Un vélo contre la barbarie nazie

juil 04, 2018

Vendredi 25 mai, lors d'une rencontre organisée par la section de l'U.P.F, de la Vallée d'Aoste, en collaboration avec le Conseil de la Vallée et l' “Ordine dei giornalisti “, le livre du journaliste Alberto Toscano “Un vélo contre la barbarie nazie, L’incroyable destin du champion Gino Bartali” a été présenté à Aoste. Ce livre, écrit en français par notre confrère italien, vient d’être publié par les éditions parisiennes Armand Colin. Jean Kouchner, secrétaire général de l'Union de la Presse francophone, a introduit et l'auteur et le livre, en soulignant qu’Alberto Toscano, qui vit et travaille à Paris depuis 32 ans, est l’un des plus anciens correspondants de la presse internationale en France et qu’il a été président de l’Association de la presse étrangère. Quant à l’émouvante histoire de Gino Bartali, Jean Kouchner a mis l'accent sur le fait que ce personnage n'a pas été seulement un champion sportif. Pendant la Seconde Guerre mondiale il a défié, au péril de sa vie, les fascistes et les nazis en se mettant au service d'un réseau de la résistance pour contribuer à sauver des centaines de Juifs. D'ailleurs l'Etat d'Israël l'a reconnu comme “Juste parmi les Nations” et c'est pour cette raison que cette année, le “Giro d'Italia “est parti de Jérusalem. Alberto Toscano, qui préside actuellement le Club de la presse européenne de Paris, a fait découvrir l'homme Bartali au-delà du champion. Gino était un fervent catholique, qui a agi dans le contexte d’un réseau humanitaire organisé conjointement par des évêques, des rabbins et des représentants de la Résistance. Il transportait, cachés dans son vélo, de faux papiers destinés aux persécutés réfugiés dans des couvents. Il a ainsi contribué à sauver au moins 800 personnes de la déportation et d’une mort presque certaine. Après la guerre il n'a jamais voulu parler de ce qu'il avait fait. D'après lui, il n'avait fait que son devoir. Un débat a suivi : les questions posées par le journaliste sportif Luca Casali, par Jean Kouchner et par moi-même ont permis de faire revivre les moments les plus dramatiques de cette époque ainsi que les palmarès sportifs et la rivalité entre les deux mythes du cyclisme Bartali et Coppi. Faute de temps, il a fallu stopper les intervenants, même si l'intérêt du nombreux public présent était considérable. François Stévenin