été mené en janvier dernier, en vue de construire une extension au bâtiment actuel. Cet agrandissement pourrait être envisagé rue Larcher, en lieu et place de l’esplanade située en face du monument des déportés. Quant à la création de ce centre dédié à la liberté de la presse, il ne verra sans doute pas le jour avant la fin du mandat en 2026.

Ouest-France